39 - Chez le Prince.
On
se retrouve devant son pousse-pousse : on est dix baijins nues qui
remuent leurs derrières le mieux possible. Les visiteurs
applaudissent. Mr W. leur fait des signes de la main. C'est dingue !
Au bout d'un moment, il gueule :
— Elles ne remuent pas assez,
fouettez-les !
Aussitôt, les trois gardes se mettent à
cingler nos fesses, nos cuisses et nos mollets. On crie, on saute...
ces fouets ne blessent pas mais ils laissent de belles marques
rouges. Mr W. rit et pousse des cris de joie. Oh ! Il est victime
d'un AVC foudroyant ! Hélas non, on reçoit des coups de fouet
jusqu'au domaine... C'est loin, on est toutes zébrées de marques
rouges. Des gardes nous laissent entrer et refoulent les touristes.
Comme ils sont quand même ravis de la promenade et des films, ils
applaudissent devant les grilles.
On se dirige vers une autre
partie du domaine. Derrière une haie de bambous, il y a un temple,
sans doute une résidence. On est toujours nues et toujours
vierges... pour le moment. M'en fous, je ne veux pas rester vierge,
et je veux surtout m'enfuir et... Deux servantes en kimono arrivent
et saluent. Mr W. entre avec sa fille, suivis par Ryoji, le Yakuza
avec An Lin, sa pin-up de films de Hong Kong. Un garde nous fait
signe et on entre avec la servante black.
On se retrouve dans un
grand hall, rempli de statues et de meubles antiques, puis nous
entrons dans une grande pièce plus dépouillée. Il y a des grandes
peintures sur rouleaux aux murs, quelques meubles, des fauteuils et
des canapés. Le Prince murmure, je traduis :
— Les baijins
sont à votre disposition. Cependant, évitez de pénétrer leurs
minous car elles sont équipées d'une espèce de coupe-cigare qui
vous scalperait le bout de la bite.
Disons qu'il dit un truc du
genre. Le coup du minou qui se transforme en coupe-cigare, je ne suis
pas sûre. Ils se déshabillent tous. Ryoji désigne deux filles
blondes en disant :
— Vous deux, venez ici.
Les deux
baijins blondes vont aussitôt se mettre à genoux entre ses cuisses
et celles de sa compagne. Mr W. dit à sa fille :
— Viens sur
mes genoux.
— Oui Daddy.
Daddy !! Ils s'embrassent sur
la bouche et il lui caresse les seins.
Quand
le baiser se termine, elle lui dit :
— Je voudrais voir les
petites baijins qui vont chanter avec Mitsuko, Daddy.
Mr W. crie
:
— Les futures Virgin Idols, aux pieds !
C'est
nous, ça ? Comme je ne bouge pas, Nadia me prend par le bras et on
va s'incliner devant eux. Elle a enlevé sa tunique. Mr W. me demande
:
— Tu as peur ?
— Ouuui... Monsieur.
— Peur
de moi ?
— Ouiii, j'ai peur de vous déplaire.
—
Tourne-toi.
Oh, non, pas son horrible sandale. Il rit et dit :
—
J'ai fessé ce cul, je le reconnais. Tu t'appelles Cécile et tu as
tenu une merde en main sur le Fuji. Hier, ta copine t'a fouettée
parce que tu traînais pour changer les bonnets.
Là je suis
sur.... le cul. Ce salopard a une mémoire prodigieuse. Et puis il a
déjà vu ce qu'on a tourné sur le mont Fuji ? Je dois lui faire
un compliment, mais sa fille nous dit :
— Chantez
!
Oh !? Nadia me dit :
— "Aussi pures". À
trois. Un... deux... trois.
- Aussi pures et fraîches que l'eau
d'un torrent
- Nous fuyons les hommes et les tentations
-
Nous nous réservons pour un mari charmant
- Après qu'un prêtre
ait béni notre union.
D'accord, les paroles sont "cucul",
mais nos voix sont pures et cristallines. Oui, comme un torrent de
montagne.
Mr W. éclate de rire. Sa fille tressaute sur ses
genoux tellement il rit fort. Après s’être un peu calmé, il dit
:
— Vaut mieux entendre ça qu'être sourd ! Deux putes qui
sont passées par le château et qui ont dû se faire baiser dans
tous les trous par des dizaines de mecs ! Tiens, depuis que vous
êtes vierges, vous avez sucé des hommes ?
Il le sait
certainement, mais il me désigne du doigt en disant :
— Toi
qui va bientôt pisser dans ta culotte tellement tu as la trouille,
réponds !!
— Oui Monsieur. Ddeux hommes et deux jeunes gens
dans le domaine.
— Ils vous ont payées ?
— Oui
Monsieur, 100 $ pour les deux.
J'ai les jambes qui tremblent
tellement il me fout la trouille. D'une main négligente, il caresse
le sein de sa fille. Elle lui dit :
— Dis, toi qui écris si
facilement, tu pourrais leur faire des paroles qui conviendraient
mieux ?
