45 - L'équipe.


Évidemment, on choisit le meilleur restaurant : "Le dragon de Jade". Mitsuko dit à une serveuse :
— Bonsoir, nous travaillons pour le Prince...
— Comme nous toutes.
Le patron arrive et il nous dit :
— Venez Mesdemoiselles, je vous reconnais.
Oh ! Mesdemoiselles ! Ça fait si longtemps qu'on ne m'a plus appelée comme ça. D'habitude ici, c'est "Eh, là, toi !" ou "Pssst'. Il nous installe personnellement à une table qui donne sur le jardin. Mitsuko choisit le repas et le vin. On est presque devenues des Idols... Au cours du repas, Mitsuko gâche un peu mon plaisir en disant :
— Tu sais, ce sont les circonstances qui font qu'on est sur un pied d'égalité... mais dans le groupe, tu resteras la servante.
Voyant mon visage changer, elle ajoute :
— Ce sera comme dans la maison près des sources. On aura un rôle à jouer... Je n'ai pas été trop dure avec toi aux sources. J'aime l'idée de t'avoir à nouveau comme servante... Tu me masseras les pieds le soir et tu fileras entre mes cuisses si je suis excitée. Tu sais que "tu es née pour servir", non ?
— Oui, Mademoiselle.
Elle rit... Je ne sais pas ce qu'ils m'ont fait, à part me coller un hymen entre les cuisses. Je n'aime pas l'idée d'être la servante de Mitsuko... et en même temps, ça me tranquillise un peu. Juste obéir et ne pas me tracasser dans le genre, comment je vais faire ? Là, j'obéis et c'est tout. Par contre, je déteste l'idée de pouvoir être punie, ils m'ont conditionnée, mais c'est fini ce temps-là. Je sais bien que...
— Et alors, tu boudes ?
— Non, pas du tout, je pensais au fait qu'obéir, ça ne me dérange pas, mais j'ai peur d'être punie.
— Oui... On est toutes dans le même bateau, je risque autant que toi et même Noriko n'est pas à l'abri du fouet. Tu as vu à quelle vitesse les gens sont assignés à d'autres tâches. Nadia a disparu... et Lian ? On verra bien. Maintenant, mange.
— Oui...
Ce qu'elle a commandé est délicieux, le vin aussi. On parle des chansons, de la danse... Elle me traite comme sa servante, comme elle s'est amusée à le dire tout à l'heure. On rentre à la salle de danse, on a une chambre dans une des petites pièces.
***
Ce matin, après le déjeuner, on va directement dans la salle de danse. Il y a une grande table et des chaises dans un coin de cette salle. Noriko arrive bientôt avec le professeur de danse. On répète des chansons et des chorégraphies, mais à la moindre erreur, on reçoit un coup de badine en bambou sur les cuisses ou les fesses. Rapidement, on n'en commet plus.
Des gens arrivent : les deux influenceuses et Lian qui est de retour, deux Japonais d'environ 40 ans en costumes et enfin un très grand Japonais, habillé d'un pantalon en cuir et d'une chemise noire. Il est décoloré en blond et il a des petites lunettes rondes avec des verres rouges, très bizarres ! Un des hommes dit :
— Voici comment on envisage le trio : Mitsuko est la fille riche, Cécile sa bonne et Noriko la garde du corps. Tout le monde est d'accord ?
Jessica répond :
— Oui, ça fonctionne bien comme ça.
Le grand blond prend la parole :
— J'ai une autre proposition à faire.
Il parle japonais mais avec un accent... Je pense que c'est un Coréen. Tout le monde le regarde. Il poursuit :
— Noriko, non, les fans qu'ils soient ados ou de 40, 50 ans ne vont pas s'identifier à une garde du corps. Elle sera plus utile dans la section action. Mitsuko n'est pas crédible en fille riche. Mitsuko, ta famille était riche ?
— Non, pas du tout Monsieur.
Un des hommes lui demande :
— Que proposez-vous ?
— Cécile en bonne, ça, c'est okay. Mitsuko, on va lui mettre des lunettes, elle sera l'intello et pour remplacer Mitsuko...
Il pousse sur un bouton et une jolie Japonaise bien habillée entre dans la pièce. Le blond poursuit :
— Voici Kawaii, elle sera l'héritière. Mitsuko sera sa femme de confiance et Cécile la servante. En résumé l'héritière, l'intello et la servante. Ce sont les Virgin Idols, « Tokyo » me semble inutile.
Kawaii, c'est même pas un prénom, ça veut dire belle.
Plusieurs personnes se mettent à parler ensemble. Elles s'arrêtent quand on entend la voix d'une des Thaïes dire :
— Ça nous plaît, Nam-ji, tu seras le chef du projet. Jessica et Éva, vous travaillerez avec lui et vous vous occuperez du Web.
Les filles se regardent et Jessica répond :
— D'accord Mademoiselle, merci beaucoup.
Ça veut dire qu'elles vont toucher un gros paquet de yens ou de dollars... Les deux hommes font un peu la gueule, mais la Thaïe ajoute :
— Son Excellence vous remercie, Messieurs de la société Brand New Projects. D'accord pour votre projet en Corée.
Les deux hommes remercient à leur tour et saluent... la voix invisible et s'en vont. Elle poursuit :
— Nam-ji, à partir de maintenant, elles sont à vous. Jessica et Éva, notre réseau informatique est à votre disposition sur le site Alpha.
Elles ont l’air ravies et elles remercient toutes les deux. Il sait y faire, son Excellence, via une de ses Thaïes. Tout change sans arrêt, ici. La seule chose qui ne change pas, c'est mon travail. J'ai un koï imprimé sur une fesse et je ne peux qu'obéir, mais un jour viendra où... Aïe ! Mitsuko vient de me donner un coup de coude en disant :
— Tu rêves ? Monsieur Nam-ji vient de te poser une question.
Je m'incline aussitôt en disant :
— Pardon, je vous écoute Monsieur.
— Ton rôle est le plus simple : obéir aux deux autres filles, tu t'en sens capable ?
Ça fait rire les deux filles. Kawaai dit :
— Je vais lui montrer.
Elle ajoute sèchement :
— Cécile, ici !!
J'y vais aussitôt et sans réfléchir, je mets à genoux devant elle, dans la position dont je parle régulièrement : la servante attendant les ordres. Nam-ji me dit :
— Parfait, tu fais ça très bien... C'est tout ce qu'on te demande : obéir.
— Oui Monsieur.
— Tu es lavée ?
— Mais... pas ce matin, car...
— C'est peut-être normal pour une servante de sentir la transpiration, mais ça me dérange. Je veux que tu te laves tous les matins.
— Oui Monsieur.
— Va au spa, les filles vont te laver soigneusement, elles t'attendent. La prochaine fois que tu ne seras pas lavée, tu seras punie.
Je sens un peu la transpiration, mais il a fait tout ce cinéma pour ça ou pour me tester ? Kawaii me montre la porte, je salue avant de sortir. Je ne savais même qu'il y a un spa sur ce site, et je n'ai pas osé lui demander où il se trouve. Il a un grain, ce type... De plus, c'est sûrement un gay qui déteste les filles. Dès que je suis dehors, je lève un bras pour sentir mon aisselle. 


