Lizy - 16 - Le château

Ouf ! Sauvée par son appétit. En descendant, on voit le cocher qui boit une bière au bar en parlant avec des amis. La servante nous conduit à une table, puis le cocher nous rejoint. Il dit à Madame Streng :
— C’est très gentil de m’inviter à manger, Madame.
— Avec plaisir.
Qu’est-ce qui lui prend d’être aimable avec le cocher ? La servante nous sert des grandes chopes de bière. Je regarde Madame Streng, elle me dit :
— Tu m’as très bien léché la chatte et le cul, tu peux boire une bière.
Le cocher tousse un peu dans sa chope, puis il y va de son compliment :
— Votre servante est une perle.
— Pour lécher, oui, mais pour nettoyer, c’est une petite souillon qu’il faut punir régulièrement.
La servante nous apporte la nourriture : des saucisses avec de la purée et des choux. Pour moi qui suis habituée à de la cuisine épicée, genre curry, c’est spécial, mais j’ai faim. Quand on a fini, la servante nous dit :
— Le dessert arrive dans quelques minutes.
Madame Streng dit au cocher :
— J’ai vu que ma servante vous avait fait une petite gâterie.
— Oui, j’espère que ça ne vous a pas dérangée.
— Non, les servantes sont là pour rendre ce genre de service... J’ai même vaguement entendu que ça vous avait plu, c’est le cas ?
Allez, ça y est, il repart dans ses délires lyriques :
— Ah Madame, elle a une bouche de velours et une langue de soie… Le tout très mouillé. J’avais l’impression que mon sexe était au Paradis, léché par les anges. Si elle était ma servante, je ne me laverais plus jamais le sexe, c’est elle qui le ferait avec sa petite langue.
Madame a l’air ravie, retombe-t-elle en enfance ? Ou alors elle devient gâteuse.
La même servante nous apporte du pudding comme dessert… Mmmmhhh... c’est doux et sucré, j’adore. Madame Streng parle encore avec le cocher, mais je suis fatiguée, je somnole un peu tandis qu’ils boivent encore. On finit par monter se coucher. Le cocher dans la paille, Madame Streng dans un lit et moi sur un mince matelas par terre.
***
Le grand jour est arrivé : cet après-midi, je retrouve mon mari et mon titre. Il fait toujours beau. Heureusement, car je suis de nouveau à côté du chauffeur. Je lui fais la même « gâterie » qu’hier, tandis qu’il explique… aux oiseaux à quel point je suce bien. On s’arrête pour les chevaux et pour une pause pipi. 
Enfin, on arrive en vue du château. Celui-ci se trouve dans une grande propriété boisée et il y a des étangs. Cet impressionnant bâtiment comporte trois parties : de très grands escaliers permettent d’accéder aux parties gauche et droite, ainsi qu’à la partie centrale par une porte avec un grand balcon... C’est très spécial. Le cocher nous dépose au pied de l’escalier. Il sort les valises de Madame Streng. Cette fois-ci, je ne les porte pas, je suis chez moi ici et… Madame Streng dit sèchement :
— Et alors, Lizy !
Je prends vite les valises. Le cocher fait diversion :
— Que tout se passe bien, Madame.
— Merci, pour vous aussi.
Il me sourit, moi aussi. On monte les escaliers, moi avec les énormes valises. On voit arriver une servante en haut des marches. Elle fait une révérence à Madame Streng, qui se présente :
— Je suis Madame Streng et je viens voir Monsieur le Comte.
— Monsieur le Comte est sorti, mais je vais prévenir Madame la Comtesse. Veuillez me suivre.
Elle ne me prend pas les valises, puisque je suis en uniforme. La servante nous conduit dans une grande pièce et là, elle dit à Madame Streng :
— Je préviens Madame la Comtesse, sa sœur.
Mais c’est moi ! Je ne suis pas sa sœur, mais la Comtesse. Et puis qu'est-ce que Madame Streng fait ici, qu’elle aille au diable ! Elle me dit :
— Tu peux déposer les valises pour pouvoir faire une belle révérence à Madame la Comtesse.
Tant mieux, j’ai vraiment mal aux épaules. Une jolie femme d’environ 25 ans arrive dans la pièce. Elle a une belle robe et beaucoup de bijoux. Je fais cette révérence, tandis que Madame Streng se présente une nouvelle fois :
— Bonjour Madame la Comtesse, je suis Madame Streng. Je viens des Indes, Monsieur le Comte attend ma visite. 
La prétendue Comtesse répond :
— Oui, il m’a parlé de ça. Mais on ne vous attendait que dans une semaine.
— Nous avons eu des vents favorables...
Et moi, je n’existe pas ? Je dois toujours jouer le rôle de la servante ? La porte s’ouvre et un homme entre. Mon futur mari ! Il s’écroule dans un canapé et dit à sa sœur :
— On a eu un beau sanglier, mais il nous a fait courir.
Après avoir jeté un coup d’œil vers nous, il s’exclame :
— Madame Streng ! Vous êtes déjà là… Vous avez fait bon voyage ?
— Oui, merci Monsieur le Comte. Voici Lizy, comme convenu.
Je bafouille :
— John, c’est moi Élisabeth… je…
Madame Streng me coupe sur un ton agacé :
— Pour le moment tu es Lizy, une servante, donc tu attends qu’on t’interroge pour ouvrir la bouche.
John  rit et m'explique :
— Je ne t’avais pas reconnue… Tu es jolie en uniforme. Pourquoi est-elle dans cette tenue, Madame Streng ?
— Lizy a eu beaucoup de problèmes avec Mademoiselle Shrimati. Elle a volé des pièces d’or à son père et elle a essayé de s’enfuir sur un bateau indien. Une très mauvaise idée, car le capitaine l’aurait certainement vendue au premier bordel sur sa route. Mademoiselle Shrimati l’a punie et l’a fait travailler chez eux comme servante… Elle s’est aussi arrangée avec le capitaine du navire sur lequel on a embarqué, pour qu’elle fasse partie des servantes pendant les six mois de la traversée.
— C’est amusant, j’aime l’idée. Alors Lizy, contente d’être arrivée ?
— Je suis complètement perdue John, je…
Je me mets à pleurer, mais ça indiffère manifestement tout le monde. Mon mari demande à sa sœur :
— Comment tu la trouves ?
— Difficile à dire comme ça… Les servantes se ressemblent toutes.
— C’est vrai… enlève cet uniforme, Lizy.
Qu’est-ce que je peux faire ? Me fâcher, m’enfuir ? J’enlève mon tablier et ma robe noire. N'ayant ni bas ni chemise, je me retrouve nue devant eux. Cécilia me dit :
— Tourne-toi… Oui, joli cul… Il faudrait la voir lavée et coiffée. Physiquement, elle convient bien.
Elle s’approche de moi et palpe mes seins, puis mon ventre. On dirait vraiment que je ne suis qu’une marchandise pour eux. 


