43 - On chante en public.
On
retourne vers la salle de danse par l'allée aux Bouddhas. Je leur
dis "Merci pour la glace".
Quand on arrive, un garde nous dit :
— Suivez-moi.
On va dans une des pièces qui se trouvent derrière la piste de danse. Oh, il y a du monde ! Une femme grogne :
— Il est temps !
Ben non, on était à l'heure, mais on ne discute pas. Lian et Noriko arrivent, on les salue et on remercie Lian à nouveau. Elle nous dit :
— Déshabillez-vous !
On obéit... Noriko enlève ses vêtements aussi. Quand on est nues, plusieurs femmes s'occupent de nous, elles nous épilent, nous coiffent, nous maquillent puis nous habillent. D'abord une petite culotte blanche, des bas blancs qui arrivent à mi-cuisses, une robe très courte qui arrive 10 cm au-dessus des bas et des chaussures noires brillantes. Voilà, on est devenues les Idols. Lian nous dit :
— On a assez répété, je ne veux pas la moindre erreur. Vous chanterez "Like a virgin", pour commencer. Noriko sera debout sur vos épaules, quand le rideau sera complètement levé, elle saute et quand elle touche le sol, la musique démarre et vous chantez.
D'accord, ce n'est pas très clair dit comme ça, mais comme on a répété cette chanson et la chorégraphie tous les jours, on comprend. On passe par une petite porte et on se trouve devant un rideau ou plutôt derrière.
Ils ont mis une vraie scène avec un rideau. On entend parler. Il va vraiment y avoir des spectateurs. À un moment, je crois discerner le murmure du Prince, les voix aiguës des Thaïes qui répètent ce qu'il dit et puis des hommes qui parlent anglais. Une fille vient donner le signal :
— Allez-y, Mademoiselle Noriko.
Mitsuko et moi, on se prend solidement par la taille, tandis que Noriko nous grimpe dessus et se tient debout sur nos épaules, tournant le dos à la scène. Le rideau se lève... Noriko fait un saut périlleux dans un envol de robe et dès qu'elle touche le sol, la musique démarrer et on chante :
— Like a virgin touched for the very first time...
— Like a vrgiiiiiiin...
On danse en même temps et nos jupes s'envolent. Je ne dois surtout pas regarder qui est là, je ne peux PAS me planter. Je remercierai encore les Bouddhas demain, si tout se passe bien. On termine la chanson... et on nous applaudit. On salue en se tenant par la main, Noriko devant et nous derrière elle.
La deuxième chanson s'appelle « Kochi's nymphs », les nymphes du fleuve Kochi. Quand on lève le rideau, je suis à quatre pattes, Mitsuko est debout devant moi et ma tête se trouve entre ses jambes. Noriko commence à chanter puis elle s'assied sur mon dos et s'appuie sur Mitsuko... Elle chante les peines de cœur des nymphes de Kochi, leurs espoirs aussi... Puis, elle se lève et miracle : son divan se transforme en nymphes.
On chante avec elle et nos voix s'accordent bien. Pas de fausse note, pas de faux pas... Noriko en vedette, bien sûr. On interprète quatre chansons en tout et chaque fois, on est applaudies. On termine en sueur mais soulagées... Tout s'est bien passé, enfin, je pense. Les applaudissements sont grisants. Bien sûr, on se sent un peu les "faire-valoir" de Noriko. On descend de scène légèrement étourdies. Noriko est à l'aise, mais elle, c'est une gynoïde, la femelle de l'androïde !
Ils ont fait entrer des visiteurs du site comme public. Les gens nous entourent aussitôt. Ils nous photographient et nous demandent de faire des selfies avec eux. On regarde Noriko, elle fait "oui" de la tête, alors on sourit à côté des touristes. Des filles et des garçons nous embrassent sur la joue. Un Américain, sans doute un Texan à voir la ficelle qui lui sert de cravate, demande à Noriko :
— Vous pourriez refaire une ou deux poses avec les filles ?
Il lui donne un billet vert. Noriko nous dit :
— Les filles, autour de moi !
On commence à poser à trois, puis elle dit :
— À genoux.
On s'agenouille de chaque côté et elle pose la main sur nos têtes. Les visiteurs aiment. Le Texan lui donne un deuxième billet en ajoutant :
— Une dernière pose assise sur les filles.
Noriko nous dit :
— Comme sur scène : Cécile à quatre pattes et toi, Mitsuko, tu te mets debout avec sa tête entre tes jambes.
Pfff... des Idols ? On est juste les esclaves de Noriko et des autres. Quand je suis à quatre pattes, Mitsuko vient se coller à moi... Noriko s'assied sur mon dos et s'appuie sur Mitsuko.
Quand on arrive, un garde nous dit :
— Suivez-moi.
On va dans une des pièces qui se trouvent derrière la piste de danse. Oh, il y a du monde ! Une femme grogne :
— Il est temps !
