543 - 48 Signares.

Ariane me dit :
— Demain, on marchera sur la terre ferme.
— On sera arrivées en Guadeloupe ?
— Mais non, sotte, on n’est pas à la moitié du voyage. Anna doit rencontrer des gens et on se ravitaillera en produits frais.
— Je serai près de toi ?
— S’il y a moyen, oui. Dors.
La terre ferme enfin et aussi des légumes, du poisson…
***
Le lendemain, on est dans la cuisine et j’en apprends un peu plus. Les servantes sont toujours au courant de tout. Les Anglais viennent de céder l’île de Gorée à la France. Il y a toujours des esclaves qui transitent par là, même si l’esclavage a été aboli partout, sauf en Guadeloupe. On va voir les Signares, ce sont des métisses qui ne se sont mariées qu’avec des blancs et qui contrôlent le commerce. Une fille ajoute :
— J’ai entendu qu’on allait devoir leur apporter des sacs contenant différents objets que Madame de Selliers leur vend.
Ah... Elles savent vraiment tout.  Quand les passagers ont pris leurs petits déjeuners, on doit aller sur le pont. Là, un lieutenant nous dit :
— Les hommes vont vous montrer ce qu’il faut amener sur le pont. Ce sont des sacs de 30 kg, c’est un poids tout à fait raisonnable pour une femme.
On descend toutes dans les cales et on remonte chacune un sac. Ça a l’air de rien, mais 30 kilos, c’est lourd. Quand on a monté les 20 sacs, il en reste encore beaucoup. Trois fois de suite en tout, on remonte des sacs. L’officier nous dit :
— Déshabillez-vous. Ici les esclaves sont nues…
Oui, mais elles sont noires, ils vont être surpris de voir des esclaves blanches.
On est à nouveau enchaînées cinq par cinq. On est toujours vingt, personne n’est tombé à la mer... Je suis derrière Ariane, heureusement. Le lieutenant nous dit : 
— Les chaînes, ce n’est pas pour vous empêcher de vous enfuir, mais pour éviter qu’on ne vous enlève. Dans cette région, une esclave blanche, ça se revend très cher.
Je préfère ne pas me faire enlever... Quoique, esclave en Afrique ou à la Guadeloupe, je ne crois pas que ça fasse beaucoup de différence. 
Le bateau vient se placer au bord du quai et on descend par la passerelle, enchaînées et accompagnées d’hommes armés de fouets. Dès qu’on a touché le sol, une foule d'Africains nous entourent. Des esclaves blanches, ils ne pensaient pas que ça existait. L’officier nous dit :
— Laissez les hommes vous caresser, ne criez que s’ils vous font mal. 
On marche dans le village jusqu’à une grande maison rose. On doit aller sur le côté de la maison déposer nos sacs dans un genre de hangar. Ouf ! Ça fait du bien de ne plus avoir 30 kilos sur l’épaule… C’est dur au point que les hommes nous fouettent pour nous stimuler. Au troisième voyage, Anna et Jean nous accompagnent. Je dis « Jean » au lieu de « Jeannot » quand il est bien habillé, pas nu et occupé à nettoyer une bite avec sa langue, avant qu’elle ne baise sa femme. Henri est là aussi, il a dû faire beaucoup de dessins de nous enchaînées et ployant sous les sacs. Ils descendent à terre, nous les suivons. On est accompagnées de plusieurs officiers et sous-officiers, je ne fais pas bien la différence. On retourne vers la maison rouge. On reçoit encore toutes des coups de fouet parce qu’on ne va pas assez vite. Il y a toujours autant de Noirs pour regarder des esclaves blanches. On dépose les sacs dans le hangar. Ariane, qui connaît un Lieutenant, lui demande tout bas :
— On est où ?
— Chez les Signares, les femmes qui contrôlent le commerce.
On a amené 60 sacs de 30 kilos de marchandises, soit 1.800 kilos aux Signares ! Des sacs de quoi ? Mystère. Des hommes nous enlèvent nos chaînes… Ça fait du bien. Un des hommes nous dit :
— N’essayez pas de vous enfuir, il y a des chiens autour de la maison et des léopards dans la forêt. De plus, les Africains sont de bons pisteurs.
On n’en doute pas. Il ajoute :
— Quand vous serez devant les Signares, mettez-vous à genoux et posez le front sur le sol.
Rien que ça ?? Bon… On va dans une grande salle, il y a trois métisses très claires de peau. Elles sont assises sur des coussins, vêtues de belles robes et parées de nombreux bijoux. Malgré qu’on soit dans la maison, elles ont des chapeaux. De chaque côté des trois métisses, il y a une esclave noire à genoux. Elles sont en compagnie d’Anna, de son mari et bien sûr d’Henri qui dessine. On se met toutes à genoux le front sur le sol, c’est pénible à cause des courbatures. Anna nous dit :
— Debout.
Puis, à une des femmes :
— Marie, je te présente notre cargaison d’esclaves qui vont travailler dans les champs de cannes à sucre.
La femme qui se trouve au milieu répond :
— Joli lot. Elles vont certainement bien se vendre. Dis, j’aimerais qu’elles distraient les hommes.
Anna répond :
— Elles sont à toi jusque demain.
— Bien, mon père a envie d’une blonde.
Elle parle français avec un accent anglais et sans doute goréen, ou un dialecte de la région. Marie la Signare se lève et se tourne vers nous. Elle est impressionnante dans sa robe noire à volants et tous ces bijoux. Elle nous dit :
— Vous allez distraire les hommes de la maison. N’essayez pas de vous enfuir, il y a des chiens dans le jardin et des léopards dans la forêt.
Oui, oui, on nous l’a déjà dit. Elle me désigne du doigt en disant :
— Toi la blonde, viens ici.
Mais pourquoi moi ?? Oui, parce que je suis blonde. Je vais vite me mettre à genoux. Elle me dit :
— Tu vas t’occuper spécialement d’un Monsieur que mon esclave va te désigner. Je veux qu’il soit content de tes services. Compris ?
— Oui Madame.
Elle fait un geste à une de ses esclaves qui se lève aussitôt et me prend par la main, pour me conduire dans une autre pièce. Les autres filles nous suivent. Il y a une dizaine d’hommes blancs et métis très clairs. Ils discutent assis sur des nattes posées par terre, en buvant du thé, je pense. Les filles vont aussitôt près des hommes qui ont l’air ravis de la surprise. L’esclave qui m’a amenée s'incline devant un homme d’environ 75 ans en disant :
— Votre fille vous envoie cette esclave blonde, Maître. 
Puis à moi :
— Viens t’occuper du maître. 
Je m’approche de lui et il caresse les poils blonds de ma chatte en disant :
— Une blonde !!
Il fourre son nez dans les poils de ma chatte. Il serait pas un peu gâteux ? Quand il m’a bien reniflée, il me dit :
— Tu ne sens rien.
— Je suis lavée, Maître.
— C’est pas bien, une femme doit sentir la femme.
Qu’est-ce qu’il faut répondre ? Il ajoute :
— Suce-moi le zguègue.
Quoi ? Le « zguègue » ? C’est du goréen ? Non, je crois que c’est le mot arabe pour une bite. Il soulève son grand vêtement blanc et me montre un sexe tout mou et tout moche. L’esclave noire me serre à nouveau le bras, en disant tout bas :
— La Maîtresse veut que tu fasses plaisir à son père…
Pas besoin de savoir ce qui se passera si je ne le fais pas. Je me mets à genoux entre les maigres jambes du papa et je couvre de baisers son…   zguègue et ses couilles molles. Lui ne s’est pas lavé, hélas, ou alors l’odeur vient du fait que tout est mort dans cette région du zguègue. Je le prends en bouche. Il dit :
— Elle suce mou, Hena !
Hena, c’est une esclave noire. Elle me prend par le cou et elle me fait aller et venir brutalement sur le sexe. Je m’étouffe presque… mais le zguègue se met à revivre grâce à Hena. Alléluia ! 



