551 - 56 Évasion.

 Les deux semaines qui suivent me donnent une grosse impression de « déjà vécu ». Que ce soit sur le bateau, dans le port de Londres, à Boulogne-sur-Mer ou à Paris, j’ai déjà été serveuse ou prostituée. Ce qui change ici, c’est le rhum et la chaleur... Sinon, je sers à boire, je me fais peloter, frapper sur les fesses par Lena et je dors avec une des trois filles, selon leurs désirs.
J’ai discrètement des nouvelles d’Ariane par des esclaves de la distillerie. Dans le genre « on se revoit bientôt », mais quand ?
Il faudra 15 jours. Le matin, on utilise les feuillées, ici c’est simplement un trou pour se soulager. Les filles passent toujours les premières, ce qui m’arrange parce que j’aime mieux être seule pour ça.
Je m’essuie avec des feuilles quand un Caraïbe sort de la forêt. Je m’apprête à crier, quand il me dit :
— Ariane m’envoie.
Il verse le contenu d‘une gourde sur le sol. C’est un liquide rouge qui ressemble au sang. Il me prend par la main et on court dans les taillis puis dans la forêt. « Ariane m’envoie », enfin ! On longe un marais. En voyant le sang, ils vont peut-être penser que c’est un alligator qui m’a attaquée et emportée... Le Caraïbe me tire en disant :
— Cours plus vite, il ne faut pas être repris.


Alors là, je suis tout à fait d’accord : Ariane m’attend ! Il fait très chaud, je transpire et je suis essoufflée, mais je cours... Cela dure peut-être une heure et on arrive enfin devant une baie très calme. Il y a un bateau de pêche. Le Caraïbe ramasse quelque chose dans les fourrés : c’est une sorte de radeau, trois gros bambous attachés ensemble. Il me dit :
— Mets-toi dessus.
— Mais...
Il me pousse dessus. Oh ! Le radeau avance vers le bateau. 