Le garde qui est là est surpris au point de me demander :

— Qu'est-ce qui t'arrive ?
C'est un sympa. Je réponds :
— Il paraît que je ne sens pas bon.
Le garde se lève et il vient mettre son nez carrément dans mon aisselle. Il renifle, puis il me dit :
— Tu sens très bon. C'est le Coréen blond qui t'a dit le contraire ?
— Oui Monsieur.
Il se touche le lobe de l'oreille du bout de l'index. OK, j'ai compris. Je lui dis :
— Il m'a ordonné d'aller au spa, mais je ne sais même pas où ça se trouve.
Le garde me l'explique, ensuite il me prend contre lui et il m'embrasse... sur la bouche. J'ai croisé mes bras autour de son cou. Je sens son sexe grandir contre moi. Être dans ses bras simplement, ça me fait vraiment du bien... Quand ses lèvres quittent les miennes, je murmure :
— Un jour, vous m'enlèverez et on partira loin d'ici.
— Tout peut arriver.
Puis, il me donne une gentille claque sur les fesses en disant :
— Va au spa, les filles vont bien s'occuper de toi.
Un dernier baiser et je m'en vais. Qui sait, il m'enlèvera peut-être vraiment, un jour...
J'arrive au spa et oui, les filles sont jolies et elles s'occupent bien de moi. Elles me lavent, m'épilent puis elles me coiffent simplement : une queue de cheval. Enfin, une manucure me coupe les ongles, mais elle ne met pas de vernis et les filles ne me maquillent pas non plus. Je parle un peu avec elles et... oui, je vais vous surprendre, je me plains. C'est moi qui serai la bonne du trio. Une fille essaie de me rassurer :
— Je pense que c'est toi qui auras le plus de succès.
— Sérieusement ?
— Oui, les fans vont s'identifier à toi plutôt qu'à des Japonaises comme ils en voient tout le temps.
Qui sait ? Les filles branchées aiment se déguiser en bonne d'opérette... Peut-être vont-elles s'identifier à moi... La fille qui s'est occupée de moi me dit :
— On doit t'habiller en servante.
— Déjà ?
— C'est sans doute pour des photos.
Ah oui, c'est possible. Il y a des filles qui aiment effectivement se déguiser, mais moi, pas du tout. Arrivée en tant que baby-sitter, je suis vite devenue une esclave et une servante du Prince. Bon... J'enfile une culotte blanche, une robe noire à manches courtes avec un galon blanc sur le bord des manches et du décolleté arrondi. Bien sûr, il y a aussi une coiffe en dentelle et un tablier blanc. Il ne manque que des accessoires : soit un plateau avec des verres et des bouteilles, soit une brosse dans une main et une serpillière dans l'autre !
La fille est gentille, alors je me plains encore un peu. Quand je suis déguisée, elle m'encourage :
— Vas-y et garde le moral.
— Je peux vous prendre dans mes bras ?
— Mais... oui...
Je me colle à elle en disant ;
— Merci, vous êtes gentille... Si vous me dites votre prénom, j’essaierai de vous inviter.
— Volontiers, je m’appelle Reiko. Allez, bonne chance Cécile.
— Merci mille fois Mademoiselle Reiko.

À suivre.

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