577 - 11 - Eden à Rome.

Cet épisode se passe en 48, à Rome.
***
Quand Jules César eut conquis la Gaule, ses armées rapportèrent de nombreuses « prises de guerre », de l’or, des bijoux et puis des Gaulois parmi les plus beaux spécimens mâles et femelles pour qu’ils soient vendus à Rome. C’était une des façons de remplir les caisses de l’état. D’après ce que je sais, une de mes aïeules fut amenée enchaînée à Rome avec tout un lot d’esclaves. Un marchand l’a achetée, parce qu’elle était très belle et blonde. Elle fut accouplée avec plusieurs esclaves mâles beaux et blonds. Il vaut mieux qu’une esclave ne sache pas qui est son père. Elle fut vendue. Une de ses filles connut le même sort tandis que l’autre, c’est ma mère. 
Le marchand Portius pratiquait l’élevage sélectif d’esclaves afin d’avoir des spécimens qui se vendent particulièrement bien. 
Différents professeurs nous apprenaient toutes les matières indispensables aux esclaves : la danse, le chant, les instruments de musiques, la souplesse et surtout... surtout l’obéissance. Portius étant très riche, il peut dépenser beaucoup d’argent pour avoir des esclaves qui se vendront un maximum d’aurei (monnaies en or).
Un jour ses vœux se réalisèrent, je me demande quels dieux de l’enfer, il a dû invoquer : ma mère donna naissance à deux jumelles aussi blondes qu’elle. Voilà des esclaves qui se vendraient particulièrement bien. Notre mère a été vendue dès que nous avons été sevrées, ma sœur Édna et moi. Éden et Édna, ce ne sont pas des noms romains, mais des noms d’esclave. Le Maître appelait généralement ses esclave d’un nom fantaisiste.
Nous avons été élevées « à la dure ». Nous avons appris à chanter, danser, jouer d’un instrument de musique plus d’autres choses que je n’ai pas envie d’évoquer. 
Enfin, le jour arriva où il décida de vendre sa plus belle réalisation : nous. Il fit courir le bruit de cette vente imminente dans Rome. Deux jours plus tard, un homme revêtu d’un grand manteau à capuchon se présenta. Il était suivi de plusieurs soldats. Le marchand demanda un prix très élevé pour ses plus belles bêtes et l’homme paya en or sans discuter. Il nous enchaîna par la cheville et il nous conduisit chez notre propriétaire.
***
Les jumelles se ressemblent, c’est vrai, enfin en ce qui concerne le physique, parce que sinon ma sœur et moi on est aussi différentes que l’eau et le feu. Moi, je suis l’eau. Édna dit souvent « ma sœur a peur de son ombre. » Hélas pour moi, ce n’est pas faux.
Les soldats nous conduisent dans une magnifique propriété en bordure de Rome. Une très grosse femme est en partie allongée sur un canapé... On se met tout de suite à genoux et on pose le front sur le sol, comme on nous l’a appris. La femme dit :
— C’est ça les sœurs ?
Le centurion répond :
— Oui.
— Libère-les.
L’homme détache nos fers. La femme nous dit :
— Debout et présentez-vous.
C’est Édna qui répond :
— Je m’appelle Édna et je suis toute à votre service Maîtresse.
La femme me regarde et dit :
— Et toi, tu es muette ?
— Euh... je m’appelle Éden et, euh...
Elle dit à Édna :
— Elle n’arrive pas à parler, ta sœur ?
— Elle a peur, Maîtresse.
— Peut-être que le fouet lui délierait la langue ?
Je réponds très vite :
— Je... je m’appelle Éden et je suis à votre service Maîtresse..
— Bien... il paraît que vous savez danser et chanter, allez-y. 
On enlève nos tuniques. Édna lui demande : 
— Une danse érotique, Maîtresse ?
— Oui.
On a appris ça chez Portius, le marchand d’esclaves. On se regarde dans les yeux et on chante l’histoire d’une nymphe qui se fait prendre par tous les côtés par un satyre. Puis on s’embrasse avant de chanter à nouveau. Le tout est ponctué d’exhibitions et de baisers sur toutes les parties du corps. Quand on a fini, on salue la Maîtresse. Elle nous dit :
— Pas mal, je crois que ça va plaire à la Maîtresse. Vous vous ressemblez beaucoup physiquement, mais il y a une guerrière et une esclave. J’ai déjà une idée, bien sûr, mais dites-moi qui de vous deux est l’esclave.
Je réponds :
— Moi, Maîtresse.
Elle écarte ses énormes cuisses et me montre son entre-jambes aussi velu qu’un loup en hiver. Je m’agenouille aussitôt et je lèche son sexe. Elle a une odeur très forte mais il y a longtemps que je suis habituée à ça. Elle caresse ma tête en disant :
— Ainsi, c’est toi la petite qui a peur de tout...
C’est hélas vrai, on dit que les vraies jumelles se ressemblent comme deux gouttes de... sperme, mais encore une fois, dans notre cas, c’est uniquement physiquement. Édna ose tout et moi j’ai peur de tout, pas de chance pour moi. La Maîtresse me donne un coup sur les fesses avec son talon en disant :
— Mieux que ça !
