29 - La java bleue.

 

Nadia me dit :
— Je vais m'acheter un bijou en souvenir de notre première escapade.
Je gémis :
— Et moi ??
— Pour toi aussi bébé, si tu ne fais pas la tête.
Je lui fais un grand sourire... Parce que... j'adore les bijoux et je n'en ai plus porté depuis mon arrivée au château.
On se retrouve dans Takeshita Dori, cette rue toujours aussi animée. On regarde la vitrine d'un magasin qui vend des bijoux de fantaisie et des objets divers. On entre et elle me dit :
— Tu peux choisir un bijou, mais n'oublie pas que Yoake peut très bien le confisquer.
Elle choisit vite. D'abord une montre, c'est vrai que ça nous sera utile. Ensuite un piercing pour son téton gauche : une petite chaîne avec une fleur de lotus et un bracelet de cheville avec le même symbole. Elle me demande :
— Alors, tu as choisi ?
Non, mais je suis tombée en arrêt devant une chaîne avec le prénom qu'on souhaite en alphabet simplifié "hiragana". Je trouve ça vraiment joli. Je lui réponds :
— Je voudrais une chaîne avec mon prénom.
Gros soupir de Nadia, qui dit à un employé :
— Combien de temps pour faire une chaîne avec le prénom ?
— Ça prend moins d'une demi-heure.
Je dis très vite à Nadia :
— J'ai vraiment envie, je t'en prie.
Elle regarde les prix, c'est 1.200 yens en acier et 5.000 en argent. Elle dit à l'employé :
— On va le prendre en acier.  
L'employé lui tend un morceau de papier et un crayon, pour qu'elle écrive mon prénom. Elle l'écrit, puis elle règle les achats avec "notre" argent en disant à l'employé :
— Je vous paie le tout et on revient dans une demi-heure.
Moi, je serais restée, mais je ne veux pas discuter. On sort et elle me dit :
— On va boire une bière.
Bon... Elle choisit une terrasse animée, pas loin de la boutique. Je vois qu'il y a un frigo avec des glaces sur un bâtonnet. Je lui demande :
— Oh, il y a des glaces, j'peux en avoir une ? Steupléééééé....
Elle lève les yeux au ciel et répond :
— J'ai l'impression d'être avec une gamine de 6 ans. Bon...
Ella fait signe à la serveuse et lui demande une bière Asahi et une glace. La fille répond :
— Pour la glace, la petite peut se servir, je le note.
Nadia a raison, j'ai 6 ans. La "petite" va vite chercher une glace et retourne s'asseoir. Je déballe ce trésor et je suce en fermant les yeux.

 


 

Nadia rit et elle me dit :
— Arrête de manger d'une façon aussi indécente.
Je ris aussi. Elle est autoritaire, mais gentille... par moment. Je mange la glace. Ensuite, on retourne au magasin chercher le collier. Je le mets immédiatement, c'est super joli. Nadia me dit :
— Qu'est-ce qu'on dit ?
— Merci Nadia.
D'accord, elle me fait un cadeau qu'elle paie avec l'argent que j'ai gagné... Mais le principal, c'est que j'aime vraiment ce collier. J'ai le nom du Prince sur mon cul mais mon vrai prénom autour du cou...
On retourne à l'hôtel. Yoake nous attend dans le hall. On n'est pas en retard, pourtant. Elle remarque mon collier, mais elle ne fait aucun commentaire. Nadia lui montre discrètement sa chaîne piercing au téton, puis sa chaînette autour de la cheville et sa montre. Elle lui montre aussi ce qui reste de "notre" argent. Yoake hoche la tête et  Nadia remet la liasse dans la poche de son jean.
On quitte l'hôtel, Nadia m'explique brièvement mon rôle. On marche une dizaine de minutes avant d'arriver devant un grand restaurant dans le style des brasseries parisiennes. D'ailleurs, il s'appelle « La java bleue » et en dessous, il est indiqué « Brasserie 1925 ». Yoake nous fait entrer par la porte du personnel. On est dans un vestiaire, accueillies par un grand gaillard taillé comme un joueur de rugby. Il a un grand tablier bleu et il nous dit :
— Je suis Monsieur Miles, patron de ce restaurant.
On se plie en deux, en disant :
— Enchantée, Monsieur
— Alors vous êtes mes nouvelles serveuses. Qui est la maladroite ?
Je réponds :
— C'est moi, Monsieur. Mais vous avez l'air si costaud... vous ne taperez pas trop fort ?
— Mais non, juste faire rougir tes fesses ! Montre-les.

Je remonte ma jupe.


