579 - 13 - Des petites vacances.

 Tout le monde applaudit la fin de l’épisode... et moi aussi, on m’applaudit. C’est émouvant, j’en ai presque les larmes aux yeux. Il faut dire que j’ai joué les deux rôles : Éden et Edna. Je leur dis :
— Merci beaucoup, mais c’est grâce aussi... à vous... et...
Je m’apprête à les citer tous : Rachel qui est Messaline, Lili, la Grande Mère et ici, la gouvernante et puis Gilles qui est un Hostus très séduisant. Lili me dit :
— On a compris, arrête de bredouiller ! Écoute plutôt.
Un des producteurs nous dit :
— La série fait un carton. Bravo aux comédiens et à tous les autres, vous pouvez aller dans le Sex Park de l’île de Jeju.
Tout le monde a l’air d’apprécier, moi je ne sais même pas ce que c’est, l’île de Jeju. J’ai été applaudie mais aussi rabrouée par Lili. Elle me prend par la taille et dit :
— Tu sais ce qui arrive aux petites filles qui boudent ?
— Mais...
— C’est un sourire ou une fessée, qu’est-ce que tu préfères ?
Je lui fais un grand sourire. Elle me dit :
— Écoute !
J’entends la fin de la phrase du producteur :
—... allez voir les deux premiers épisodes.
Oh ! Lili me dit :
— Ça te plaît, non ?
— Oui bien sûr, j’espère que je serai bien.
On va dans une petite salle qui ressemble... à une petite salle de cinéma. On s’assied et... J’apparais sur l’écran... Je suis... euh... belle. Je ne le dirais pas tout haut. La série s’appelle « Éden ». C’est moi ! Je suis assise à côté de Lili, elle me regarde. Je lui souris, gênée. Bon, j’arrête les enfantillages. Premier épisode « Les Magdaléniens », on est tous sales et hirsutes. Mais c’est beau et intéressant... Ensuite l’épisode deux, les Danubiens... C’est vraiment bien aussi et j’adore mon rôle. C’est bon pour mon ego, parce qu’il a été malade quand il était petit. Ensuite on regarde « Éden à Rome », Rachel est belle, Lili aussi. Dodue mais belle. Et puis il y a Steve qui joue Hostus et qui me plaît. On est beaux et propres dans cet épisode... Quand il se termine, on applaudit tous. Je dis à Lili :
— Tu es belle en Romaine, Rachel et Hostus, aussi.
Le producteur nous dit :
— On va donc à l’île de Jeju au climat subtropical. Vous aurez le texte du prochain épisode mais vous pourrez le lire sur la plage. Ensuite on tourne. Il y a plusieurs hôtels... mais il y en a un dans le style des palais romains où vous tournerez l’épisode suivant. Comme c’est un Sex Park, vous pourrez être nus, comme la plupart des clients, ou vêtus à la mode de la Rome antique. On va travailler... mais au bord de la mer et au soleil. Vous verrez aussi les produits dérivés, comme les poupées à votre effigie.
Le producteur regarde la script et ajoute.
— Même toi, Lucy.
Elle lui fait un grand sourire. Je sais dans la chambre de qui elle va aller. Le producteur termine :
— On part dans une heure, allez vous préparer.
Tout le monde obéit, à croire qu’il n’y a pas que moi qui appartiens corps et âme à la société. Je dis à Lili :
— J’ai peur de l’avion...
— Là, tu ne m’étonnes pas... Il y a dix heures de vol, ça fait peur, hein ?
— Très peur.
— Et si on disait qu’en réalité, ce sera moins d’une heure ?
— C’est vrai Grande Mère ?... Pardon, c’est vrai Lili ?
— Mais oui, allez, viens. Tu as droit à deux bières.
On embarque tous dans l’avion à Séoul et moins d’une heure et deux bières plus tard, on atterrit à Jehu. C’est l’extrême sud de la Corée du Sud. On doit être une vingtaine en tout. Jehu, c’est effectivement une super destination : il fait chaud et il y a une végétation tropicale. Un car nous amène devant une forêt de bambous. Lili parle avec la script Lucy qui est une jolie Asiatique. Ah, peut-être qu’elle n’ira pas dans la chambre du producteur. 
J’aime marcher entre les bambous... Ils portent bonheur, paraît-il.
On arrive devant une enceinte, genre ville fortifiée. Les portes de la ville s’ouvrent pour nous. Oh, c’est beau : un village de conte de fées avec un château, des magasins d’artisans et des chevaux. Les gens sont soit déguisés, soit nus. C’est donc un conte de fées pour adulte, d’autant plus qu’il y a une série de cinq piloris. Les filles qui sont dedans sont pliées en deux, il n’y a que leurs mains et leurs têtes qui dépassent d’un côté, le reste étant de l’autre côté et nu. 




J’attrape la main de Lili et je lui demande :
— Pourquoi elles sont là ?
— Parce qu’elle ne connaissait pas leurs rôles ou alors parce que c’est amusant de les voir quand on arrive.
— C’est vraiment méchant.
