57 - VIP.

On a répété avec Nam-ji et ce soir, on chante pour des VIP. On devrait changer de nom, les Virgins Idols deviendraient les Putes Idols… On ne chante pas dans un théâtre mais dans un petit club réservé aux… VIP.
J’ai plus le trac que d’habitude. Je n’aime pas les riches : ils se croient tout permis et... ils ont raison. On arrive dans le club, je regarde les gens assis autour des petites tables. Il y a surtout des gros richards âgés et avec eux, des jolies putes très jeunes.
On se change et j’arrive sur la scène seule. Je suis habillée en écolière : jupe bleue, plissée, chaussettes arrivant sous les genoux, chemisier blanc, petite cravate et chaussures plates. Nam-ji m’a dit :
— Tu peux choisir une chanson que tu aimes, mais pas une chanson rapide.
Alors je chante « Video Games » de Lana Del Rey, j’adore cette chanson. La musique démarre et je commence :
— Swinging in the backyard (On se balance dans le jardin)
— Pull up in your fast car (On saute dans ta voiture rapide)
— Whistling my name (Tu siffles mon nom)
Ils sont surpris dans la salle. Ma voix est belle, aiguë et aussi limpide qu’un torrent de montagne dans un jeu vidéo.
Devant la petite scène, il y a une table avec deux couples. Une de femmes crie en japonais :
— À poil, la chanteuse !
Ça fait rire tout le monde. L’autre fille se met aussi à crier :
— Montre ton cul, salope !
Nouveaux rires. Elle se retourne pour demander aux spectateurs :
— On la déshabille ?
— OOOUUUIIIII...
Je continue ma chanson comme si de rien n’était, comme si je me fichais des deux putes qui m’insultent comme de ma première culotte « Petit Bateau ».
Les deux putes montent sur scène tandis que je chante :
— I'm in his favorite sun dress (J’ai mis la robe d’été qu’il préfère)
Elles relèvent ma jupe et baisse ma culotte blanche, j’en parlais justement... Il y a des cris et des rires dans la salle… Ensuite, elles me déshabillent entièrement tandis que je chante toujours. Ah ça, ils aiment qu’on exhibe une Occidentale. Je termine ma chanson toute nue, en essayant maladroitement de cacher mes petits seins et mon pubis imberbe, mais  les filles me tiennent par les poignets pour bien me montrer. Cris de joie dans la salle. Ma chanson se termine sur ces phrases :
— Only worth living if somebody is loving you (La vie ne vaut la peine que si quelqu’un vous aime)
— Baby now you do (Baby maintenant tu m’aimes)
Et, bien sûr, des larmes sincères coulent sur mes joues, tandis que les deux putes me maintiennent.
La musique s’arrête… il y a un moment de flottement dans la salle… Puis Kawaii, Mitsuko et moi, on salue… sous les applaudissements et les cris d’admiration, cette fois-ci.
On quitte la petite scène. Nam-ji me regarde et lève le pouce à la romaine. Ça me fait vraiment plaisir. Les deux filles me disent aussi que c’était bien… C’est sans doute sincère. Je les remercie tous… On se change toutes les trois, cette fois-ci. On met une série de voiles légers et on retourne sur la scène. On chante « Les nymphes du fleuve Kochi » tout en se débarrassant progressivement de tous nos voiles, pour finir nues. Les VIP aiment, leurs petites putes aussi.
La suivante, c’est « Walk on the wild side ». Là, on est déguisées en putes… Rien de personnel, les filles qui sont dans la salle. On a des hauts talons, des bas qui s’arrêtent au-dessus des genoux, des corsages très décolletés… On montre nos seins, nos fesses, on fait des simulacres de fellation, la grande classe, quoi…
On termine par « Like a virgin » de Madonna… Les « Virgins » terminent la chanson nues… en s’embrassant sur les lèvres, les seins, la chatte et les fesses. Ce sont des VIP, il faut les contenter !
On salue, toujours aussi nues… sous les applaudissements. Ils ont aimé le spectacle autant ou même plus que les ados, mais pour des raisons différentes. Il faut dire qu’on s’est cassé le cul. C’est une image, heureusement ! Nam-ji nous dit :
