33 - On voyage.

Nadia déballe sa sucette, moi aussi. Tant qu'à faire... J'aimais les sucettes quand j'étais petite. L'infirmière nous dit :

— Donnez-vous la main et suivez-moi.
Trop marrant ! Je sens que ce jeu va vite devenir exaspérant. Nadia me donne effectivement la main, on salue le photographe et on sort avec l'infirmière.
On croise une jolie jeune fille qui nous dit en souriant :
— Ils ont eu la main lourde avec vous.
Des jeunes filles qui se donnent la main et ont une sucette, c'est vrai que c'est un fameux coup de jeune ! On arrive dans l'entrée, Sasori lit sa tablette. L'infirmière lui dit :
— Voici les petites.
Il nous regarde surpris, puis il se met à rire. Mouais... Il se lève et on le suit. Je lui dis :
— Vous savez, je suis un peu perdue... Dites, vous n'auriez pas une pilule magique, comme tout à l'heure ? S'il vous plaaaît...
Mais pourquoi je bêtifie comme ça, moi ?? Il répond :
— On a rendez-vous avec un policier, tu dois être lucide.
Nadia lui demande :
— Pourquoi la police ?
Il soupire et répond :
— Tu t'y mets aussi ? Tu es devenue aussi gamine que ta copine ?
— Pardon Sasori san...
San est une marque de respect. Il dit :
— On va simplement faire constater votre âge.
Elle répond :
— Dans le cas de Cécile, c'est huit ans et demi.
Ils rient tous les deux, comme si c'était marrant. On monte dans sa voiture et on roule un peu dans Tokyo. Il se gare devant un grand bâtiment qui doit être le commissariat central ou un truc du genre. On entre et Sasori va parler au policier de l'accueil. Il lui donne des indications et on arrive dans une très grande pièce. Il y a sûrement une quinzaine de policiers derrière un bureau et devant eux, une prévenue debout. Je n'aime pas ça du tout.
Sasori se dirige vers un gros homme en chemise à manches courtes avec des bretelles qui interroge une jolie fille, une pute sans doute. Ils se connaissent et s'inclinent pour se saluer. Sasori lui dit :
— Voici les futures Idols.
Le policier dit à la fille :
— Tu peux y aller, mais fais plus attention la prochaine fois.
La fille remercie et s'incline. Le flic répond à Sasori :
— Elles sont mignonnes. Bon, les filles, donnez-moi vos passeports.
On enlève les cordons qu'on a autour du cou et on lui donne. Il tape différentes choses sur son PC et rapidement, il nous dit :
— Oui, elles ont vraiment plus de 18 ans. Mais je vais demander au médecin, pour être sûr.
Il téléphone et dit :
— Salut doc, tu pourrais venir faire une petite vérification rapide ?
....
— Ah, tu es en pleine autopsie... Écoute, lave-toi les mains et rapplique, ça ira vite mais c'est important, c'est pour le Prince.
En pleine autopsie ! Oh putain ! On est dans un film d'horreur ? Il ne faut que quelques minutes au "doc", un grand Japonais, pour arriver. Il s'est lavé les mains, mais il a des traces de sang sur sa blouse blanche. Il se dirige vers nous. Il connaît Sasori, aussi et ils se saluent. Ils doivent tous faire partie d'une société secrète dont le Prince est le chef. Le policier lui dit :
— Sois gentil d'examiner ces filles et de me confirmer qu'elles n'ont pas été trafiquées.
Oh si, on est "trafiquées" ! Il nous dit :
— Déshabillez-vous, les filles.
Nadia enlève son chemisier. Elle me donne un coup de coude et enlève sa jupe. Je me déshabille aussi. Tout le monde nous regarde, des policiers sifflent, des prévenus se marrent. Quand on est nues, le docteur examine Nadia avec ses mains qui viennent de manipuler des cadavres... Il tâte ses seins, ses fesses, ses aisselles, puis il passe à moi.