Elle me demande :
— Que faisais-tu sur le bateau ?
— Je nettoyais les cabines, je faisais les lits…
— Tu vidais les pots de chambre ?
— Oui...
Ça la fait rire. Madame Streng s'en mêle : 
— Et surtout, elle était de service tous les soirs, au fumoir. Là, avec d’autres servantes, elle rendait des services sexuels aux hommes et parfois aux femmes qui le désiraient.
Frère et sœur me regardent très intéressés, tout à coup. John s’adresse à moi :
— Explique, Lizy.
Me souvenant de la fameuse nuit de noces aux Indes, je sais qu’il adore me voir sucer des hommes. Alors je réponds :
— Je devais dormir avec les esclaves africaines, achetées à Sao Tomé, donc tout le monde me traitait comme elles. 
Ils me regardent sans dire un mot. Je poursuis :
— Le soir, c’est effectivement dans le fumoir qu’on devait servir les passagers. Il y avait beaucoup d’hommes qui venaient boire de l’alcool et fumer. On devait généralement les sucer, parfois même à deux, une Africaine et moi. Il y avait parfois également les matelots, mais dans leur cas, ça se passait dans la cale.
Mon mari veut encore plus de détails :
— Tu as sucé combien de queues ?
— Il y en a eu tellement que je ne pourrais même pas donner un chiffre précis… Parfois, je devais même faire ça aux mousses. Mais, seulement à ceux qui avaient droit à une récompense. 
J’exagère, mais je sais que ça lui plaît et à sa sœur aussi. John insiste :
— Et… tu avalais quand ils jouissaient dans ta bouche ?
— On était obligées. Sinon, à la moindre plainte des passagers, on était fouettées. Comme le voyage a duré six mois, je crois bien avoir avalé des litres de sperme.
John se lève pour me prendre dans ses bras... et me donner un long baiser. Je sais bien que ce qui lui plaît, c’est embrasser une bouche qui a sucé des dizaines de bites. D’ailleurs, quand nos lèvres se séparent, il dit : 
— J’adore l’idée que cette bouche a sucé autant de queues. Tu me conviens parfaitement. Qu’est-ce que tu en penses, Cécilia ?

À suivre.

Un grand merci à Bruce Morgan pour le super dessin.

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