539 - 44 Bandits.

 Le lendemain, on quitte le château. Je ne garde qu’un bon souvenir de cet endroit : le repas du soir. Pour le petit déjeuner on a reçu du pain, de la confiture et de l’eau. Quand on a fini, un soldat nous dit :
— Corvée de feuillée les filles.
Pppfff, fait chier ! Oui, c’est grossier, mais c’est le cas de le dire.
On est à nouveau enchaînées et on va dans un bois loin du château comme le baron l'a ordonné. On n’a que trois pelles et on est enchaînées… De plus, le sol est plein de racines, c’est presque impossible de creuser dans ces conditions. L’officier s’en rend compte et nous dit :
— Faites sur le sol, toutes ensemble.
Oui… euh… vingt filles accroupies et qui poussent, il va se régaler le peintre. En ce qui concerne le Baron, c’est bien fait : on va souiller son blason, je veux dire sa forêt. L’idée me plaît. On « fait » toutes… sauf deux filles. Le garde va aussitôt « rapporter » à l’officier. Il revient avec un clystère… Le peintre et l’écrivain sont ravis. Deux rangées de filles doivent se mettre à quatre pattes, à cause des chaînes. Une des filles gémit :
— Ça m’arrive parfois, chef, mais je vais…
Tout le monde s’en fout, ils ne veulent pas de constipées. Un soldat lui dit :
— Écarte tes fesses avec tes mains.
Les deux rangées qui ont bien « fait » se rapprochent pour regarder. Le soldat crache sur l’anus de la fille, puis enfonce le tuyau du clystère bien profond. On entend à son cri que la fille n’aime pas. Le soldat lui envoie dans les intestins le mélange censé la soulager. Elle crie encore :
— C’est trop !…
C’est vrai que le réservoir du clystère a l’air vraiment grand. Quand elle a tout absorbé, le soldat lui donne une claque sur les fesses en disant :
— Debout et serre les fesses. 
La rangée se met debout, la fille en gémissant. Oh, elle a l’air enceinte de plusieurs mois, tellement son ventre est gonflé. Au tour de l’autre fille, elle a encore moins envie que la première. Les soldats se mettent à plusieurs pour bien la positionner. Ils trouvent ça très amusant. Elle crie sans arrêt tandis qu’il lui envoie le mélange dans le derrière. Je la plains car je détesterais qu’on me le fasse… mais je dois avouer que ça m’excite de les entendre gémir en tenant leurs gros ventres. Le peintre dit :
— Bravo Messieurs, j’adore.
Le soldat répond :
— Avec plaisir. On peut les laisser se vider ?
— Juste quelques minutes encore...
Gémissements des filles… Enfin, le peintre fait un signe et le soldat leur dit :
— Accroupies, les deux rangées.
Je suis soulagée pour les filles, oui, on peut être un peu excitée et soulagée pour elles, en même temps. Ce qu’elles expulsent, je ne le décris pas. Disons que le lavement était nécessaire. On lui a bien cochonné son bois, au Baron… de mes fesses ! Quand on marche enchaînées, on râle sur les gens qui vivent dans un château. Je me demande ce que le peintre pourra faire comme tableau avec des filles qui ont un clystère dans le cul. Il y a sans doute des amateurs de dessins vraiment… cochons.
On marche, je suis heureusement toujours derrière Ariane. Elle m'a dit :
— Si un jour on ne nous attache pas ensemble, ne fais pas une crise, on se retrouvera le soir et la nuit.
Elle a jouté :
— Et ne pleure pas !!
Oui, bon, pour le moment, je suis derrière elle. Les jours se suivent et se ressemblent, on s’arrête au milieu de la matinée pour faire boire les chevaux et nous. Le midi, on mange dans un pré et on est bien nourries. Je veux m’enfuir… avec Ariane. L’après-midi, même histoire, on s’arrête près d’un ruisseau pour boire à quatre pattes, les fesses en l’air. C’est devenu la routine.