Ben non, on était à l'heure, mais on ne discute pas. Lian et Noriko arrivent, on les salue et on remercie Lian à nouveau. Elle nous dit :
— Déshabillez-vous !
On obéit... Noriko enlève ses vêtements aussi. Quand on est nues, plusieurs femmes s'occupent de nous, elles nous épilent, nous coiffent, nous maquillent puis nous habillent. D'abord une petite culotte blanche, des bas blancs qui arrivent à mi-cuisses, une robe très courte qui arrive 10 cm au-dessus des bas et des chaussures noires brillantes. Voilà, on est devenues les Idols. Lian nous dit :
— On a assez répété, je ne veux pas la moindre erreur. Vous chanterez "Like a virgin", pour commencer. Noriko sera debout sur vos épaules, quand le rideau sera complètement levé, elle saute et quand elle touche le sol, la musique démarre et vous chantez.
D'accord, ce n'est pas très clair dit comme ça, mais comme on a répété cette chanson et la chorégraphie tous les jours, on comprend. On passe par une petite porte et on se trouve devant un rideau ou plutôt derrière.
Ils ont mis une vraie scène avec un rideau. On entend parler. Il va vraiment y avoir des spectateurs. À un moment, je crois discerner le murmure du Prince, les voix aiguës des Thaïes qui répètent ce qu'il dit et puis des hommes qui parlent anglais. Une fille vient donner le signal :
— Allez-y, Mademoiselle Noriko.
Mitsuko et moi, on se prend solidement par la taille, tandis que Noriko nous grimpe dessus et se tient debout sur nos épaules, tournant le dos à la scène. Le rideau se lève... Noriko fait un saut périlleux dans un envol de robe et dès qu'elle touche le sol, la musique démarrer et on chante :
— Like a virgin touched for the very first time...
— Like a vrgiiiiiiin...
On danse en même temps et nos jupes s'envolent. Je ne dois surtout pas regarder qui est là, je ne peux PAS me planter. Je remercierai encore les Bouddhas demain, si tout se passe bien. On termine la chanson... et on nous applaudit. On salue en se tenant par la main, Noriko devant et nous derrière elle.
La deuxième chanson s'appelle « Kochi's nymphs », les nymphes du fleuve Kochi. Quand on lève le rideau, je suis à quatre pattes, Mitsuko est debout devant moi et ma tête se trouve entre ses jambes. Noriko commence à chanter puis elle s'assied sur mon dos et s'appuie sur Mitsuko... Elle chante les peines de cœur des nymphes de Kochi, leurs espoirs aussi... Puis, elle se lève et miracle : son divan se transforme en nymphes.
On chante avec elle et nos voix s'accordent bien. Pas de fausse note, pas de faux pas... Noriko en vedette, bien sûr. On interprète quatre chansons en tout et chaque fois, on est applaudies. On termine en sueur mais soulagées... Tout s'est bien passé, enfin, je pense. Les applaudissements sont grisants. Bien sûr, on se sent un peu les "faire-valoir" de Noriko. On descend de scène légèrement étourdies. Noriko est à l'aise, mais elle, c'est une gynoïde, la femelle de l'androïde !
Ils ont fait entrer des visiteurs du site comme public. Les gens nous entourent aussitôt. Ils nous photographient et nous demandent de faire des selfies avec eux. On regarde Noriko, elle fait "oui" de la tête, alors on sourit à côté des touristes. Des filles et des garçons nous embrassent sur la joue. Un Américain, sans doute un Texan à voir la ficelle qui lui sert de cravate, demande à Noriko :
— Vous pourriez refaire une ou deux poses avec les filles ?
Il lui donne un billet vert. Noriko nous dit :
— Les filles, autour de moi !
On commence à poser à trois, puis elle dit :
— À genoux.
On s'agenouille de chaque côté et elle pose la main sur nos têtes. Les visiteurs aiment. Le Texan lui donne un deuxième billet en ajoutant :
— Une dernière pose assise sur les filles.
Noriko nous dit :
— Comme sur scène : Cécile à quatre pattes et toi, Mitsuko, tu te mets debout avec sa tête entre tes jambes.
Pfff... des Idols ? On est juste les esclaves de Noriko et des autres. Quand je suis à quatre pattes, Mitsuko vient se coller à moi... Noriko s'assied sur mon dos et s'appuie sur Mitsuko.
— J'ai transformé les nymphes en divan.
Ah ça, ils aiment ! Ils photographient et font des selfies à côté de nous. Elle est lourde, Noriko !! Ce qui me sauve, c'est un garde qui vient nous dire :
— Les filles, vous devez aller vous démaquiller.
Puis il s’adresse aux spectateurs :
— Vous verrez bientôt la vidéo sur le site Virgin Idols.
Les gens s'en vont en grognant un peu, mais ils sont contents des photos. Noriko libère mon dos et je me relève péniblement. Des servantes apportent des tables, des bouteilles et des verres. J'ai soif !
