565 - 70 Le Choix.
Ariane me dit :
— Je vais te faire une proposition. J’ai déjà acheté plusieurs biens et placé de l’argent, mais je peux encore te donner au moins la moitié de ta part et tu pars où tu veux...
Elle s’arrête un moment et me regarde. Je lui dis :
— Toute seule Madame ?
— Oui.
Je m’imagine quitter la maison avec une bourse pleine de pièces d’or... et puis.... je vais où ? Qu’est-ce que je fais ? Ariane me laisse le temps de réfléchir, puis elle me dit :
— Mets-toi à genoux et enlève ma chaussure gauche.
Quoi ? Mais pourquoi ? Je suis bien dressée : je me baisse et j’enlève sa chaussure. Elle pose son pied nu sur mon épaule et elle me caresse la joue en disant :
— Notre équipe me plaisait aussi, mais je n’aurai pas le temps de te surveiller...
Elle poursuit :
— Ou alors, tu deviens ma femme de chambre personnelle avec Mary et on repart ensemble.
Je m’apprête à répondre, mais elle ajoute :
— Et tu devras lui obéir. Comme ça, je serai sûre que tu ne feras pas de bêtises, ce qui est quand même ta spécialité. Vous serez à mon service et vous coucherez avec les gens importants, comme moi je le fais...
Elle pose son pied sur ma bouche et ajoute :
— Je pars trop dans les détails, mauvaise idée avec une servante. Alors, choisis : tu t’en vas avec de l’or ou tu deviens ma servante avec Mary qui pourra te punir, si c’est utile.
Je tourne un peu la tête et j’embrasse son pied en disant :
— Je reste avec vous... et vos pieds.
Elle rit... puis elle me dit :
— D’accord.
« Tu es folle ! »
Ça, c’est ma voix intérieure. Je lui réponds :
« On est dans un pays que je ne connais pas. J’ai des marques de fleur de lys faites au fer rouge, pas de papiers et tu voudrais que je parte sur les routes avec une bourse pleine d’or ? »
Silence et puis timidement, pour une fois, ma voix intérieure dit « Euh... non ». Je termine cette conversation qui a lieu dans ma tête en lui répondant : « D’accord, alors tu sais quoi ? Ferme bien ta petite gueule ! »
Ariane me dit :
— Dis à Mary de venir.
— Oui Madame.
Je remets sa chaussure et je descends à la cuisine. Je dis à Mary :
— Madame désire vous parler.
Aussitôt, elle me suit dans les escaliers. On toque et on entre dans le grand salon. Ariane lui dit :
— Lizy a décidé de rester ma servante. Vous devenez mes femmes de chambre personnelles.
Elle réfléchit et poursuit :
— Lizy est intelligente, mais elle se conduit souvent comme une gamine mal élevée. Quand je te le dirai ou quand tu le décideras, tu la prends sur tes genoux et tu lui donnes une bonne fessée. D’accord ?
— Oui avec plaisir Madame.
Ariane me dit :
— Lizy ?
— Oui Madame, j’obéirai à Mademoiselle Mary.
Heureusement que ma voix intérieure a bien compris qu’elle devait fermer sa petite gueule ! Ariane poursuit :
— Ce soir on a des invités, vous vous occuperez du service à deux. Ce sont des gens importants, s’ils le désirent, on fera ce qu’ils demandent. Ce soir, vous coucherez dans ma chambre. Et demain, on part vers l’ouest. Kil restera ici, mais il ne rejoindra dès que j’aurai trouvé une maison qui me plaît.
Mary lui demande :
— Est-ce qu’on retourne à la cuisine, Madame ?
— Oui, pour aider les filles. Vous préparerez la table pour huit personnes. Mettez un uniforme propre et soyez ici à partir de six heures, pour servir les apéritifs. Vous pouvez disposer et allez vous changer.
On fait une révérence et on sort de la pièce. Mary me dit :
— On ne doit pas trop se réjouir devant les filles.
— Oui, Mademoiselle.
On arrive dans la cuisine, les filles sont déjà au courant, mais elles n’ont pas l’air de râler. Latia dit à Mary :
— Alors, vous partez ?
— Oui Mademoiselle, pour un voyage vers le Pacifique. Vous nous rejoindrez avec monsieur Kil dès qu’elle aura trouvé une maison qui lui plaît.
Latia répond :
— Avec les filles, on dresse la table.
Quand on est seules, je demande à Mary :
— Vous ne serez pas trop dure avec moi ?