 
J'aime pas qu'il me touche et en plus il le fait "bien" : il tire sur le bout de mes seins et glisse même un doigt entre mes fesses. Il dit :
— Pas de cicatrices, poitrine et fesses naturelles... Elles n'ont pas été opérées. Mais par contre, elles ont reçu une fessée.
Tout le monde rit... pour changer. Le policier lui dit :
— Parfait... Je remplis les documents. Merci Doc.
On se rhabille, tandis que le policier tape sur son PC. Une grosse imprimante se met en route et il en sort des cartes plastifiées. Le policier les attache à un cordon et nous dit :
— Mettez-ça autour de votre cou.
On le remercie, puis on se rhabille, ensuite tout le monde se salue et on s'en va. Ouf ! Je n'aime pas du tout cet endroit. Je n'ai même pas envisagé une seconde de dire qu'on est maintenues de force ici. On reprend la voiture et Sasori nous dit :
— Ça, c'est fait. Maintenant, en route pour Okinawa.
Oh ! C'est tout à fait le sud du Japon. Il y a un climat tropical ou sub-tropical. Cool, on va pouvoir aller sur la plage et se baigner... ou pas ! On ne sait jamais ce qui nous attend.
Ayant peur de l'avion, j'essaie de penser à autre chose. Comme m'a dit Nadia : « Tu ne dois pas inviter les pensées de crash aérien à prendre le thé ». On roule jusqu'à un petit aéroport et on monte dans un jet. On est vierges, minces avec des beaux petits seins et on voyage en jet. C'est cool... Si, si. On aperçoit les Thaïs et un couple. Oh ! Je connais la fille, c'est une chanteuse et actrice japonaise qui a beaucoup de succès. Elle s'appelle Aiko Ischii. Sasori va s'asseoir derrière les Thaïs, tandis qu'une hôtesse nous conduit à nos sièges... Nadia s'assied près de hublot, c'est la place que je voulais... 
Je regarde la carte plastifiée qu'on a reçue. Il y a mon vrai nom, mais ma date de naissance me rajeunit de trois ans. J'ai 18 ans au lieu de 21 ! Quelle importance ? Par contre, ma photo en écolière fait vraiment "nunuche", mais difficile de faire autrement quand on n'est ni coiffée ni maquillée et habillée en écolière... Nadia a regardé aussi, manifestement, elle s'en fout. Je lui demande :
— Tu crois qu'on va avoir du champagne ?
— Tu rêves ! Tu sais ce qu'on est ? Des putains de servantes avec la marque du Prince au cul !
— Oui... c'est vrai. C'est que... j'ai le mal de... l'air en avion.
— Dis plutôt la trouille.
Oui, les sales pensées ont forcé la porte du tea-room ! C'est vrai, j'ai peur en avion. On décolle... je me penche vers Nadia pour regarder par le hublot, elle me dit :
— Tu me colles trop ! Prends ma place.
— Merci, c'est gentil.
Je regarde les nuages... les maisons... les statues...





Rapidement, on survole la mer... On ne reçoit pas de champagne, mais du jus d'orange et des biscuits. C'est toujours ça. Je mange et je bois. Puis j'essaie de nous imaginer en Tokyo Idols... Pas facile. Surtout que Nadia a l'air assez vite agacée par moi. Je lui dis :
— Au début, tu étais plus gentille avec moi.
— C'est possible, mais il faut être ferme avec toi... T'empêcher de bêtifier et de pleurnicher, c'est un service que je te rends.
Je n'ai pas l'occasion de répondre car l'hôtesse vient demander :
— Qui est Nadia ?
— C'est moi.
— Les demoiselles te demandent.
Nadia se lève et se dirige vers les Thaïs. Et moi ? Je me sens exclue... Bah, je m'en fous... quand je serai célèbre, un homme riche m'épousera et... Oh ! Je vois que Nadia lève sa jupe et baisse sa culotte blanche. Aiko Ischii lui touche les fesses, je suppose qu'elle passe le doigt sur sa marque au fer rouge.
Oh ! Je vois la côte au loin. Quand l'hôtesse passe près de moi, je lui demande :
— C'est quoi la côte qu'on aperçoit ?
Elle a l'air surprise et répond :
— C'est l'île d'Okinawa, petite.
On atterrit... Nadia me rejoint et on descend de l'avion... On sort derrière les Thaïs, Aiko, son compagnon et Sasori. Je demande tout bas à Nadia :
— Vous avez parlé de quoi ?
— De choses d'adultes.
Voilà comment elle est maintenant !
Il n'y a pas de formalités douanières... C'est un vol intérieur et c'est le jet du Prince. Il fait chaud et les plantes sont très différentes de celles de Tokyo... Je suis contente d'être ici, même si je redoute toujours ce qui nous attend. On prend trois taxis, jusqu'à un petit port et là, on monte dans une vedette rapide. Quel voyage ! À bord, Nadia me demande :
— La mer, ça va ou tu as aussi la trouille ?
— Non, non, ça va.
En réalité, j'aime mieux la voir depuis la plage... Les autres vont à l'avant du bateau, tandis que Sasori et nous, restons à l'arrière. Nadia parle avec Sasori, ils ont l'air de très bien s'entendre, ces deux-là... Je me sens mise à l'écart, comme souvent. Je profite d'un blanc dans leur conversation pour demander à Sasori :
— Je peux aller parler au pilote, Monsieur Sasori ?
— Demande-lui si ça ne le dérange pas.
— Merci...
Je vais vite à côté du pilote et je lui demande :
— Je peux rester près de vous, Monsieur ?
— Oui, petite... Tu as un problème ?
— C'est que... Je ne peux pas aller à l'avant et mon amie flirte avec le garde du corps-chauffeur.
Il rit et répond :
— Alors tu viens flirter avec moi ?
Je ris aussi. Il ajoute :
— Tu as un koï sur la fesse ?
— Oui Monsieur. Je crois qu'on va chanter avec Mademoiselle Mitsuko.
— Oui, j'en ai entendu parler... Ce serait bien pour vous. Tiens, regarde à ta gauche : des dauphins.
Oh ! J'aperçois plusieurs dauphins. Ils fendent l'eau. Il y a même un jeune. Je crie :
— Regarde Nadia, des dauphins !
Elle met un doigt sur sa bouche. Oui, je ne dois pas crier, mais je peux parler avec le pilote.
 
À suivre.

Merrci à Bruce Morgan pour les super dessins.

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