Il reste le Prince et ses Thaïes, Mr W. avec une jolie starlette. Je suis une Idol, maintenant, il ne va rien me faire, hein ? Je me rassure comme je peux. Ensuite il y a un Chinois avec une jeune Thaïe – décidément, elles ont la cote – un Occidental avec une Japonaise et enfin deux filles jeunes très bien habillées, une métisse et une blonde accompagnées d'un énorme Japonais, style Sumo, très gros mais très costaud aussi. C'est le parfait garde du corps, surtout si on a envie de se faire remarquer. C’est quasiment le monde entier qui est représenté ici : la Chine, les États-Unis, l'Europe et l'Afrique... Ils parlent tous entre eux.
Je prends mon courage à deux mains pour demander à Noriko :
— Mademoiselle, s'il vous plaît, je pourrais aller chercher quelque chose à boire ? On a beaucoup transpiré.
— Vous pouvez aller boire toutes les deux.
On la remercie et on va vers le bar. Une servante nous propose deux coupes de champagne. C'est vraiment la fête. On boit une première coupe, puis une deuxième. On en aurait bu une troisième, mais on entend la voix de Noriko :
— Les filles ! Venez, je vais vous présenter...
Puis plus bas, quand on est près, elle ajoute :
— Saluez à la japonaise.
Mr W. vient près de moi et il me prend par la taille en disant :
— Nous on se connaît, hein, petite. Je t'ai laissé un bon souvenir ?
Je frotte mes fesses en répondant :
— Un souvenir cuisant, Monsieur.
Il éclate de rire. Ce bonhomme fait vraiment peur. Pendant qu'il prend Mitsuko par la taille, Noriko me présente au Chinois :
— Lee san, voici la petite Française, Cécile.
Je le salue profondément en disant :
— Je suis très honorée, Monsieur.
— Moi aussi, petite, tu as fait une belle prestation. J'organiserai des concerts pour vous en Chine dans peu de temps.
Oh ! Je verrai la Chine... On lui présente Noriko, qui lui dit :
— Nous ferons en sorte de vous combler, honorable visiteur.
On se croirait à la cour de Qin, vous savez l'empereur qui a unifié la Chine et s'est fait enterrer dans un cercueil de jade entouré de son armée en terre cuite et de fleuves de mercure. Ensuite on me présente à l’Occidental. Noriko lui précise :
— Cécile est une compatriote, Monsieur Desallié.
Il m'embrasse en disant :
— Tu es très jolie et tu as un vrai talent.
— Merci beaucoup Monsieur.
Enfin, Noriko me présente aux deux filles bien habillées :
— J'ai le plaisir de vous présenter le troisième membre de notre groupe. Cécile, qui vient de Paris et qui jouera la servante dans le trio.
Je les salue tout aussi profondément. La métisse me dit :
— On aime beaucoup ce que vous faites, on va parler de vous.
— Merci beaucoup Mademoiselle. Vous êtes très jolie et votre amie aussi... et puis je rêve de pouvoir porter des vêtements aussi classes que les vôtres.
Elles rient et son amie répond :
— Pour des Idols, ces robes sont très bien.
— Si je puis me permettre, vous êtes actrices ?
La métisse répond :
— Non, nous sommes des influenceuses... Nous avons plusieurs blogs qui ont beaucoup de succès. Ça te plaît d'être la servante dans le trio ?
— Oh non, pas du tout !
— On m'a dit que tu étais venue au Japon comme servante ?
Je regarde Noriko, qui nous surveille du coin de l'œil. Elle me donne le feu vert :
— Tu peux raconter ton histoire à Mademoiselle Jessica.
Alors je lui dis tout et, oh, comme ça fait du bien de pouvoir me plaindre du château, de la marque au fer rouge, du fouet, de... tout.
Jessica a l'air très intéressée. Quand j'ai fini, elle me demande :
— Vous êtes vierges toutes les trois ?
— C'est-à-dire que... que... oui... Pardon, Mademoiselle.
— Tu bloques, c'est mignon.
Mignon ??? Elle ajoute :
— Tu me plais... Tu as la langue agile ?
— Oh oui, Mademoiselle, vous êtes belle et vous sentez bon. Les Métisses ont les plus belles fesses du monde et...
Elle rit et répond :
— Je crois qu'avec Mr W. et le camarade Lee, ça va vite tourner à la partouze. Je te choisirai.
— Oh, merci...
Des gardes et des servantes apportent des divans. Mr W. gueule :
— Les amis, je vais me taper ma nouvelle petite amie. Ceux qui n'aiment pas le cul peuvent aller se faire voir chez Bouddha ! C'est juste à côté.
Je suis scandalisée... sérieusement. Le Prince ne réagit pas... Un blasphème de la part d'un psychopathe comme Mr W., c'est dans l'ordre des choses. Je vois même que le Prince embrasse ses Thaïes, les deux en même temps...
À
suivre.
Un tout grand merci à Bruce Morgan, pour le super dessin.
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