— Vraiment bien les filles et la première chanson de Cécile, du grand art. Mais il y a un problème, des gens très importants vous veulent…
N’osant pas l’interrompre, je lève le doigt comme si j’étais à l’école et que j’ai six ans. Il hoche la tète. Je lui demande :
— Des gens qui étaient dans la salle ?
— Non, tout était retransmis. Bref, il ne faut pas que vous les reconnaissiez, donc on va vous bander les yeux. Ah oui, j’oubliais…
— Quoi encore ?
— Ils vont vous dépuceler.
Ah bon, d’accord… comme vous le savez, on n’est plus vierges. Nam-ji donne à chacune une gélule en disant :
— Collez-vous ça dans la vulve.
Qu’en termes élégants ces choses-là sont dites ! Je me colle sa gélule où je pense, les autres filles aussi… Bientôt, ça se met à piquer. Je me tiens la chatte, puis je me tortille en gémissant. Les deux filles sont plus stoïques, bien sûr… J’imagine mon vagin occupé de rétrécir à toute vitesse et puis me faire défoncer par des soudards. Nam-ji nous met un bandeau qui adhère complètement à nos yeux. J’ai une terreur absolue de perdre la vue. Je gémis :
— Les filles, s’il vous plaît, je pourrais vous toucher ? Je suis terrifiée.
Une fille me touche. Je me colle à elle, je reconnais l’odeur de Mitsuko. Je lui dis :
— Merci… j’ai trop peur.
— De quoi Cécile ?
— Euh…
C’est Kawaii qui répond :
— Mais de tout… Cécile a peur de tout.
Ben oui…
Des gardes viennent nous chercher… On descend un escalier et ils font comme la capsule dans nos vulves : ils nous collent dans ce qui semble être un véhicule, une camionnette peut-être… Un garde dit :
— Couchez-vous.
Je m'allonge contre Mitsuko et même Kawaii vient se mettre derrière moi. C’est bien une camionnette parce que je sens qu’on roule… longtemps, une bonne demi-heure sans doute. J’ai évidemment peur du noir et de ce qui va nous arriver. Les filles, qui ne sont pourtant pas spécialement attentionnées, me sentent tellement paniquée qu’elles me parlent pour me rassurer.
Enfin, la camionnette s’arrête. On nous aide à descendre. Je m’accroche à Mitsuko comme le naufragé à sa planche. Des hommes nous prennent et nous amènent quelque part… Sur le bord d’une falaise ? D’un volcan ?
Un homme me prend par l’aisselle et me conduit sur un lit ou un divan. Il me couche et me déshabille. Quand je suis nue, il me caresse pendant que je tremble de peur… Quand il m’a bien pelotée, il m’oblige à me mettre à quatre pattes… Je sens une chose humide contre ma chatte. Il me tient pas les hanches et là :
— AAAAaaaaaaahhhhhhhhh !!!!!
Il m’a enfilé d’un coup jusqu’aux couilles, déchirant mon hymen ! Quel hymen ? Je devrais plutôt dire forçant mon vagin qui s’est resserré du fait de la capsule. Il me baise tandis que je gémis. Il ne jouit pas en moi, préférant se retirer. Une fille m'ordonne :
— Tu vas te mettre à genoux et sucer le sexe de mon maître.
Malgré la trouille, je pense que de ce côté-là, je ne suis plus vierge du tout. Je suce une bite… À quoi ça ressemble tout ça ?? Pourquoi un homme très important voudrait-il payer pour dépuceler une vierge ? En me posant la question, j’ai la réponse : simplement parce qu’elle est vierge ou soi-disant. Le mec jouit et j’avale, puis j’attends avec un sale goût en bouche. Un homme enlève mon bandeau. Je suis éblouie par la lumière dans la pièce. Kawaii et Mitsuko n’ont plus de bandeaux non plus. Je reconnais Kohana avec sa caméra à la main. Elle a filmé le tout. Elle dit :
— Pas mal les filles, on a fait une bonne vidéo.
Je murmure comme une gamine :
— C’était « pour de faux », Mademoiselle ?
Mitsuko répond :
— Mais oui, Cécile, tu ne l’avais pas compris ?
Bien sûr que non… Elles non plus, je suis sûre… Voilà, c’était notre soi-disant dépucelage.
***
Dans les jours et les semaines qui suivent, on va continuer à chanter pour les ados, les hommes mûrs et les VIP… On suce des quantités de sexe.



