560 - 65 Mises en vente.

  On va derrière la maison, là où il y a un puits. Elle y puise des seaux d’eau. Ariane me verse un seau sur la tête. Oh ! C’est froid. Il y a une pâte pour la plante de pieds et des feuilles assez grasses pour se passer sur la peau. Ça fait du bien d’être propre. Ariane me demande :
 — Je te plais quand je suis propre ?
 — Tu me plais toujours.
Samantha nous dit :
 — C’est mignon...
 Ariane lui demande :
 — C’est dur l’après-midi ?
 — Les filles doivent prendre différentes positions... Les clients peuvent les toucher. On reçoit quelques coups de fouet, mais pas très forts pour ne pas abîmer la marchandise. Je cite le patron.
 Elle parle bien cette fille. 
 — Venez, je dois vous mettre dans l’enclos des esclaves.
 On va vers l’arrière de la maison. Il y a un vrai enclos fait de planches et un garde à côté d’une porte. Il l’ouvre et on entre dans l’enclos. Il y a certainement une cinquantaine d’esclaves, prêtes pour l’exhibition et pour la vente d’après-demain. Une fille vient vers nous en demandant :
 — Qu’est-ce que vous venez faire ici, vous ?
 Ariane me prend par le bras pour que je montre mon dos. Elle pose son doigt sous mes deux marques, une fleur de lys sur l’omoplate et une deuxième sur la fesse. Elle lui dit :
 — On va être vendues, comme vous.
 Une autre fille demande :
 — Qu’est-ce qu’elles ont ?
 — Viens voir.
 Ah oui, elles viennent voir nos marques. Ariane leur raconte une histoire en partie inventée.
 On est acceptées par les filles, ouf... Heureusement qu’Ariane sait arranger les choses. Je sais très bien que ce n’est pas la nuit et qu’on n’est pas en mer, il n’empêche que ce sont des Blancs qui ont enlevé et vendu ces filles. Elles n’aiment pas les Blancs, ce que je comprends très bien... On est acceptées à partir de moment où on a aussi été enlevées et vendues comme elles, les marques au fer rouge en sont la preuve évidente.
 On mange avec les filles, du pain sec, des fruits et de l’eau... À deux heures, la présentation commence. Dix par dix, les filles sortent de l’enceinte. On entend des cris, des claquements de fouet... J’ai la trouille... Une Noire me dit :
 — Les coups ne sont pas trop forts, mais toi, tu cries.
Les filles reviennent en sueur et marquées, mais je connais assez ça pour savoir qu’ils n’ont pas frappé trop fort.
 Toutes les filles y passent et puis c’est à nous... On entre dans l’arène. Oh qu’ils sont contents de voir des Blanches. Un grand Noir arrive, il dit :
 — Pour la première fois, nous avons le plaisir de vous présenter deux esclaves blanches.
 Il fait claquer son fouet et nous dit :
 — Mettez-vous l’une à côté de l’autre, mains dans la nuque, jambes écartées.
 On se met dans la position. Le fouet claque mais cette fois-ci, c’est sur nos fesses. On crie toutes les deux, tandis qu’il nous dit :
 — Cambrez-vous mieux.
 Claquement de fouet et on sort nos derrières. On reste un moment comme ça, puis il fait claquer son fouet et dit :
 — À quatre pattes !
Clac !
— Courez !
Clac !
 — Aïe ! 
 C’est sur nos fesses qu’il a claqué.  On court un peu dans tous les sens, à quatre pattes. Il dit :
 — La blonde monte la brune comme si c’était une jument.
 Je monte Ariane.
Clac !
 — Galope la brune !
 — Aïe !
 C’est Ariane qui a crié. Les spectateurs rient et applaudissent.
 Clac ! 
 — La blonde fait la pouliche. 
Ariane monte sur mon dos, je cours maladroitement. Les clients m’encouragent en riant.
 Clac !
 L’homme nous dit :
 — Debout, sautez sur place.
On saute.... Nos seins vont et viennent, nos fesses un peu, aussi.
Clac !
On crie toutes les deux. Il nous dit :
 — Sautez plus haut !
 Et ça dure... 10 minutes peut-être. 
Enfin, il crie :
 — Mesdames et Messieurs, si vous voulez les examiner, elles sont à votre disposition !
 On s’arrête de sauter, enfin. On est essoufflées et en nage, ça ne dérange pas les clients et les clientes qui viennent nous examiner. Ils passent le doigt sur nos marques, il pressent nos seins pour vérifier la fermeté, pincent nos fesses. Ils discutent entre eux. Une femme dit :
 — Je n’aimerais pas avoir des esclaves blanches.
 Une autre répond :
 — Moi non plus, mon mari et mon fils sont déjà assez intéressés par les Noires.
 Ils discutent tout en nous pelotant distraitement, jusqu’à ce que l’homme dise :
 — La présentation est terminée. Les filles seront à votre disposition dans notre établissement et elles seront vendues après-demain.
 Après leurs stupides présentations... on va se laver et c’est nécessaire avec ce qu’on a transpiré, ensuite on va dans le bordel.
 ***
On fait tout ça le lendemain aussi. Enfin, le jour de la vente arrive. Je suis épuisée et Ariane a les yeux cernés. Ça me fait mal de la voir comme ça. On est les dernières des filles à être vendues. Je lui murmure :
— Je suis triste de te voir si fatiguée...
— Ne t’en fais pas, on part aujourd’hui. Soit comme prévu, soit par la force. 
Par la force ??
Première chose, on a toutes un numéro fait à la peinture au-dessus des seins. Il y a une estrade en bois de 50 cm de haut, environ. Les filles sont vendues par lot de dix. Elles montent sur la... scène et refont les mêmes ridicules postures : mains dans la nuque, à quatre pattes, les fesses en l’air et puis sautant sur place. Dix filles qui sautent, ça fait trembler l’estrade. Elles sautent de face et de dos. J’aime bien voir leurs seins et leurs fesses monter et descendre en cadence. De toute façon, c’est bientôt notre tour... Les filles reçoivent quelques coups de fouet, sans autres motifs que d’amuser les spectateurs.
Il y a chaque fois les enchères... à mon avis ce sont des propriétaires de champs et de bétails qui achètent plusieurs filles ou des revendeurs.... C’est notre tour. Les hommes les plus riches ne veulent peut-être pas risquer des scènes de ménage avec leurs femmes ou leurs « colibris », s’ils achètent des Blanches... 



