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Affichage des articles du août, 2023

601 - 35 Le French Cancan

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 Je dors bien, rassurée. Je suis avec une fille coriace à qui je plais et qui me plaît. Je sais que l’apprentissage ne va pas être facile mais elle m’aidera. Dans la salle à manger, il y a déjà cinq filles et cinq autres qui arrivent. Clémence me dit : — Le patron veut trois groupes de danseuses. Il voit grand. Un groupe est composé de quatre blondes et d’une métisse et l’autre de quatre brunes et d’une rousse. Il aime la variété et la symétrie. On s’embrasse toutes. On se croirait dans une école, à la rentrée des classes. On mange toutes ensemble avec Clémence. On est toutes en chemise de nuit. Ce sont deux servantes qui font le service. On mange du pain avec de la confiture ou du miel et on boit du thé. Quand on a mangé, on va dans une grande salle. Le professeur est une grande femme d’une trentaine d’années et, quand elle parle avec Clémence, je remarque qu’elle a un accent russe. Elle vient m’examiner et je lui fais une révérence, ce qui fait rire les filles. Je ne sais pas comment

600 - 34 Montmartre

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Paris, 1885. Il y a des enfants qui ont le grand privilège de naître dans des familles de riches aristocrates. C’est très, très loin d’être on cas. On dit que l’argent ne fait pas le bonheur, mais je n’en suis pas sûre. Quand on travaille dans une blanchisserie à laver du linge toute la journée et ensuite à vendre des petits bouquets de fleurs à la sortie des théâtres et des restaurants, on pense vraiment que l’argent fait le bonheur. D’accord, je sais que c’est plus compliqué que ça. La santé par exemple... La mienne est bonne, sinon, avec les trous que j’ai dans mes chaussures, je tomberais malade. Les choses ont changé quand j’ai eu des formes. Ma mère me lavait le visage en disant : — Tu as un beau visage, il faut le montrer et sors ta poitrine. Quelle poitrine ? Ah oui, j’en ai un peu... À 18 ans, je vendais facilement mes fleurs, même quand elles n’étaient pas belles. Je me laissais caresser par des messieurs, en général âgés. C’est à ce moment-là que ma mère a rencontré un nouve

599 - 33 Eden, pour ou contre.

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 Tout le monde applaudit, mais je me rends compte qu’ils ne félicitent que Lisa, pas moi. Je ne suis pas une vraie comédienne, de plus, j’avais pitié du petit bonhomme, même s’il prétendait qu’il aimait se faire fouetter et prendre des décharges d’électricité dans les parties. Le problème, c’est que c’est moi qui risque d’être punie maintenant et je n’aime pas du tout ça. Il faut que je trouve un moyen de les calmer... Allez Éden, pense à tes fesses... il faut que ta tête les sauve... Allez !!!!! Et puis, la trouille me donne une idée : je vais parler à Malee, la fan qui est devenue auteure pour la série. Je la vois souvent et on passe même des nuits ensemble.  Les comédiens boivent un verre avec les auteurs et les techniciens. Je m’approche du groupe, personne ne me félicite, je l’ai déjà dit. Je fonce sur Malee et je lui dis : — Je peux te parler...  — Oui, bien sûr. On va dans un coin du studio et je lui dis tout bas, pour ne pas être entendue par les micros, il y a des caméras et d

598 - 32 Chaste été.

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Le lendemain, Steven doit partir, il travaille. Les amants s’embrassent et ils oublient que je suis là ou plutôt, ils s’en foutent royalement. Quand il est parti, je demande à ma femme :  — Je peux aller à la salle de bain... me laver, Madame ?  — Oui... et tu ne peux m’appeler Madame que lorsqu’on est seuls. Allez, dépêche-toi et pas la peine de t’habiller.  Je vais faire vite... ce qu’on fait le matin, puis je me lave.  Quand je sors de la salle de bain, Éden a fait monter des petits déjeuners et elle mange des pains au chocolat. Elle désigne le sol près d’elle... Je vais vite me mettre à genoux. Quand elle a assez mangé, elle me prépare une assiette avec les restes. Elle me la montre en disant :  — Fais le beau.  Je me redresse et je fais le chien, les pattes levées... Elle dépose l’assiette par terre. Je mange, sans prendre les morceaux avec les pattes, bien sûr. J’avoue que j’aime sa façon de me traiter, tant qu’elle ne me punit pas. Mon petit sexe se dresse... bêtement. J’aimerai

597 - 31 Une cure de soumission.

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On boucle ces deux épisodes rapidement. Les autres comédiens, le metteur en scène, l’auteur et même les techniciens discutent de l’épisode. Ils sont enthousiastes et certains que ça va faire un carton. Je discuterais bien avec Steven, mais il a une amie. Plusieurs personnes viennent me féliciter. Un des auteurs vient vers moi et me demande : — Ça t’a plu ? — C’est-à-dire... j’ai un peu pitié de Denis. — Il aime ça, je t’assure. Et toi, ça te plaît ce rôle ? — Oui... je ne suis pas fouettée ou malmenée, mais... Il termine pour moi : — Mais tu préfères être soumise. — Nooon... enfin si, un peu... sans brutalité. C’est plus facile à jouer. — On le sait... On attend les résultats pour savoir si on fait encore un ou deux épisodes de cette histoire, mais en attendant, tu vas un peu te replonger dans une ambiance qui t’est plus familière. Les enfants d’un des dirigeants vont te prendre à leur service. — Mais... je dois me reposer... et apprendre le prochain rôle... et... — Et te taire. J’en a