47 - L'éventail.
Aïe ! Pourquoi ? Quand je suis devant elle, à exhiber mes fesses rouges, elle pose le bout du doigt sur la marque au fer rouge de ma fesse, en disant :
— C'est quoi ça ?
— Mais... c'est la marque du Prince, Mademoiselle.
— Et ça veut dire que tu es ?
Ayant compris ce qu'elle veut, je réponds :
— Ça veut dire que je suis une de ses esclaves, Mademoiselle.
— Exactement. Rajuste-toi et retourne-toi.
Thaïe 1 prend la parole :
— Pour parler d'une esclave, Aristote utilise le mot "amanuensis", ce qui peut se traduire par personne qui est à portée de main ou outil animé. Quand un outil a un problème, que fait-on ?
— On... on le répare, Mademoiselle.
— Exactement. Nous avons un grand atelier de réparation à Irkoutsk, en Sibérie. Quand un outil est réparé là, il fonctionne bien.
Ouch ! Thaïe 2 ajoute :
— Tu comprends le message ?
— Oui Mademoiselle. Je donnerai entière satisfaction.
— Bien....
Kohana nous dit :
— Super échange... J'ai filmé le visage de la fille qui changeait de couleur.
Les Thaïes haussent les épaules ensemble. Elles ne l'ont pas dit pour qu'on puisse filmer ma réaction. Ayant entendu parler de ce camp, je vais faire très, très attention. Je vais avoir l'échine aussi basse qu'au château... Je deviens instantanément la plus appliquée et la plus soumise des servantes. Kohana me dit :
— Tu peux aller à la cuisine et te faire une assiette avec les restes.
— Merci Mademoiselle.
Normal : les servantes n’ont droit qu’aux restes. Je mange debout, rapidement. Kohana me filme. Elle me dit :
— Fais la grimace.
Si ça lui fait plaisir... Je prends un air dégoûté. Mon dessert, c’est deux trognons de pommes, elle va aimer ! Ensuite, j’aide la cuisinière, enfin, disons plutôt qu’elle me donne des ordres et j’obéis.
Kohana filme tout ! Elle veut en faire un feuilleton ? Vers deux heures, Nam-ji lui propose :
— On va faire les photos au spa ?
— Oui, super.
— Va te laver les mains
Mitsuko et Kawaii nous rejoignent. On va au spa où je suis allée me laver pour ne plus sentir la chèvre !
C'est un ensemble de bâtiments sans étages, dissimulés dans la végétation comme tout ce qui est moderne, ici... Il y a un petit salon de coiffure avec trois fauteuils. Vêtue d'une jolie robe, Kawaii s'installe dans un des fauteuils de coiffeur. Une manucure vient s'occuper de ses mains et une pédicure de ses pieds. Tout cela est très normal, mais ce qui l'est moins, c'est que Mitsuko est debout devant elle, en tailleur noir et chemisier blanc, avec ses lunettes, un bloc dans une main, un crayon dans l'autre et elle écrit, comme au siècle passé. Kawaii lui dicte mollement une lettre. Moi, je suis de l'autre côté et j'agite un grand éventail rond pour la rafraîchir. Kawaii me lance :
— EH ! Tu dors ?
— Non, Mademoiselle.
— Plus vite !!
J'agite énergiquement l'éventail qui est grand et lourd et je dois changer de bras régulièrement tellement c'est dur. Kohana nous filme, puis elle dit :
— Il faut qu’on voie que tu souffres un peu, tu dois transpirer… Fais ça plus vite !
Je suis un outil qui appartient à ses Maîtres... J'agite l'éventail rapidement. La pédicure dit à Kawaii :
— C'est vraiment agréable. J’aimerais avoir une fille ventilateur partout avec moi.
Kawaii répond :
— Vous devez en demander une… J’en parlerai aux demoiselles Thaïes.
— C’est très gentil, Mademoiselle.
C’est de plus en plus dur, mais la menace d'Irkoutsk a complètement coupé le cou à toutes mes velléités de révolte... pour autant qu'une révolte ait un cou. Quand je suis dans une situation pénible, je pense toujours à des conneries. Rapidement, je transpire et je grimace tellement j'ai mal aux épaules. C'est ce que voulait Kohana. Elle dit :
— Pour moi, c’est bon.
Je continue à agiter l’éventail, un peu moins vite mais je ne veux plus me retrouver en tort ! Nam-ji s’adresse à la pédicure et à la manucure :
— Vous avez fini ?
Elles répondent « oui » toutes les deux… Kawaii dit :
— Il me faudrait un coup de peigne, si possible.
Aussitôt, une fille vient le lui donner. Kawaii me dit :
— Plus vite, paresseuse !
Je vais me mettre à pleurer, tellement j’ai mal. Kohana le remarque et elle me filme à nouveau. Je pleure ! Enfin, quelques minutes plus tard, elle dit :
— C’est bon pour moi.
Kawaii me dit :
— Ça va, arrête. Tu le fais beaucoup trop vite, c’est agaçant.
Je pense « sale garce ! » mais, je réponds :
— Merci beaucoup Mademoiselle.
Je dépose l’éventail et je masse mes épaules en grimaçant, elles me font vraiment mal. Kohana dit à Nam-ji :
— Les vidéos avec elle seront très bien… Elle a une présence.