Il lui donne une claque sur les fesses, en répondant
:
— Tu as raison ! Papier, crayon !
Une servante a
entendu et elle lui donne ce qu'il demande.
Il ne faut que
quelques minutes à Mr W. pour trouver des paroles. Il tend le cahier
à Nadia qui me montre ce qu'il vient d'écrire. On chante :
-
Entre nos cuisses, nos chattes sont vierges
- Mais nos bouches
les remplacent
- Et nous suçons toutes les bites
- Des
plus propres aux plus salaces.
Les gardes et les baijins l'applaudissent servilement. Son texte est aussi cucul que le nôtre, mais, il a écrit ça en quelques minutes. Il ferme les yeux et il dit :
— Je me souviens qu'un jour, mon papa a obligé ma mère à sucer deux sans-abri en donnant 100 $ à chacun. La tête qu'elle faisait ! Il faut dire que leurs bites puaient comme des pénis de putois...
Mais on s'en fout de tes histoires dégueulasses, sale bonhomme !!! Il essuie presque une larme, puis il s'adresse au yakuza qui se fait faire une fellation par une fille :
— Comment elles sucent, ces petites baijins, Ryoji ?
— Comme de vraies petites putes.
Gros rire de Mr W. Tout en se faisant lécher, Ryoji cherche une musique sur sa tablette et il dit à Nadia :
— Maintenant, je veux vous voir chanter et danser sur "Like a virgin".
Je regarde Nadia, affolée, pour changer. Elle me dit fermement :
— On connaît, Cécile !
L'homme met la musique et oui, je connais. On chante :
— Like a virgiiiiin touched for the very first time...
Et on connaît une chorégraphie. Ils nous ont... implantés des paroles et même des pas. On chante, on danse, on s'embrasse, on se caresse. J'aime faire ça... Quand on a fini la chanson, on salue sous les applaudissements. C'est dingue tout ce qui arrive, mais pour une fois, c'est agréable....
Quelques conversations accompagnées de coupes de champagne plus tard, une des Thaïes lance :
— Nadia !
Celle-ci se précipite. La Thaïe lui dit :
— Le Prince et ses associés ont beaucoup apprécié ta façon de gérer les baijins. Tu vas rester une des chanteuses des Idols, mais c'est toi qui deviens le manager du groupe.
Nadia se confond en remerciements. L'autre Thaïe lui annonce :
— Ce soir, tu manges avec nous. Tu peux te rhabiller.
Alors là, je crois qu'elle va avoir un orgasme. C'est peut-être mieux pour moi, quoiqu'elle ne se gêne pas pour me punir, mais je pense à la tête que va faire cette petite bêcheuse de Mitsuko !! D’ailleurs, Mr W. dit :
— Je te prêterai une bonne vieille sandale pour les fesses de Mitsuko.
Super idée, elle, plutôt que moi ! Nadia remercie encore. Un des gardes vient parler au Prince. Le repas doit être prêt car on passe tous dans la salle à manger, eux pour manger et boire, nous pour les servir. Nadia revient habillée d'une petite robe blanche.... c'est vrai qu'elle est toujours baijin.
On sert à boire, on apporte des plats... Je manque de saliver devant cette nourriture, j'ai faim et soif... Ryoji parle avec Nadia des Virgin Tokyo Idols, ce sera notre nom... J'aimerais entendre la suite, mais Lily – la fille de Mr W. – me donne une bonne claque sur les fesses en me menaçant :
— Tu sais ce qui arrive aux servantes qui écoutent les conversations de leurs Maîtres ?
— Pardon, Mademoiselle.
Ouf ! Elle laisse tomber les représailles, mais bon, je dois m'en méfier : tel père, telle fille. Ils mangent, boivent et rigolent... même le Prince sourit. Quand ils ont tous fini de se goinfrer, on débarrasse. Nadia me fait signe d'approcher et elle me confie tout bas :
— À tour de rôle et deux par deux, vous pouvez finir les restes.
— Merci Mademoiselle.
Dans la cuisine, il ne reste plus qu'une servante en rouge. Je lui dis :
— Mademoiselle Nadia a dit que nous pouvions manger les restes.
— D'accord.
Je m'assieds et commence à manger un délicieux gâteau. Les autres baijins viennent manger à tour de rôle.
Ils vont tous dans la pièce de réception pour passer aux alcools. Mr W. s'est endormi. Soudain, il se réveille en sursaut et crie :
— La police !!!
Sa fille le rassure :
— Mais non, Daddy. Viens, on va monter se coucher. Demain, on part tôt.
Une Thaïe lui demande :
— Vous ne voulez pas une fille, cher ami ?
Il regarde sa fille, qui répond à sa place :
— Si, la sienne.
La soirée se termine. Heureusement que je n'ai pas été choisie, bien que je trouve An Lin très belle. On nettoie un peu, puis on rejoint notre dortoir.
Merci à Bruce Morgan pour les super dessins.
Fin de la première partie.
Commentaires
Enregistrer un commentaire