Lizy - 29 Un Comte de moins

 Le garde descend de cheval. Il me détache et me force à entrer dans la cage. Je frotte mes fesses en pleurant… Je lui dis dans le français que je connais :
— Je r’grette d’avoir frappé l’Comte…..
— Fais c’qui t’dit… on t’aiderait bin, mais…
Il met son doigt sur sa bouche et ajoute :
— Ne lui dis rin.
Je bredouille :
— Merci, merci…
— Ceutte après midi, il va sûrement vouloir te baiser. Laisse-toi faire...
Il s’en va… Il a le même accent que Zep et sa famille. Je vais me mettre dans un coin de la cage, nue. Mes fesses me font mal. Seigneur… pourvu que les gardes me sauvent. Je reste là à pleurer… Je n’ai même pas d’eau pour remplacer mes larmes… Je ne peux qu’espérer que le garde ait dit vrai.
En début d’après-midi, l’horrible bonhomme revient. Je vais me réfugier dans un coin de la cage. Les deux gardes sont avec lui. Il me dit :
— Je vais attendre demain pour te fouetter, mais je vais essayer ton con. Tu le laves de temps en temps au moins ?
— On va dans la mer, m’sieur.
— Je suis sûr qu’il doit puer comme 36 cochons. 
Va en enfer, salaud ! Toi, c’est ton âme qui doit puer comme 36 cochons ! Il se tourne vers les gardes et leur dit :
— Mettez-la sur le banc. 
Je dois me coucher dessus sur le dos. Un garde tient mes poignets, l’autre, mes chevilles de façon à bien écarter mes jambes. Le Comte vient se mettre devant le garde qui tient mes chevilles. Il a une brosse en chiendent à la main. Il renifle et dit :
— Elle doit avoir une langouste morte dans la chatte. 
Rires serviles des gardes !
Il se met à me brosser énergiquement. Je crie  :
— Aaïïïee !!! ça fait maaaaaaal !!!
Il dit :
— Mettez-la sur le ventre.
Quand c’est fait, il écarte mes fesses et s’enfonce brutalement dans mon anus. Je suis contractée et... 
— AAAïïïïeeeee ! 
Je crie à nouveau. Il m’encule un moment, puis il sort de mon derrière et enfonce son sexe dans ma chatte Eh ! C’est pas propre de faire ça ! Il me dit :
— Ta chatte va gagner au change, elle va sentir ta merde…
Quel ignoble bonhomme ! Il va et vient jusqu’à ce qu’il jouisse en moi. Il frotte son sexe dans mes poils en disant :
— Je ne veux pas que cette petite ordure ait un enfant de moi. Lucien, suce-lui le con :
— C’est que…
— Tu veux que je fasse fouetter ta femme ou ta fille ?
La menace le décide. Il se met à genoux entre mes jambes et il aspire le venin que cette vipère a mis en moi. Quand c’est fait… il dit :
— J’a tout sucé, m’sieur l’Comte. 
Le Comte me dit :
— Tu aimes qu’on te pisse dessus, petite chienne ?
Est-ce qu’il attend vraiment une réponse ? Non. Il me pousse et je me retrouve par terre. Ensuite, il se met au-dessus de moi, son sexe en main et il me pisse dessus, de la chatte au visage. 