Elle me prend contre elle et répond :
— Mais non, mon bébé, je te donnerai une fessée quand tu le mérites. Tu dois comprendre que pour une Noire, fesser une Blanche, c’est trop bien. Mais bon, une fessée, ce n’est pas ce qui te fait peur.
Elle me montre sa main et ajoute :
— T’as vu la taille de tes fesses et ma main ?
— Oui, mais...
— Tu te tais et tu continues à mettre la table...
Pour compenser la dureté de ses paroles, elle me donne une claque sur les fesses. Je lui dis :
— Merci Maîtresse.
Ça la fait rire. Je suis sûre qu’Ariane lui a dit comment se comporter avec moi. Je reconnais que j’ai besoin de quelqu’un de ferme. Je ne dois plus penser qu’à une chose : je serai avec Ariane et Mary et on part à l’aventure.
***
À partir de six heures, les invités arrivent : deux couples d’une quarantaine d’années, un homme âgé avec une gamine d’une vingtaine d’années et deux hommes seuls. Je vais employer une vilaine expression : ils puent le fric ! C’est la nouvelle aventure d’Ariane, les affaires et le fric, mais elle m’a dit :
— Dans quelques semaines, si tout se passe bien, on ira vivre dans une grande maison au bord du Pacifique.
J’en rêve. Elle a ajouté :
— Avec Kil, bien sûr, et le personnel de la maison de l’Arkansas.
Je reviens à ce soir. Normalement, les riches nous regardent à peine, nous les servantes, mais là, ils sont intéressés par nous. La gamine dit :
— Oh ! Une poule blanche et une poule noire !
Les autres rient complaisamment, bien que ce ne soit pas spécialement amusant. Elle est habillée très légèrement et même les deux femmes plus âgées ont les seins quasi à l’air... On sert les apéritifs et les jus de fruits... Vers 8 heures, Ariane dit :
— Nous allons pouvoir passer à table, chers amis.
On va chercher les plats, les vins, puis les desserts... Je me fais un peu caresser par les hommes... Arrive l’heure où les hommes vont dans une petite pièce pour fumer des cigares et boire des alcools forts, tandis que les femmes vont dans une autre pièce pour parler. Tout ça est très convenable, jusqu’au moment où ils se réunissent dans le grand salon. Ils sont saouls... sauf Ariane. Mary me dit :
— Viens, on va chercher le café, les servantes débarrasseront.
On descend à la cuisine... Latia nous dit :
— Vous devez enlever vos uniformes et servir le café, nues.
On se déshabille et on apporte le café et des biscuits sur deux plateaux.
Et puis, ça dégénère, bien entendu. Mary et moi, on doit flirter et faire 69, elle sur moi, puis moi sur elle. Ensuite on suce les hommes et on lèche les femmes... Même Ariane se fait enfiler en levrette. Une soirée banale, quoi.
Vers minuit, les invités rentrent chez eux. On est fatiguées, on sent le sexe. On dort dans le petit lit qui se trouve sans la chambre d’Ariane.
De quoi demain sera-t-il fait ? Je voudrais... que... Je m’endors.
***
Je vais terminer mon récit, pour le moment. Le lendemain, comme Ariane nous l’a dit, nous partons en voiture. Hélas pour l’équipe, Kil reste dans la maison. Il y a beaucoup d’or et de diamant qui ne sont pas encore négociés.
On parcourt le pays du sud au nord puis on part vers l’ouest... Ariane rencontre des hommes d’affaires à Houston, puis à San Francisco et Los Angeles. Elle nous dit :
— C’est l’endroit qui me plaît.
On va dans un hôtel et, en quelques jours, elle achète une grande maison sur la plage.
Kil nous rejoint avec les filles de la maison de l’Arkansas qui est vendue.
Je suis toujours la femme de chambre d’Ariane, Mary aussi. On visite la région. Puis hier matin, Mary et moi, on sert le petit déjeuner sur la terrasse. En général, Kil parle très peu, mais là il dit à Ariane :
— Parait qu’il y a d’importantes mines d’or au Nevada.
Ariane répond :
— Il parait, oui...
Je la regarde avec des yeux suppliants. Elle dit :
— Ça doit être intéressant de chercher de l’or. Qu’est-ce que tu en penses, Lizy ?
— Oh ouiiiii....
L’équipe va se reformer... enfin.
The End
Un grand merci à Bruce Morgan pour le super dessin.
Nos 7 livres illustrés sont ici :
Bientôt une nouvelle aventure qui va beaucoup vous plaire, parole de Mia.
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