Lizy - 22 Le strap.


Madame Mom me dit quand même :
— Fais ton travail correctement et tout ira bien. Sinon, tu vas faire connaissance avec le strap.
— Oui Madame.
Comme Madame Mom est la cuisinière, c’est elle qui fait différents sandwichs au poisson fumé, concombre, fromage... Elle propose aussi des plats : du poisson frit, des omelettes au lard, parfois de la volaille. Il y a toujours des tartes et des biscuits… Les serveuses se relaient pour manger un sandwich avant l’heure de midi. 
En début d’après-midi, je la vois utiliser le strap pour la première fois. Une serveuse dit à un client qui hésite sur le plat  qu’il veut :
— Faut vous décider M’sieur, vous n’êtes pas seul ici.
— Molly !
Je crois qu’elle n’avait pas vu Madame Mom, elle dit :
— Pardon, je…
— Va chercher le strap, vite !
La fille se dépêche d’aller dans la taverne et elle revient tendre l’instrument en disant :
— Pardon Madame, je..
— En position.
Quand la fille se penche sur une table, jambes serrées, sa jupe courte se relève jusqu'à la pliure des genoux. Les enfants qui sont là sont ravis de voir une adulte punie… et leurs parents aussi. Madame Mom lève le strap et l’abat méchamment cinq fois sur les mollets. La fille crie à chaque coup, puis elle se redresse en gémissant un peu. Elle va dit au client :
— Je vous demande pardon d’avoir été impolie.
Il répond :
— Avec plaisir, petite, tu cries bien.
Sale type ! Il faut dire que tout le monde a le sourire. Molly retourne chez Madame Mom pour lui dire : 
— Ça n’arrivera plus Madame.
Elle va raccrocher le strap derrière le bar. Le tout n’a duré que quelques minutes, par contre les marques rouges sur les mollets de la fille vont se voir jusqu’au soir. Je ne veux pas y passer ! Molly se frotte un peu les mollets.
Plus tard dans l’après-midi, la clientèle change. Les couples et les familles du East End sont remplacés par des marins et des dockers. Dans l’ensemble, ce sont des costauds tatoués. Pas du tout le genre de personnes que je rencontrais quand j’étais… Comtesse ! Certains embrassent les filles sur la bouche, c’est juste un « smack » mais c’est surprenant. Il y en a qui caresse les fesses de la petite nouvelle avec un beau cul, c’est normal, ici.


