48 - Retour à Tokyo.
On s'assied l'une à côté de l'autre et on décolle rapidement. Kohana demande deux bières à l'hôtesse. Je lui en veux d'avoir voulu qu'on emploie cette saloperie de cuiller en bois sur mes fesses et ensuite le coup de l'éventail, mais c'est aussi elle qui dit que je suis celle qui aura le plus de succès. On commence par boire, puis elle me demande :
— Qu'est-ce que tu veux me dire ?
— Vous savez qu'on a fait une caméra cachée dans un restaurant de Tokyo ?
— Oui, j'ai vu les images. Et ?
— Le soir, on est allés dormir chez le patron du restaurant. Il habite dans un building dont le sommet est rempli d'arbustes et de fleurs. Il a un loft dans la végétation et, quand il fait coulisser un panneau du plafond, on est sous le ciel de Tokyo. La nuit on est sous les étoiles. Vous qui êtes cinéaste et photographe, c'est un endroit que vous devriez adorer.
Elle rit. Aïe ! C'est plutôt mal parti, puisqu’elle répond :
— Toi, tu essaies de m'appâter parce que tu as envie d'y retourner.
— C'est vrai Mademoiselle, mais vous allez aimer, je vous jure.
— Je vais y réfléchir... Tiens, ce qui pourrait me décider, c'est que tu me donnes une idée de vidéos et de photos de vous trois, toi en servante....
Il faut que je trouve ! Seigneur Bouddha, j'ai bien nettoyé vos statues, aidez-moi. Et là, un éclair déchire le ciel, c'est une image, et j'ai une idée :
— On est six pour prendre une voiture. À l'avant, un chauffeur et Mitsuko, à l'arrière Nam-ji, vous et Kawaii. Moi, je dois aller dans le coffre.
D'accord, ce n'est pas l'idée du siècle, je n'ai peut-être pas assez bien nettoyé les stèles des statues de Bouddha... Ou alors si, il est content de moi, puisqu’elle répond :
— Pas mal.... tu serais en uniforme, jupe courte et tu montes dans le coffre en pleurnichant et en montrant ta culotte. Tu supplies un peu en disant que tu vas manquer d'air et le chauffeur te donne quelques claques sur les fesses... Tes fesses donnent envie de leur donner des claques... Dis-moi, si on dort ensemble, tu lèches bien ?
— Je fais le meilleur cunni du monde.
Elle rit... avant de me répondre :
— Pour moi, ce n'est pas Mitsuko, la plus intelligente, c'est toi. C'est amusant que tu sois la servante des deux autres.
Si elle le dit ! D'accord, c'est moi qui suis la plus intelligente, mais qui se fait fesser ?
On parle encore un peu.... Elle demande encore deux bières. C'est mon amie... Oh, sans illusions, j'ai bien conscience qu'elle pourrait me faire fouetter juste pour avoir une bonne vidéo... Deux heures, c'est vite passé quand on boit de la bière en parlant avec sa nouvelle amie. On atterrit à Tokyo. Un chauffeur nous attend. On va à Shibuya. Kohana dit à Nam-ji :
— Cécile m'a parlé du patron de restaurant où on a tourné des caméras cachées
— Chez Miles.
— Tu le connais ?
— Oui, il fait partie de... la société.
— Elle a dormi chez lui et j'aimerais y faire des photos.
Nam-ji réfléchit, puis il me dit :
— Tu vas aller chez lui sans le prévenir ?
Je réponds :
— Il a dit que je serais toujours la bienvenue, Monsieur.
Kohana ajoute :
— Si ça ne va pas, on vous rejoint.
Il regarde sur son téléphone et donne l’adresse du restaurant. Tout se passe trop bien, qu’est-ce qui va foirer ? On arrive devant le restaurant. Nam-ji nous dit :
— Demain 10 heures à l’hôtel.
— Oui, merci, à demain.
On descend de voiture et je pousse la porte. C’est fermé, il est trop tôt. Voilà ce qui foire ! Je dis à Kohana :
— On va passer par les cuisines.
C’est ce qu’on avait fait lors des caméras cachées. Comme c’est ouvert, on entre. Le personnel s’active dans la cuisine. Un homme m’arrête :
— Le restaurant, c’est l’autre porte.
— Euh… je suis une amie de Monsieur Miles et il m’a dit…
À ce moment-là, une des serveuses venant de la salle du restaurant me reconnaît et elle dit :
— Oh ! C’est la petite qui a reçu une fessée…
Je réponds :
— Euh... oui et Monsieur Miles m’a dit…
— Venez au bar, il ne va pas tarder.
Ouf… ça s’arrange, mais, « pourvou qué ça doure », comme disait Laetitia... Mais oui, vous savez bien la mère de Napoléon. Je dis des bêtises, c’est le stress. On s’installe au bar et la serveuse nous dit :
— Vous voulez boire un verre en attendant ?
Je regarde Kohana en lui disant :
— J’aimerais bien un saké.
— Moi aussi.
On a à peine bu un verre que Miles arrive. Il m’embrasse en disant :
— On m'a averti que tu étais là, quelle bonne surprise !
— Oui, vous aviez dit…
— Présente-moi ton amie.
— C’est Mademoiselle Kohana, une… cinéaste… et euh...