— Tant mieux, tu as aussi fait des photos ?
— Oui, j'ai filmé et fait des photos.
— Bien, on va retourner chez le Prince pour nous occuper des produits dérivés.
On sort pour retourner dans la maison. Dans la grande pièce, on a mis tous les produits dérivés. Des photos et des vêtements de nous trois, des culottes dans des petites boîtes avec nos photos, des puzzles, des calendriers, des petites poupées et puis des poupées grandeur nature à nos effigies, qui parlent en rapport avec leurs… spécialités. La poupée Kawaii dit : « Si on partait en vacances à Paris, mon chéri ? » et « Il y a un message pour toi, tu as gagné 5 millions de yens ». La poupée Mitsuko a un discours plus intellectuel : « J’ai envie de voir l’exposition Hokusai » et « On devrait lire le nouveau roman de ...... »
Enfin, ma poupée est celle qui parle le plus, puisqu'elle dit : « Bienvenue chez vous, Maître », « Que puis-je faire pour vous ? », « Voulez-vous que je vous masse les pieds ? », « Voulez-vous un apéritif ? », « J’ai fait le repas que vous souhaitiez, je suis prête à servir ».
On pose à côté de nos poupées, enfin, ce sont presque des robots ou des gynoïdes, puisqu’elles peuvent faire des mouvements.
Quand tout a été filmé et photographié, Kohana dit à Nam-ji :
— Je voudrais la filmer encore dans son rôle de servante.
— Pas de problèmes, vois ça avec la gouvernante. Je vais l'appeler.
Mais j'ai mal aux épaules, moi ! Je voudrais aller m'allonger dans le jardin avec quelques bières fraîches. Au lieu de ça, je récure le hall de la maison à genoux avec une brosse dure, je nettoie aussi les carreaux, je fais une lessive, je repasse... jusqu'à l'heure du repas. À ce moment-là je dois servir, mais c’est heureusement avec deux autres servantes, parce qu'ils sont une douzaine de personnes à table.
Je l'ai déjà dit : les servantes sont transparentes, donc ils parlent de moi comme si je n'étais pas là. Par exemple, Kohana dit :
— La petite servante va plaire.
Un homme répond :
— Plus que l'héritière ou l'intello ?
— Je pense, oui... Regardez dans le quartier branché de Tokyo, le nombre de gamines déguisées en servantes. Quant aux employés de 40 - 50 ans, la servante va leur plaire encore plus.
Merveilleux ! Je vais plaire !! Où, quand, comment ??? Nam-ji répond :
— Il ne faut pas que le succès lui monte à la tête, elle va plaire, mais elle restera la servante des deux autres.
Le succès ?? Je lève les yeux au ciel. Kohana me voit faire, aussitôt, je vais me mettre "aux ordres" à côté de la porte : je ne veux pas aller à Irkoutsk ! Ils passent dans les salons pour boire un dernier verre. Je les sers, toujours avec deux autres servantes. Quand ils décident d'aller se coucher, les servantes doivent tout ranger pour que ce soit impeccable le lendemain matin.
***
Le jour suivant, je sers le petit déjeuner. Il y a Nam-ji, Kohana, Kawaii et Mitsuko. Quand ils ont fini, je veux débarrasser, mais Nam-ji me montre des vêtements qui sont sur le bras d'un fauteuil en disant :
— Mets ça.
— Oui Monsieur...
Pourquoi ? Mystère ! Je mets un jean, un tee-shirt, une veste et des baskets. Il y a deux valises par terre, Nam-ji dit :
— Porte-les.
Ouch ! C'est lourd ! On sort de la maison et on traverse le domaine vers la sortie qui donne vers la route. Pour changer, Kohana me filme tandis que je souffre à porter ces valises pesant une tonne. Je fais des grimaces pour bien montrer que c'est très lourd. Un garde nous rejoint et il prend une des valises, ouf ! Je le connais, il est sympa pour un garde. Je lui demande tout bas :
— Vous savez où on va, Monsieur ?
Il répond :
— Tokyo.
Oh ! On quitte l'île ? Pour devenir enfin des Idols ? D'un côté, je suis triste de quitter Myjajima et son climat subtropical, mais d'un autre, j'espère être mieux traitée. On prend le bateau pour Okinawa et de là, l'avion. Je demande à Kohana :
— Je pourrais vous parler de quelque chose, Mademoiselle ?
— Bien sûr.
Elle dit à Nam-ji :
— Je voudrais parler à Cécile.
Un grand merci à Bruce Morgan pour le super dessin.
Nos livres sont ici :
https://www.lamusardine.com/recherche?s=mia+michael&controller=search
superbe très excitant comme toujours ma reine ton Christian
RépondreSupprimerMerci Christian tu es un chou... bisous, mia
SupprimerSalut,
RépondreSupprimerJe te suivais aussi avant sur la plateforme de micro blogging BDSMLR , et je n’arrive plus à retrouver ton compte.
En a Tu un nouveau ?
Merci.
https://bdsm-female-prison.blogspot.com/
Ils m'ont virée sans explication... c'est un follower qui m'en a fait un nouveau, le voici https://bdsmlr.com/blog/miasansdessous
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