 

 Il les caresse, puis il désigne des vêtements en disant :

— Changez-vous.
On se déguise en serveuse de 1925, enfin plus ou moins : une jupe courte et brillante, largement fendue sur la cuisse. Un chemisier blanc sans manches avec un grand col, une petite coiffe en dentelle et des chaussures noires. Yoake arrive dans la pièce quand on termine de se changer. Elle dit à Monsieur Miles :
— Vous avez vu ses fesses... Vous pouvez y aller, il faut qu'elles soient bien rouges.
Quelle garce ! Qu'elle prenne ma place ! Il répond :
— Ne vous en faites pas, je sais donner une fessée. Allez, on démarre, tu sais ce que tu as à faire.
— Oui Monsieur.
On passe par la cuisine où plusieurs personnes préparent les repas et on arrive dans le restaurant. Il y a déjà pas mal de clients, des Japonais et des Occidentaux. Il y a deux autres serveuses, on parle un peu avec elles, ce sont des Françaises. L'une d'elles nous demande :
— Qui va recevoir la fessée ?
En faisant la grimace, je réponds :
— C'est moi. J'espère qu'il ne frappe pas trop fort...
— Il nous a déjà donné une fessée, ça fait mal sur le moment... et pour s'asseoir par la suite.
Elles rient toutes les deux en voyant ma tête. Je vais devoir y aller... Je connais le nom de la personne qui va être piégée : c'est une chanteuse Latino qui a beaucoup de succès. Elle s'appelle Juana Medelin, du nom de sa ville natale. C'est une belle brune connue aussi pour sa façon de traiter son personnel. Je me souviens d'avoir vu une photo dans un magazine, où elle est allongée sur une chaise longue au soleil, une assistante ou plutôt une esclave tient un parasol au-dessus d'elle, tandis qu'une autre agite un éventail pour la rafraîchir. À genoux à ses pieds, une fille met du vernis sur les oncles de ses orteils et le plus... révoltant, c'est une fille à genoux qui tient le livre qu'elle lit et lui tourne les pages. Il paraît que ce n'est pas une mise en scène. Elle aime être servie et elle a les moyens de payer. Elle poste régulièrement ce genre de photos sur le Net. Connaissant sa réputation, je m'attends au pire.
C'est à moi. Je quitte la cuisine, les jambes un peu tremblantes. J'ai à la main une saucière remplie d'une sauce épaisse, brune et collante. Arrivée près d'elle, je trébuche et je renverse le contenu de la saucière sur sa belle robe rouge très décolletée. La sauce se répand sur sa robe et coule même entre ses seins.
Oh ! Ce cri ! Elle se lève d'un bond et elle me donne une gifle qui claque sur ma joue. Elle crie... que c'est une robe d'un grand couturier... Qu'elle va porter plainte contre cette saloperie de serveuse qui l'a sûrement fait exprès. Elle me traite de connasse, demeurée, crétine... et elle embraye sur des insultes en espagnol.
Monsieur Milès arrive et il essaye de l'apaiser en disant qu'il prendra les frais à sa charge, qu'il a une assurance. Et puis il se tourne vers moi et il m'engueule, lui aussi. Il termine en disant :
— C'est la deuxième fois cette semaine que tu renverses quelque chose sur une cliente. Tu sais ce que je t'ai promis !
Il se tourne vers Juana Medelin en disant :
— Ce que je lui ai promis, c’est une bonne fessée. Je vais le faire ici si vous voulez.
Je vois l'œil de la chanteuse qui brille et elle répond :
— Je veux le faire moi-même.
— Certainement Mademoiselle.
Au mot « fessée », les clients du restaurant se sont levés et approchés, le téléphone ou la tablette à la main. Juana me prend par le poignet. Oh ! Putain, elle a une poigne de fer. Elle s'assied sur une chaise pour me basculer sur ses cuisses. Je continue à bredouiller des excuses. Je me rends très vite compte que c'est une professionnelle de la fessée. Elle remonte ma courte jupe, baisse ma culotte et bloque mes deux jambes avec une des siennes. Ensuite, elle prend mon poignet et plie mon bras droit sur mes reins. Je suis pieds et poings liés.
 
Elle crie :
— Linda, la brosse !
— Oui Mademoiselle.
Son assistante lui tend une grande brosse à cheveux en bois foncé. Juana me la met sous le nez en disant :
— Regarde comme le bois est poli par de nombreuses fesses de servantes insolentes ou maladroites... Tu es prête ?
— Non ! Pardon... AÏE... aïe... aïe...
Elle m'envoie cinq violents coups sur les fesses. Oh putain ! Qu'elle frappe fort. Je n'ai pas le temps de la supplier, c'est reparti pour dix coups, cette fois-ci.
— AÏE.......
Elle s'arrête pour demander aux spectateurs :
— Je continue ?
Je crie :
— Noooooon...
Les clients crient en chœur :
— Ouuuiiiiiii....
C'est reparti, cette saloperie de brosse percute mes fesses encore une vingtaine de fois... Elle finit par s'arrêter et dire :
— Tu as eu la correction que tu mérites. Qu'est-ce qu'on dit ?
En pleurant, je réponds :
— Merci pour la... sniif... punition.
Et là, toute l'équipe arrive en applaudissant. À travers mes larmes, je vois qu'elle n'a pas l'air contente, Juana. Yoake lui tend une tablette et j'entends une voix dire :
— Tu t'es fait piéger, ma belle. Super pub pour ton film et ton nouvel album.
Elle change radicalement d'humeur et répond en souriant :
— Vous êtes taquin, Mr W.
Taquin ????

À suivre.

Merci à Bruce Morgan pour les super dessins. Il a illustré les 5 tomes de "Mia sans dessous" et les 2 tomes de "Samia, fille du voyage."

Nos livres sont ici :

https://www.lamusardine.com/recherche?s=mia+michael&controller=search


 

 

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