Elle a raison, je dois uniquement penser à la lécher le mieux possible. J’enfonce ma langue dans son vagin, puis dans son anus et je suce son clitoris comme un bébé suce le sein de sa nourrice quand il a vraiment faim. Là, elle me reçoit bien et me dit :
— Beaucoup mieux, tu continueras tout à l’heure.
Je quitte son entre-jambes un peu déçue, car j’avais vraiment envie de la faire jouir pour qu’elle soit gentille avec moi. J’ai le bas du visage mouillé. Elle nous dit :
— Je suis la gouvernante principale, tous les esclaves sont sous mes ordres. J’ai besoin d’une fille pour me seconder et pour une fois, j’en vois une qui a l’air vraiment décidée...
Elle me regarde et ajoute :
— Non, pas toi bien sûr... mais ta sœur.
Édna lui dit :
— Je ne vous décevrai pas, Maîtresse. J’adore commander et punir s’il le faut.
— Bien, tu t’occuperas des filles, y compris ta sœur... Et si elle le mérite, tu la fouetteras comme les autres. Sans les abîmer bien sûr, elles perdraient de leur valeur.
Les esclaves sont considérés comme des choses, à la limite comme des animaux domestiques ou des animaux de traits. La gouvernante dit  à Édna :
— Je vais te présenter aux esclaves.
On va dans le quartier des esclaves, dans les sous-sols. C’est évidemment la partie la moins belle du palais. En voyant la gouvernante, les filles se mettent à genoux. Elles sont vêtues de courtes tuniques et elles sont pieds nus. La gouvernante leur dit :
— Je veux voir tout le monde ici, allez chercher les esclaves qui manquent.
Aussitôt les filles partent dans tous les sens. On attend très peu de temps, toutes les esclaves arrivent d’un peu partout se mettre à genoux. Édna me dit :
— Va te mettre avec elles.
J’obéis. La gouvernante nous dit :
— J’ai nommé Édna servante en chef, vous lui obéirez comme à moi. La nouvelle bonne est sa sœur, traitez-la bien. Si elle pose un problème, vous le direz à sa sœur qui la punira s’il le faut... À toi Édna.
— Oui, merci Maîtresse.
Elle sort de la pièce. Édna dit :
— Qui a besoin d’une fille en plus ?
Une brune lève la main et dit :
— Moi Maîtresse, pour le jardin.
— D’accord, prends-la. Qui est la plus ancienne ? 
Une fille d’une trentaine d’années répond :
— Moi, Maîtresse.
— Toi, tu restes avec moi, les autres au travail. 
On remonte les escaliers, la fille me dit : 
— Tu t’appelles comment ?
— Éden.
— Moi, c’est Halda. On doit aider les jardiniers et faire ce qu’ils disent. Tu vas certainement devoir sucer le chef. Fais-le bien, il a déjà fait fouetter des filles dont il n’était pas satisfait. Mais s’il est satisfait, ce n’est pas trop dur.
— Oui, je...
Un homme grand et costaud vient vers nous. Halda me dit :
— On se met à genoux. C’est un des gardes du corps de la Maîtresse.
L’homme s’arrête devant moi et me dit :
— Embrasse le sol.
J’obéis immédiatement... Il me dit :
— Alors, c’est toi Éden ?
— Oui, Maître.
— Suis-moi.
Je regarde Halda, elle me fait un petit signe de la tête. Je suis l’homme dans le palais. Je ne sais pas ce que fait le Maître ou la Maîtresse mais tout est somptueux, on marche sur des scènes de vie marine en mosaïque. Il y a aussi des bassins entourés de plantes. On arrive devant une porte. L’homme tape sur la porte et dit :
— C’est Hostus, Maîtresse.
— Entre.
Il ouvre, puis entre et je le suis. À moitié allongée sur un divan, il y a une très belle femme d’environ 25 ans. Hostus se plie en deux et moi, je me mets à genoux. La femme me dit :
— Enlève ta tunique.
Quand je suis nue, elle ajoute :
— Lèche mes pieds.
Je vais aussitôt lui lécher les pieds, toujours à genoux. Elle est entourée de luxe mais ses pieds ne sont pas propres, même assez sales. Je n’ai pas envie de me faire fouetter, alors, je les lèche soigneusement. Elle me dit :
— Ça te plaît ?
— Oui, beaucoup Maîtresse
— Dis la vérité.
— Ils ne sont pas propres, Maîtresse.
— Les esclaves sont là pour nettoyer tout ce qui est sale, avec leurs langues si on le leur dit. Tu sais qui je suis ?
— Non Maîtresse.
— L’impératrice... Messaline, l’épouse de l’empereur Claude
Je la regarde avec des grands yeux. Elle ajoute :
— Et toi, tu es quoi ?
— Éden, une de vos esclaves, Maîtresse.
— Une esclave obéissante ?
— Oh oui Maîtresse.
— C’est ce qu’on m’a dit. Ce soir, on va faire un tour dans la ville et chercher des clients.




Je n’ose pas demander quel genre de clients elle veut trouver. Elle ajoute :
— J’aime le sexe et me faire payer, ça m’excite. Par moment, je suis l’impératrice et à d’autres moments, une putain. On va faire ça à deux. Tu es jolie et pas très propre comme moi. On va se préparer.

À suivre.

Un grand merci à Bruce Morgan pour le super dessin.

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