Ou alors c’est mal vu. J’en sais rien et je m’en fous.
On monte sur la scène. On fait les mêmes singeries que les deux après-midi passées. Après avoir sauté, Ariane me dit :
— Lèche-moi.
Tout endolorie que je sois à cause des sauts, je me mets à genoux à ses pieds et j’embrasse sa chatte puis ses fesses. Elle me dit :
— Couche-toi sur le dos.
Elle vient délicatement poser ses fesses moites sur mon visage. Oh ! Je suis au paradis. J’exagère un peu, disons que j’adore ça et que mes angoisses diminuent. J’ai le nez entre ses fesses et la bouche contre sa chatte, plus exactement son vagin. J’y enfonce ma langue, goûte son acidité, puis je remonte vers son clitoris et ses odeurs plus... marines... J’explore les profondeurs d’Ariane, quand j’entends :
— Ariane, Lizy, sautez sur ce cheval.
C’est Kil... tout le monde est très surpris, nous aussi. Ariane crie :
— Lizy debout, on court.
Kil est à cheval et il a un pistolet dans chaque main. Attaché à sa selle par une longue corde, il y a un deuxième cheval. Et là, on court pour de vrai. Ariane saute sur la selle du deuxième cheval. Je saute aussi, mais je me reçois mal et je me retrouve couchée sur le ventre, entre elle et le cou du cheval. Kil crie et les chevaux galopent... Je m’accroche comme je peux tandis qu’Ariane me maintient devant elle... On s’arrête quand on est loin de l’enclos et Ariane m’aide à m’asseoir devant elle... Kil lui donne une cape, on s’enveloppe et il lui dit :
— Tiens-la contre toi.
On repart... Ariane crie à Kil :
— Tu l’as tué ?
— Non.
— Tu as les papiers ?
— Oui.
Il n’en dit pas plus. Je n’ai aucune idée de ce qui s’est passé. Je vois la tête des gens tandis qu’ils regardent, effarés, un cavalier au galop suivi de deux filles dans une cape sur le cheval qui est derrière lui...
Dès qu’on est sorti de la ville, il prend une toute petite route et on s’arrête derrière des plantes assez hautes... L’endroit est désert, il n’y a que des moustiques. Kil m’aide à descendre de cheval. Ariane descend aussi. Il prend un grand sac qui se trouve derrière sa selle. Il l’ouvre, c’est plein de vêtements. Il nous dit :
— La maîtresse et sa servante.
Ariane me demande :
— Tu veux faire la maîtresse ?
— Oh non, je n’en serais pas capable...
Kil met des vêtements d’homme nettement plus beau que ceux qu’il a sur lui, puis il nous dit :
— Je n’ai pas tué le patron, mais...
D’accord. Je mets une robe noire avec de la dentelle blanche au cou et au poignet, Ariane met une jolie robe rose... Elle est belle... On met des chaussures, puis on remonte à cheval et on galope jusqu’à une taverne, qui est aussi un relais pour les diligences. Ariane entre la première et salue la patronne qui somnole derrière le bar. Elle lui dit :
— Bonjour Madame, nous voudrions dormir chez vous pour prendre la diligence demain matin.
La femme bâille et répond :
— Vous mangerez aussi ?
— Oui...
— Ça fera...
Kil sort quelques pièces et les met sur le bar devant elle. Aussitôt, la patronne se réveille. Elle dit à Ariane :
— Je vous donne la meilleure chambre et ce soir, vous aurez du poisson-chat, une spécialité de la région.
— Parfait.
La femme crie :
— Nathy !
Aussitôt une jeune esclave noire arrive en disant :
— Oui Madame....
— Conduis Madame à la chambre 1.
— Oui Madame.
Elle lui donne une clé. On monte une volée d’escaliers. L’esclave devait être occupée à faire une corvée... J’ai pitié d’elle, oui, j’ai beaucoup changé. Je commence à lui demander :
— Est-ce que la patronne...
Mais Ariane me coupe la parole en disant :
— Ce ne sont pas tes affaires, Suzy.
— Pardon Madame.
Je suis sa servante Suzy et je dois me taire. Elle a raison.

A suivre.

Un grand merci à Bruce Morgan pour le super dessin.

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Commentaires

  1. I liked the girls being sent up on stage, and sold in groups, and being made to jump around and bend over and pose. The imagery in the story and the picture were wonderful: the stern expression of the men, the auctioneer holding the whip as he talks to the frightened girl, the auction poster in the background, and the buyers with the bidding paddles in their hands. This is brilliant work.

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  2. Numbering the girls is wonderful, and writing on their naked bodies, as it makes it clear they are goods to be sold. They are happy to sell white or black girls in New Orleans, and auction them together. Race is just the thinnest of excuses, and any girl traveling alone without someone to vouch for her can be accused of having "mixed" blood and can be sold.

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    1. I see you know that very well... thank you to comment... I am a little bit alone here...

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