Quel porc ! Non, c’est pas gentil pour les porcs ! Quand je suis trempée de sa pisse dégueulasse, le Comte dit :
— Jean, tu peux avoir mes restes.
Jean, c’est un des gardes. Il répond :
— Merci m’sieur l’Comte.
Il enfonce son sexe en moi. Ça dure jusqu’à ce qu’il jouisse. Le Comte me dit : 
— Demain, le fouet et… une surprise.
Oh ! Son cœur lâche et il s’effondre… Hélas, non. Je retourne dans un coin de la cage. Maintenant, je pue pour de vrai.
En fin d’après-midi, Sylvain le gentil garde m’apporte du foin pour me tenir chaud pendant la nuit… Il me donne aussi de l’eau, du pain, ainsi qu’un gros morceau de lard. Il met à nouveau son index devant la bouche… Je le remercie, je bois et je mange, puis j’attends… 
La nuit tombe, je vais m’enfouir dans le foin, il me tient chaud… Je dors comme un bébé : je pleure une heure, je dors une heure…
***
Au petit matin, je suis réveillée parce qu’on frappe sur les barreaux de ma cage. C’est le Comte… Je lui dis :
— Encore pardon de… d’avoir frappé… d’avoir couru… Je ferai c’q’vous dites, je...
Il m’examine en disant :
— Cet après-midi, on va te mettre une longe et te faire courir en te fouettant pour t’apprendre les bonnes manières, ensuite la surprise.
— Pitié… m’sieur l’Comte…
Je ne sais même pas ce que c’est, une longe. Il s’en va… c’est un fou furieux ! Qu’est-ce que je peux faire ? Je me mets à genoux, je prie et je pleure… Et puis... j’attends… En début d’après-midi, le gentil garde arrive. Il descend de cheval. Je lui dis :
— J’ai plus d’eau, m’sieur.
Il prend une clef et ouvre la cage, puis il me donne des vêtements d’homme, des culottes, une chemise et un bonnet en disant :
— Habille-toi... Il y a eu un accident de chasse, l’Comte est mort. Madame la Comtesse va v’nir et faut pas qu’elle te trouve là. Te sais monter à cheval ?
— Oui m’sieur.
— Suis-moi…
Un peu plus loin, un cheval est attaché à une barrière. Je défais la bride et je monte. Le garde me dit :
— On y va…
On part au pas pas, puis, rapidement, au trot… Est-ce que je peux dire « merci Seigneur » ? Trop tard, c’est fait. Je sais bien que je ne suis pas au bout des problèmes, mais je sais que le Seigneur a chargé une bonne étoile ou un ange gardien de veiller sur moi. On croise quelques paysans et on arrive près de la maison de Zep et sa famille. Le garde me dit :
— Descend ici et n’oublie pas... y ça rin passé. Si quelqu’un vient, tu te cacheras.
— Oui, merci m’sieur… et...
Il repart en agitant la main
J’arrive devant la maison de la famille. La mémé est là avec son fusil, elle monte la garde. Elle me dit :
— Ça va Lizy ?
— Oui Mémé, merci beaucoup, je…
Elle fait un signe, genre « il ne s’est rien passé » enfin, c’est comme ça que je l’interprète, puis elle me dit :
— T‘es feignante aujourd’hui… va vite les rejoinde…
— Oui Mémé.
Je vais sur la plage. Ils sont tous là… Zep décroche des poissons des hameçons. Je crie :
— Zep !
Il se redresse et je cours dans ses bras. Il m’embrasse, puis il me dit :
— T’as fait la grasse matinée… Allez, va dire bonjour aux ôt’ et puis vins m’aider.
Je vais embrasser Rose puis ses parents et son pépé… Ils sont tous contents de me voir. J’enlève mes vêtements pour aider Zep. Merci, Seigneur…
Je leur montre les marques du fouet du Comte sur mes fesses. Personne ne dit rien… Ils savent bien qu’il est en enfer. Qui l’a tué ? Zep ou un des gardes ? Je pense que tous ici, ils devaient détester cet aristocrate prétentieux et cruel.
Et maintenant ??? On travaille comme d’habitude… Le midi on mange dehors… Je me répète « et maintenant... » Zep me dit :
— Vaut mieux qu’tu quittes le coin… On n’a pas l’argent pour la diligence pour Paris, mais j’veux bin l’gagner avec toi. On peut travailler dans eune ferme au moins un mois… ou alors...
— Oui ??
— Un cousin de m‘man tient un bordel à Boulogne… Si tu veux faire la pute eune s’maine, tu auras d’quoi aller à Paris… Kès tu préfères ?
Je sais que je dois quitter rapidement cette région, hélas. On me recherche en Angleterre et dans le nord de la France. Je devrais aller… dans la lune ? Je réponds :
— Le bordel… 
Me faire baiser et sucer des queues, je n’ai fait que ça depuis les Indes, un peu plus, un peu moins… Je devais être reine d’Angleterre, je suis devenue la reine des putains.
Je lui demande :
— C’est loin Boulogne ?
— Moins d’deux lieues, on peut aller à pied.
On embrasse toute la famille. Il prend un sac qu’il met à l’épaule. On part d’abord par la plage, puis par moment sur le chemin dit « des contrebandiers ». On s’arrête sur la plage pour manger. Dans son sac, Zep a du pain, des fruits et… un pot de miel ! On met le miel sur des tranches de pain, c’est délicieux et puis ça donne de l’énergie. Après le repas, on repart… Zep marche vite. Quand je n’arrive plus à le suivre, on s’arrête un peu. 
On voit la ville au loin, elle est sur une colline. Je dis à Zep :
— Tu crois que ça ira ?
— Quoi ?
— Ben, dans le bordel.
— Mais Lizy, t’es faite pour ça, t’as couché avec tout l'monde.
— Oui, mais j’vous connaissais.
— Y aura mon cousin… et tu sais, not’ famille, elle a eune réputation dans le Nord… Tu comprins ?
— Oui...
Je m’accroche au bras de Zep, je sais que je pleurniche, mais j’ai mal aux fesses et je suis fatiguée…  
On arrive en vue de Boulogne. La ville est construite sur une colline au-dessus du port qui pénètre profondément dans les terres. Il y a beaucoup de bateaux. Zep me dit :
— Boulogne est le plus grand port ed’pèche de France.
Je suis toujours habillée en garçon et personne ne fait attention à moi. On arrive dans une rue étroite aux pieds de la ville. On se dirige vers une belle maison dont les volets sont fermés. Au-dessus de la porte, il y a une enseigne : une vraie sirène. Je veux dire la sculpture d’une sirène avec sa queue et ses nichons. Zep me dit :
— C’est là.
Il toque plusieurs fois… une femme crie :
— C’est fermé, revenez ce soir !
— C’est Zep, j’vins voir Gégé, m’cousin.
Une jolie blonde en chemise de nuit ouvre la porte et dit :
— Entrez, je vais le prévenir.
— T’es nouvelle ?
— Oui m’sieur.
Elle monte un escalier. 

À suivre.

Un grand merci à Bruce Morgan, pour le super dessin.

Nos 7 livres illustrés sont ici : 

https://www.lamusardine.com/recherche?s=mia+michael&controller=search

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Lizy 24 - En mer, à nouveau...

597 - 31 Une cure de soumission.

33 - On voyage.