Le soir, on se relaie pour manger à la cuisine. Je reçois un bol de soupe, puis une omelette au lard avec des petits pois. C’est bon. Madame Mom me fait peur mais elle fait bien la cuisine.
Après avoir mangé on retourne servir… Deux marins arrivent avec des prostituées. Ils commandent du gin. Quand je le leur apporte, un des hommes me dit :
— Tu as l’air fatiguée, tu veux un peu de gin ? Ça te ferait du bien. 
Les filles m’ont bien dit qu’on ne pouvait boire que deux verres de bière dans la soirée, mais j’en ai vraiment envie. Je regarde autour de moi, Madame Mom est dans la cuisine. Je bois une grande gorgée de gin et je lui dis :
— Merci, Monsieur.
Ça brûle mais ça fait du bien. Ici, les clients sont gentils. Au moment où je pense ça, trois personnes arrivent, deux hommes et une femme, plutôt bien habillés pour l’endroit. Ce ne sont pas des gens de l'East Side. La femme a une trentaine d’années et elle n’a pas l’air d’être une prostituée. Je m’approche d’eux pour demander :
— Bonsoir, que puis-je vous servir ?
La femme répond :
— Commence par enlever mes bottes.
— Mais… il y a un appareil pour enlever les bottes à l’extérieur.
— Fais-le, ne discute pas.
— Mais vos bottes sont sales et…
La femme me coupe la parole :
— Tu vas chercher un torchon à la cuisine, tu reviens, tu te mets à genoux, tu poses le torchon sur ta poitrine, tu poses la botte sur le torchon et tu tires en tenant le talon. Allez !
Elle a parlé lentement, comme si j’étais une demeurée. Tous les clients nous regardent. Là, elle dépasse les bornes ! Je réponds :
— Je suis serveuse ici, pas esclave, faites-le vous-même, dehors.
— Bien, bien…
Elle crie 
— Yolanda !
Aussitôt, Madame Mom sort de la cuisine et elle se dirige vers nous en disant :
— Bonjour Madame Karlson, Messieurs… Je suis ravie de votre visite, vous avez de bonnes nouvelles pour la parcelle voisine ?
La femme répond :
— Oui, mais avant tout cette fille a été vraiment insolente… Je lui ai demandé d’enlever mes bottes et elle m’a envoyé me faire voir. Nous sommes habituées à voir des serveuses plus aimables, chez vous… Je suis très déçue.
Madame Mom me dit froidement :
— Va chercher le strap.
— Mais…
— Tu vas avoir cinq coups sur les cuisses et  les jambes... À moins que tu en veuilles dix ?
Aïe, aïe, aïe ! Je vais vite chercher le strap qui pend de nouveau derrière le bar, ses deux larges lanières de cuir sont polies à force d’avoir frappé les fesses et les jambes des filles. Je lui donne en gémissant :
— Je ne savais pas, je…
— Maintenant tu sauras.
Elle me prend par une oreille pour me conduire jusqu'à une table basse, sans me lâcher malgré mes cris. Elle me dit :
— Mets ton buste sur la table et tiens les bords de la table, les jambes droites.
Quand je suis en position, elle rabat ma jupe sur mon dos. Je suis penchée vers le bas, les fesses en l’air. Je pleurniche :
— Je ne le ferai plus, je… AAAÎÎÎEEE !
Je viens de prendre un bon coup de strap sur les fesses. Elle me prévient :
— Si tu lâches la table, tu en reçois dix au lieu de cinq.
Je m’agrippe fermement, les dents serrées. Je reçois quatre coups de strap supplémentaires sur les fesses. Sans lâcher le bord de la table, je tortille mes fesses dans tous les sens, en criant. Ensuite, elle me donne cinq coups sur les cuisses, juste en dessous des fesses et enfin cinq autres coups sur les mollets. Je crie à chaque coup, ça fait vraiment mal. Quand elle arrête, c’est pour me dire :
— Debout !
Je me redresse et danse sur place en pleurant.
Les clients applaudissement et sifflent, genre « ça c’est du spectacle ». Salauds ! Madame Mom me dit :
 — Remets le strap à sa place et enlève les bottes de Madame.
Je vais remettre le strap à sa place, le visage plein de larmes, les fesses et les jambes en feu. Je fais une révérence devant la sale garce de menteuse… Je lui dis : 
— Je vous prie de m’excuser, Madame… Je… je ne suis ici que depuis aujourd’hui… Puis-je enlever vos bottes ?
La femme me dit :
— Tourne-toi !
Qu’est-ce qu’elle va encore me faire ?? Elle ajoute :
— Va chercher le torchon à la cuisine, à quatre pattes, et reviens de la même façon.
— Mais… j’ai déjà été punie…
— Tu veux qu’on recommence ?
— Nooon Madame !
Je me mets à quatre pattes et je vais tant bien que mal jusqu’à la cuisine. Les clients sont ravis du spectacle. Un client en profite pour faire remarquer :
— Comme elle remue bien son derrière, on dirait un petit canard joufflu qui se dandine !
Rires… A quatre pattes, je n’arrive pas à la poignée alors je toque. Une serveuse ouvre et elle me tend un grand torchon. Je retourne vers la sale garce. À genoux, je lui dis :
— Puis-je enlever vos bottes Madame ?
Elle pose son pied sur le torchon qui est sur ma poitrine en disant :
— Avec plaisir.
Je prends le talon à deux mains et tire de toutes mes forces. Je parviens tant bien que mal à retirer la botte. Pour la deuxième, elle appuie un pied sur ma poitrine et l’autre, qui est déchaussé, sur mon épaule. Il sent fort le vieux cuir et les pieds pas lavés. J’arrive à retirer l’autre botte et elle me dit :
— À quatre pattes.
Dès que je suis dans cette position, elle pose ses pieds sur mes reins. Nouveaux rires en me voyant transformée en repose-pieds... Heureusement, une serveuse vient lui mettre des mules. La cliente me dit :
— Relève-toi. 
Je reste debout devant elle, que faire ? Je rêve de la gifler ! Elle ajoute :
— Tu me plais bien toi, je vais peut-être t’acheter.
Voyant ma tête changer, elle se met à rire et finit par dire :
— Non… mais un de ces prochains jours, on fera un tour dans une des chambres. Ça te plairait ?
NOOOON !
— Oui Madame.
— Allez, continue de travailler.
Faut que je rencontre un pêcheur. 
— Alors, tu rêves ? Débarrasse la table du fond.
— Oui, pardon Monsieur.
Je continue à servir. J’ai surtout mal aux mollets… La soirée se termine. La femme aux bottes claque des doigts dans ma direction. Je vais vite voir ce qu’elle veut. Elle me dit en souriant :
— Remets mes bottes.
Je vais vite les chercher. Pas besoin de torchon pour les remettre. Je l’aide simplement à les enfiler. Elle se lève, me prend par la taille et m’embrasse sur la bouche. Ça, ça va.
On range tout et on va dans une pièce où on dort toutes. Cillia me demande :
— Ça va ?
— Oui… j’ai surtout mal aux mollets.
— Déshabille-toi et couche-toi sur le ventre. 
Quand c’est fait, elle me met de la crème sur les marques de strap. Ça me soulage rapidement. Je la remercie beaucoup et lui demande :
— Ça arrive souvent, le strap. ?
— Pas comme ça, on reçoit deux coups sur les mollets, mais la femme qui t’a fait punir est importante dans le quartier. Elle aide Monsieur Stark et sa mère à acheter un terrain. Tu ne pouvais pas le savoir…
Je retiens « que c’est exceptionnel comme punition »… 
Depuis le voyage en bateau, j’ai pris l’habitude de dormir avec une fille et oui, les Noires ont été vraiment gentilles avec moi. Donc je ne vais plus jamais juger les gens sur leur couleur de peau, leur race ou leur religion. Je demande à Célia :
— Je peux dormir avec toi ?
— Juste dormir ?
— Oui…
— D’accord.
On se couche dans un petit lit… Je me colle à elle et je m’endors.

À suivre.

Un grand merci à Bruce Morgan, pour le super dessin.

Nos 7 livres illustrés sont ici : 
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