Le soir, tout se passe comme la veille… C’est interminable, cette marche… Le moment que j’attends avec impatience, c’est le soir quand ils nous enlèvent les chaînes et que je peux me coller à Ariane. Une fille lui dit :
— Quelle patience tu as, avec cette fille.
De quoi elle se mêle ! Ariane me caresse la tête :
— Oui, mais elle est fidèle et sage.
Je suis son petit animal de compagnie.
***
Le lendemain et les jours suivants, tout recommence… Chaque fois qu’on ralentit un peu, on se prend un coup de fouet. D’après ce qu’on entend, demain est la dernière étape, on arrivera dans un port. Aujourd’hui on traverse une forêt épaisse… On n’a croisé qu’un bûcheron qui nous a regardés passer avec des yeux comme des soucoupes. Alors qu’on devrait normalement s’arrêter près d’un ruisseau pour boire, les chevaux et nous, on entend :
— La bourse ou la vie !
Qui s’amuse à dire ce genre d’idiotie ? Oh ! C’est un homme avec un fusil et il le braque sur un des soldats. L’officier sort la tête de la voiture et il lui dit :
— Nous sommes armés aussi et vous êtes seul, alors… 
Plusieurs hommes armés sortent de la forêt et nous entourent. L’officier saute de la voiture et il dit à celui qui semble être le chef :
— J’ai une proposition à vous faire… Pouvons-nous discuter ?
— Venez.
Ils s’éloignent de la voiture. Quelques hommes viennent nous examiner en souriant, ils caressent un sein, pincent une fesse. Moi, je suis tétanisée. Ariane murmure :
— Ils nous attendaient. L’officier va payer et nous, on va passer à la casserole.
Heureusement que je connais l'expression, sinon j’aurais la trouille qu’ils nous bouffent pour de vrai. Je vois l’officier et le chef des bandits qui se serrent la main. Je murmure à Ariane :
— C’est normal, ça ?
— Oui, cette région n’est pas sûre, l’officier les a payés. 
Le même officier parle aux soldats, puis il dit au cocher : 
— On prend la première route à droite.
Nous, on marche en suivant la voiture, cette fois-ci. On arrive dans une grande clairière où il y a un feu. Plusieurs hommes sont là, ils sont bien une douzaine en tout et il y a deux femmes. Ils ont désarmé les soldats et ils ont pris les fusils qui étaient dans la voiture. Deux bandits armés surveillent les quatre soldats, l’officier, le peintre l’écrivain et le cocher. Le chef crie :
— Camarades, on va s’amuser avec le bétail !
Gracieux, le bétail !! Il désigne deux rangées de filles en disant :
— Vous, à genoux, les deux autres rangées à quatre pattes.
Moi je suis dans la rangée à quatre pattes. Il ne faut que quelques minutes avant que je me retrouve avec le sexe d’un bandit dans le cul ! Tout en me sodomisant, il caresse ma chatte. Je serre les dents, puis je me mords les lèvres, mais rien n’y fait, je gémis ! Merde, j’ai honte ! Bien sûr, les putains doivent simuler pour plaire aux clients. Je gémis peut-être un peu plus que les autres. Un bandit qui vous baise en vous caressant la chatte, ça fait beaucoup. Le peintre tourne autour de moi et il me dessine sous différents angles. Va jouer ailleurs, le peintre ! Un des hommes vient voir ce qu’il dessine, puis il me dit :
— Toi, tu aimes ça, hein ? Tu simules pas.
— Je… ooohhhhhhh…. 
Le bandit se retire de mon cul et un autre investit ma chatte. Il dit :
— Elle est trempée, cette salope !
Ils se sont donné le mot ? Il y a d’autres filles qui gémissent et mouillent, certainement. Il n’y a que les filles à genoux qui se taisent, il faut dire qu’elles ont une bite dans la bouche, ça gêne l’élocution et ça ne fait pas jouir celle qui suce.
Quand on s’est toutes fait enfiler ou qu’on les a sucés, un homme se met à la place du cocher et la voiture s’en va, tandis que les bandits disparaissent dans les fourrés. L’officier jure :
— Bordel de merde, j’ai payé. Il m’avait promis. Ils ont volé la voiture et les armes. Bon... on va terminer à pied, il n’y a que deux ou trois heures de marche. Un des soldats lui :
— Il faut que les filles boivent, mon lieutenant, et nous aussi.
— Trouve un ruisseau.
Les quatre soldats cherchent, on reste avec l’officier, le peintre et l’écrivain. Un des soldats a trouvé un ruisseau, on va tous boire et faire pipi… Puis on repart, d’abord à travers les bois puis le long de la route. Pour nous, ça ne change rien, on marche tous les jours, les quatre soldats aussi. Par contre, ceux qui étaient dans la voiture se plaignent abondamment. Bien fait ! On marche deux bonnes heures avant d’arriver dans une grande ferme. 
Le repas de midi est prévu. Des jeunes gens viennent nous apporter à manger et à boire, tandis que l’officier raconte ses malheurs au paysan. Oh le pauvre : on lui a volé son or, sa voiture et les armes de ses hommes. Nous, on se marre… discrètement. La discussion dure, on se repose dans le pré et on pense toutes, 
« Bien fait pour ceux qui ne marchaient pas ». 
Les soldats nous font revenir dans la cour de la ferme. Il y a une grande charrette pour transporter des vaches ou des grands animaux. On a attaché deux longues cordes à l’avant. Les quatre hommes montent dedans et nous devons tirer cette charrette, cinq filles de chaque côté. Les autres filles marchent devant. Je suis dans la rangée qui commence. On est devenus des animaux de traits !!!! On n’aurait jamais dû se moquer de ceux qui ne marchaient pas. On est punies et bien, parce que ces salauds de bandits n’ont pas volé les fouets. On démarre. Oh mon Dieu, c’est lourd ! Enfin je veux dire, c’est dur. L’officier dans sa charrette crie :
— Plus vite, paresseuses.
C’est impossible jusqu’à ce que les quatre soldats se mettent à nous fouetter les cuisses et les mollets, on crie toutes et on accélère…
Deux fois cinq rangées de filles marchent devant nous… comme je les envie.
— PLUS VITE !
— Aiiiiieieieieieiieieiieieieieieieieie !
Ça crie de partout, les paysans et les villageois qui nous croisent sont morts de rire. Je les maudis ! Après deux heures de souffrance, les dix autres filles nous remplacent et on marche devant. J’ai l’impression de voler. J’entends les filles crier derrière nous. Je les plains un peu, mais je suis surtout contente que ce soit leur tour. On s’arrête enfin au bord d’une rivière, l’officier crie :
— Vous pouvez aller boire, les pouliches.
Les filles lâchent leurs cordes et on va toutes boire, puis on s’écroule dans l’herbe, épuisées et meurtries.
Ariane s’approche de la voiture et dit :
— Monsieur l’officier...
— Quoi ?
— On pourrait se mettre à deux rangées de filles pour une corde d’un côté et de l’autre.
Il réfléchit… dur quand on est un soldat et finit par dire :
— On va essayer.
Ariane est la plus belle ET la plus intelligente.

À suivre

Un grand merci à Bruce Morgan, pour le super dessin.

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