Il la salue, puis lui demande :
— Alors, vous avez envie de filmer chez moi ?
— Oui, Cécile m’a raconté que c’est tellement beau et original et puis que vous étiez très séduisant
Putain, quelle allumeuse ! Il rit et répond :
— D’accord, vous êtes les bienvenues. Tu peux aussi filmer dans le restaurant.
— J’aurais également voulu voir Cécile en serveuse.
— Figure-toi que vous tombez vraiment bien : une de mes serveuses est en congé, Cécile pourrait mettre son uniforme et la remplacer
— Ah oui, super idée. On se servira de ces images. Qu’est-ce que tu en penses, Cécile ?
Voilà, premier foirage ! Kohana me regarde en souriant. J’ai fait semblant que c’était mon amie. Je réponds :
— Est-ce que j’ai le choix, Mademoiselle ?
— Absolument pas !
Au tour de Miles d’en remettre une couche, en disant :
— Et il nous faut une servante souriante.
— Je vais le faire avec plaisir, Monsieur Miles.
Mon nez ne s'allonge pas, heureusement ! On va dans une petite pièce qui sert de vestiaire. Miles me montre un uniforme. Je me déshabille pour le mettre. Mon odeur fraîche se mélange à l'odeur de sueur de la fille et c'est la sienne qui gagne ! Kohana me filme avant de me mettre en garde :
— Ne renverse rien sur les clients. Tu te souviens ce qui s'est passé la dernière fois ?
Ils rient tous les deux. Moi, je souris, mais au prix d'un gros effort. On retourne dans les cuisines. Les serveuses et le personnel de cuisine me regardent. Le chef demande :
— Trop bien la caméra cachée de la fessée, vous recommencez ?
Miles répond :
— Non, elle remplace la fille qui n’a pas pu venir. Sylvie, tu t’occupes d’elle.
— Bien patron.
Elle me dit :
— Je vais te montrer de quelles tables tu devras t'occuper.
On va dans le restaurant. Les premiers clients arrivent et moi je suis là avec l'odeur de transpiration d'une autre fille et la perspective d'une soirée de travail ! Kohana me filme, bien sûr... Depuis le moment où je prends une commande jusqu'au moment où j’en apporte une de la cuisine. Une seule table n’a pas envie qu’on les filme, les autres sont ravis. Kohana a fait ce qu’il faut : elle explique que je suis venue au Japon comme servante et qu’elle voulait montrer le chemin parcouru par la petite Française. De servante à serveuse ? On me verra en uniforme, occupée de récurer la maison de mes patrons, puis je grimpe dans l’échelle sociale, je deviens serveuse dans un grand restaurant – celui-ci – et enfin, je chanterai sur scène avec deux jeunes Japonaises. Elle donne même l’adresse du site où ils pourront se voir ainsi que mon ascension depuis le tablier blanc jusqu’aux salles de spectacle. Vous pensez que c’est n’importe quoi ? Moi aussi !
Kohana s’adresse aux clients :
— Traitez-la un peu durement, le contraste entre son travail actuel et son métier de chanteuse ne sera que plus amusant.
Amusant ??? Les gens sont tous prêts à le faire, je me fais engueuler parce que : la soupe est froide, par contre l’eau est tiède, les baguettes sont trop fines… Oh, quand il s’agit de tourmenter une fille, ils sont partants !
Dire que tout ça, c’est de ma faute ! Qu’avais-je besoin de parler du loft de Miles à Kohana ??? Le chef lui demande :
— Pas de fessée ce soir ?
— Non, pas de fessée… J’ai déjà peur qu’elle crache dans mon thé quand elle m’apportera mon petit déjeuner demain matin.
Ça fait rire le personnel de cuisine et, je dois l’avouer, grâce à elle, j’échappe à cette correction qui me pend toujours au nez… C’est une image !
Des clients me donnent ostensiblement un pourboire et je dois les remercier avec force courbettes, puis mettre l’argent dans le pot commun des serveuses.
En fin de soirée, quand les clients sont partis, Kohana commente mon travail :
— C’était très bien joué, Cécile… Un jour, tu te rendras compte que tu n’as pas fait tout ça pour rien.
— Oh ! Merci Mademoiselle.
Elle sait que c’est sarcastique, puisqu’elle demande à Miles :
— Notre petite bonne me fait la tête, qu’est-ce qu’on fait ?
Ouch ! J’ai été trop loin, faut que je rattrape le coup. Sinon, gare à mes fesses. Je lui dis :
— Pardon Mademoiselle, je ne fais pas la tête. Je suis ravie d’être avec vous. J’étais trop dans mon rôle de serveuse fatiguée… En fait, je suis en pleine forme.
Miles fait remarquer à Kohana :
— Elle sait y faire, hein ?
— C’est la plus intelligente.
Je l’aime bien, à nouveau… Enfin, je vais faire semblant. Miles nous dit :
— On mange un peu les filles, puis on va chez moi. Cécile, tu veux quoi ? Il y a des délicieuses glaces et des gâteaux qui viennent du meilleur pâtissier de Paris.
Il sait aussi y faire, Miles.
À suivre.
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RépondreSupprimerIl est super ton site, je me suis abonnée... Moi, je ne suis pas une geek, du tout je galère...
SupprimerSi tu as envie de publier un dessin ou une photos, j'en serais ravie...