539 - 44 Bandits.

Le lendemain, on quitte le château. Je ne garde qu’un bon souvenir de cet endroit : le repas du soir. Pour le petit déjeuner on a reçu du pain, de la confiture et de l’eau. Quand on a fini, un soldat nous dit : — Corvée de feuillée les filles. Pppfff, fait chier ! Oui, c’est grossier, mais c’est le cas de le dire. On est à nouveau enchaînées et on va dans un bois loin du château comme le baron l'a ordonné. On n’a que trois pelles et on est enchaînées… De plus, le sol est plein de racines, c’est presque impossible de creuser dans ces conditions. L’officier s’en rend compte et nous dit : — Faites sur le sol, toutes ensemble. Oui… euh… vingt filles accroupies et qui poussent, il va se régaler le peintre. En ce qui concerne le Baron, c’est bien fait : on va souiller son blason, je veux dire sa forêt. L’idée me plaît. On « fait » toutes… sauf deux filles. Le garde va aussitôt « rapporter » à l’officier. Il revient avec un clystère… Le peintre et l’écrivain sont ravis. Deux rangées de f