644 - 41 Les panthères.
Il ronronne. Il est doux et chaud. Je me colle à lui. Désolée, lectrice imaginaire, je suis toujours vivante. La pilule du pilote d’hélico doit avoir un effet retard, car je rêve que je m’endors contre une panthère noire et je me sens trop bien. Le jour se lève et je ne suis pas dans l’estomac de la panthère mais tout contre elle. Je caresse son pelage, elle ronronne à nouveau. Je résume : je suis sur une île déserte en compagnie d’un animal féroce, mais qui est très gentil avec moi. Jouons le jeu, je lui dis : — Regarde, belle panthère. Elle me regarde. J’ouvre la bouche et je tire la langue en faisant aller et venir mon pouce dans ma bouche. En humain et en panthère, ça veut dire : — J’ai soif. Elle se lève et me regarde, puis elle se dirige vers la végétation touffue qui recouvre l’île. Il y a une sorte de sentier, celui qu’elle doit emprunter souvent. Je cours derrière elle et on arrive devant un petit ruisseau. Elle boit, ce qui veut dire « Bois, jolie humaine, c’est de l’eau de