Il est attaché à une corde et on me tire depuis le bateau. Quand je suis contre le bateau, un homme m’aide à monter. Je suis nue, mouillée et très... déconcertée. Ariane est là et elle me dit :
— Assieds-toi, on doit filer le plus vite possible.
Elle me donne des culottes et une chemise d’homme. Je m’habille. Et nos retrouvailles ? Je m’assieds et je regarde les hommes s’affairer. Il y a heureusement du vent et bientôt, le bateau file sur la mer vers le large et... la liberté ? Ariane est aussi occupée. Il y a quatre hommes, tous assez patibulaires. Pas vraiment envie de faire une croisière avec eux. L’un deux est très costaud et il a le crâne rasé comme un bagnard. C’est le seul qui a l’air à l’aise, les autres ont l’air nerveux, tendus. Je ne réalise pas encore bien ce qu’on vient de faire, mais Ariane et moi, on est des esclaves en fuite. Un des hommes dit :
— Avec ce vent, aucun bateau ne nous rattrapera.
Ariane répond :
— Que le Ciel vous entende, Capitaine.
Il y a le Capitaine, puis j’entends les noms des deux autres hommes : Louis et Bastien. Le costaud, c’est « Kil » ! Avec un l de plus ça veut dire tuer. Il fait vraiment peur. Ariane finit par s’occuper de moi. Elle me dit :
— Ils doivent penser qu’un animal t’a attaquée... Ce n’est pas sûr qu’ils organisent des recherches, on n’est que des esclaves. Viens, on va manger. 
Le Capitaine dit :
— Allez-y, je mangerai après vous.
— OK.
On descend par une échelle dans l’unique pièce du bateau qui sert à la fois de salle à manger et de chambre. Je ne peux pas le croire, mais on est vraiment partis. On est quatre, assis autour de la table. Ariane me dit :
— Fais le service Lizy.
D’accord, elle a pris beaucoup de risques pour me faire évader avec eux et je la sens nerveuse... N’empêche, pas un baiser ou une petite claque sur les fesses. Je réponds :
— Oui Maîtresse.
Ça fait rire Louis et Bastien. Kil a l’air d’être fait en granit. Ariane me dit :
— Tu ne sais pas les risques qu’on a pris pour aller te chercher et de toute façon, tu es quoi ?
— Votre servante, Maîtresse.
Nouveaux rires des hommes et Ariane sourit. 
Je cherche un peu et je trouve des assiettes, puis le menu habituel sur les bateaux : viande séchée, biscuits très durs, fruits... Ariane me dit :
— Prends une bouteille de vin qui est dans cette caisse.
Les bouteilles sont emballées dans des vieux morceaux de filet. Bastien tend la main et je lui donne. Il y a un tire-bouchon sur la table, il ouvre la bouteille et je sers tout le monde. Ils tiennent leur verre parce que le bateau bouge bien. Ariane demande aux hommes :
— Vous voulez vous faire sucer maintenant ou ce soir ?
Bastien et Louis répondent :
— Maintenant.
Ariane me dit :
— Suce ces Messieurs, Lizy, avant de manger.
J'avais oublié qu’elle était aussi... directive avec moi. Je vais me mettre à genoux entre les jambes de Bastien. Il me dit :
— On s’est lavé la bite pour toi.
Je réponds :
— Merci, c’est gentil.
Ce sont de vrais gentlemen ! Si j’avais reçu un louis d'or chaque fois que j’ai sucé une bite, je pourrais emmener Ariane en vacances... euh... à Londres, puisque j'aurais acheté Buckingham Palace. Je pense à des bêtises comme toujours, plutôt que me dire me voilà de nouveau avec une bite qui chatouille mes amygdales, même si elle a été lavée à l’eau de mer. Il jouit, j’avale un peu et je crache le reste sur le sol... Je passe à son copain et deux louis de plus dans ma tirelire imaginaire. Je me redresse et je dis :
— Monsieur Kil, vous voulez que je...
Il fait non de la tête.
Dommage, lui me plaît et puis j'aime être amie avec les costauds. Ariane me dit :
— S’il le veut, il te le dira. Mange et tu peux boire du vin.
J’ai même droit à un verre de vin  ? C’est la fête ! Dès qu’ils ont fini, les deux hommes allégés de quelques centilitres de sperme remontent sur le pont. Je dis à Ariane :
— Tu m’as trop manqué...
— Tu sais, l’évasion, c’est un vrai roman. Je te raconterai. Il te reste la bite du capitaine.
Elle remonte sur le pont, le capitaine vient manger et je gagne un louis de plus. Je la rejoins. Le bateau file vers...? Je demande à Ariane :
— On va où ?
— Cuba.
Oh !? Bah, j’en saurai plus quand elle l’aura décidé.
— On dort ensemble, hein ?
— Je dors avec Kil...
Oh putain, le ciel me tombe sur la tête. Elle ajoute :
— À moins qu’il soit d’accord pour que tu prennes sa place. Va lui demander.
J’ai les larmes aux yeux ! Il est assis sur un tabouret et il sculpte un morceau de bois avec un couteau. Pour Ariane, je suis prête à tout. Je me mets à genoux devant lui et pose le front sur le sol. Il me dit :
— Quoi ?
— Monsieur, je vous en prie, laissez-moi dormir avec Ariane.
— Pourquoi ?
— C’est ma Maîtresse et... mon amie et...
— D’accord.
C’est tout ? Il est d’accord ? Je retourne près d’Ariane et je lui dis :
— Il est d’accord.
Elle rit et répond :
— Oui je sais, mais j’aime te voir ramper pour pouvoir dormir avec moi.
Elle s’amuse bien. Elle ajoute :
— Arrête de pleurnicher, tu pourras même me lécher la chatte. Parce que tu sais ce que tu es ?
Je suis quoi ? Je ne sais pas... Ah si, je réponds :
— Je suis votre servante ?
— Oui. Propose de l’eau à tout le monde.
Quand j’ai apporté la cruche d’eau et servi tout le monde, Ariane me dit :
— Ton travail d’aujourd’hui, c’est de nettoyer la cuisine, elle est dégoûtante.
Je m’en fous d’être la bonniche tant que c’est pour Ariane et puis personne ne me frappe ici. Je demande à Bastien un seau d’eau de mer pour nettoyer. La pièce est très sale mais petite. En deux heures, j’ai tout nettoyé. Je remonte sur le pont avec un seau rempli de détritus divers. Je demande à Ariane :
— Qu’est-ce que je dois faire avec les saletés ?
— Jette-les à la mer, ça nourrira les poissons.
Ben oui, évidemment. Il fait beau, je vais m’asseoir près d’Ariane. On regarde la mer, je vois des dauphins. Je lui demande :
— On est hors de danger ?
— Oui, mais la suite ne va pas être facile. Cuba, c’est dangereux. Heureusement qu’on a Kil.
— On restera à Cuba ?
— Tu verras.
D’accord, j’arrête mes questions.
Le soir, on mange... à la lumière des bougies. Ensuite on installe de minces matelas tout autour de la pièce. Bastien est dans la pièce, le Capitaine et Louis sont sur le pont, ils naviguent au clair de lune. Ariane me laisse embrasser sa chatte avec passion. J’aime tout chez elle, son odeur, son goût et même son pied qui me caresse le dos pendant que je la lèche. On dirait qu’il y a longtemps qu’on ne l’a pas baisée ou léchée parce qu’elle jouit très rapidement. Je remonte sur le matelas et je me couche contre son dos. C’est à ce moment que Kil me dit :
— Lizy !
Oh, il connaît mon nom ! Ariane me dit :
— Vas-y vite

À suivre.

Un grand merci à Bruce Morgan, pour le super dessin.

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