Elle me dit :
— Continue comme ça.
Elle glisse sa main entre les jambes du papa et à mon avis, elle lui enfonce quelques doigts dans le derrière. Il aime et dit :
— Hena sait y faire… Je n’aime plus les blondes. Je vais t'épouser, Hena.
— Oui Maître.
Il est gâteux, plus de doute. Grâce à ma façon de le sucer brutalement et aux doigts que Hena lui a mis dans le cul, son zguègue finit par cracher son poison dans ma bouche. J’avale le poison et je décède… Mais non, le Seigneur a dû m’envoyer un ange gardien parce que je survis. Le père a l’air ravi d’avoir joui, il se couche avec un air béat. Hena me dit :
— Viens, on doit parler à la maîtresse.
Autour de nous, les hommes ne sont pas gâteux, ils baisent et se font sucer par les esclaves blanches. On retourne dans la pièce des Signares. La cheffe ou la maîtresse demande :
— Comment ça s’est passé, Hena ?
— Bien Maîtresse. Votre père a trouvé qu’elle n’avait pas d’odeur, mais il a joui dans sa bouche.
— Avec ton aide ?
— Oui Maîtresse.
Elle me regarde et je vais vite me mettre à genoux devant elle, le front par terre, en disant :
— Il était content de voir une blonde, Maîtresse, même si je n’ai pas beaucoup d’odeur. 
Elle dit à Hena :
— Ramène-la à côté, les gardes peuvent aussi s’amuser avec les filles. 
Elle se tourne vers Henri et ajoute :
— Les gardes sont Noirs, si vous avez envie de dessiner.
— Merci, avec plaisir.
Je me relève. On s’incline devant les femmes et on suit Henri dans l’autre pièce. Je dis à Hena :
— Merci de m’avoir aidée Mademoiselle, si je peux vous faire plaisir...
Henri saute sur l’occasion et il lui dit :
— Va chercher les gardes. Ensuite, je vous dessinerai toutes les deux.
Elle s’incline en disant :
— Oui Maître.
Elle sort et il me dit :
— Elle te plaît, hein ?
— Oui et puis elle m’a aidée.
Dans les pièces, on baise un peu partout mais il n’y a pas assez d’hommes, jusqu’à l’arrivée des gardes. Il s’agit d’une petite dizaine de Noirs de la région. Ils sautent sur les filles encore libres. Hena vient près de moi, je l’enlace et je l’embrasse sur la bouche. Elle est surprise, mais se laisse faire. J’embrasse ses seins. Elle se couche sur une natte et je me glisse entre ses jambes. Entendons-nous, je suis obligée de faire plaisir à Henri et puis elle me plaît.

À suivre

Un grand merci à Bruce Morgan, pour le super dessin.

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