Ce matin, Nam-ji nous dit :
— On part faire un festival à Séoul. Préparez-vous.
On se regarde toutes les trois… bah, partir en Corée du Sud ou ailleurs, ça ne change pas grand-chose. Il ajoute :
— Faites vos bagages, on s’en va dans une demi-heure.
On fait nos valises à toute allure. Il vient nous chercher et une voiture nous conduit à l’aéroport international Haneda.
On marche dans cet immense aéroport. Le téléphone de Nam-ji sonne… Kawaii lui demande très vite :
— On peut prendre des boissons ?
Il ne répond pas, car il parle déjà. Kawaii me dit :
— Reste près de lui pour le cas où il n’aurait pas entendu.
Et moi, boire ? Elle s’en fout. Nam-ji s’est appuyé contre un mur et je vais derrière lui. Il ne s’en rend pas compte et je l’entends dire :
— C’est très embêtant si les filles sont complètement « désactivées », ça veut dire que si l’une d’elles se perd, on aura du mal à le retrouver.
— …
— Oui, dès notre arrivée à Séoul, nous irons à la clinique. Mais en attendant, je pense que….
Je n’écoute pas la suite, j’ai compris que c'est la « puce » qu’on nous a injectée qui est morte. C’est ma chance, je me glisse dans une foule de voyageurs qui quittent l’aéroport. Je m’enfuis… vite ! Je n’ai pas arrêté d’y penser. Devant l’aéroport, je vois trois jeunes gens qui chargent des bagages dans un vieux 4X4 Toyota. Je cours vers eux pour demander avec mon plus beau sourire :
— Vous pouvez me prendre, s’il vous plaît ?
Même en japonais, cette formulation est équivoque. Le plus grand me demande :
— De quelle façon veux-tu qu’on te prenne, petite ?
— De toutes les façons que vous voudrez.
Ah, ça leur plaît. Ils n’ont pas l’habitude que les filles soient aussi directes. Les jeunes Japonaises sont souvent réservées. Il regarde les autres, qui ont l’air d’accord. Il me dit :
— Une jolie Occidentale qui parle aussi bien le japonais et qui a de beaux nichons, on doit l’aider. Monte, petite.
Il me met la main aux fesses pour m’aider, je glousse un peu. Il s’assied derrière avec moi, manifestement, c’est le chef. Dans la voiture, on se présente : « Cécile » et eux me disent des prénoms que j’oublie instantanément. De près, ils ont quand même l’air assez patibulaires, mais je dois profiter de l’occasion et puis quoi, s’ils veulent me baiser, je suis d’accord, alors qu’est-ce qui peut m’arriver ? L’un d’eux me fait remarquer :
— Tu as l’air pressée de partir.
— Un gros type m’a draguée dans l’avion, il voulait m’amener à Tokyo. Il était tellement insistant que j’ai fini par avoir peur.
Ça leur convient. Le chef me demande :
— Tu sais où loger ?
— Non, pas encore… Vous n’avez pas besoin qu’on fasse votre ménage ?
Il répond :
— On est plus intéressés par des câlins.
— C’est ma spécialité.
Il m’embrasse tout en passant la main sous ma jupe. Le chauffeur râle et dit :
— Et nous ?
Je réponds :
— Quand vous voulez...
Le chef sort sa bite en me disant :
— Montre ce que tu sais faire.
Je m’incline, tête baissée.

À suivre

Merci à Bruce Morgan pour le super dessin.

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