— Arrête de faire l’enfant, tu iras dedans si tu continues à faire le bébé.
— Tu peux m’envoyer au pilori ?
— Tu veux voir ?
— NON ! Pardon, je ne fais plus le bébé.
Bon, je dois penser à autre chose. Nous, les comédiens, nous sommes au milieu du groupe pour ne pas être arrêtés tout de suite par des gens qui nous reconnaissent. On passe devant les filles qui sont au pilori. Puis devant le château, les attractions diverses et il y a de nouveau un mur de bambou et une petite route au milieu. De l’autre côté, on voit... un superbe hôtel de trois étages... Derrière, il y a la mer. On entre et ce que je remarque tout de suite, ce sont mes fesses et le reste de mon corps affichés sur la vitrine d’un magasin. Des hôtesses nues nous saluent en se pliant en deux. Je dis à Lili :
— On va voir le magasin ?
— D’abord les chambres. 
Eh ! C’est moi la vedette de la série ! Je le pense mais je ne le dis pas. On prend l’ascenseur en plusieurs fois parce qu’on est bien une vingtaine. Au troisième étage, plusieurs hôtesses nous demandent nos noms et nous conduisent à nos chambres. Lili et moi, on entre dans une belle et grande chambre. Elle donne sur la mer et il y a une petite terrasse avec une table, des chaises normales, des chaises longues, un parasol... Je redemande à Lili :
— Je peux aller voir le magasin ?
— Tu as vingt minutes, ensuite on fera un tour sur la plage.
— Je peux aller toute nue ?
Elle soupire et répond :
— À ton avis ?
— Oui, pardon.
J’enlève ma robe légère et je sors de la chambre en repérant bien son numéro. Je peux faire ce que je veux, je suis quand même la vedette de la série. Je prends l’ascenseur et j’arrive dans le hall de l’hôtel. J’adore être nue, je ne l’aurais jamais imaginé. J’arrive dans le magasin où il y a pas mal de monde. La Coréenne qui tient la boutique ouvre de grands yeux en disant :
— Mademoiselle Éden... Oh mon Dieu ! Je suis ravie de vous voir.
Les clients sont ravis aussi. Ils prennent des photos. Un homme et une fille m’embrassent. Ils me font une masse de compliments : je suis la plus belle, la plus talentueuse... Un homme âgé, qui doit être avec sa femme, me dit :
— Je peux embrasser vos fesses Mademoiselle Éden ?
C’est mignon ! Je réponds :
— Oui, pourquoi pas.
Il se met à genoux et je lui tends mes fesses qu’il couvre de baisers. Sa femme me dit :
— S’il vous plaît, penchez-vous un peu Mademoiselle Éden, vous lui ferez un immense plaisir.
Je suis grisée par les compliments, alors, je fais mieux : je me penche et j’écarte mes fesses avec les mains. Il embrasse mon anus avec... passion. Ils font tous des photos. La femme du magasin me dit :
— Vous êtes tellement gentille. Tenez, un petit cadeau.
Elle me donne deux petites statues qui ont l’air d’être en chair et qu’on peut articuler comme on veut. Je l’embrasse sur la bouche pour la remercier. Tous les gens me photographient. Ils veulent tous des baisers, bah, si on peut faire plaisir... Comme ils sont tous nus, ils se collent à moi... oui, mais je ne suis pas de bois, je sens venir la partouze dans le magasin de l’hôtel. Sauf que... quelqu’un crie :
— Lili t’avait dit quinze minutes, ça fait trois quarts d’heure !
— Mais... Aaaiee ! Aaaiee ! Arrête... Pardon... Aaaiee !
Un garde me donne plusieurs claques sur les fesses, puis il m’attrape par une oreille et me tire derrière lui jusqu’à l’ascenseur. Je crie :
— Vous ne pouvez pas. Aiiie ! Je suis la vedette de la série. Aaaiee !...... Aaaiee !
On va dans notre chambre, moi toujours pliée en deux et gémissante derrière lui. Il dit à Lili :
— Elle faisait la conne avec les clients du magasin. 
Je gémis :
— Pardon, je... j’ai pas de montre et...
Et, Lili fait oui de la tête. Hostus s’assied sur le lit et il me couche en travers de ses cuisses. S’en suit une fessée qui me fait crier et supplier et demander pardon et promettre tout ce qu’on veut... Enfin, il s’arrête. Lili me dit :
— Va te mettre à genoux sur la terrasse, les mains sur la tête, vedette ! 
Les fesses en feu, j’obéis. Je regarde la mer en me maudissant d’avoir joué avec les gens, c’était faire la conne. Je pleure et je me jure de faire super attention à partir de maintenant. Ils me laissent ce qui me semble être une heure à genoux sur de la pierre. J’ai mal aux fesses, aux genoux et aux épaules. Lili arrive enfin et elle vient tout contre moi. J’ai le visage dans son abondante toison pubienne. Elle me dit :
— Tu commences fort.
— Pardon, je...
Là, son téléphone sonne. Il est sur son lit et il fait une sonnerie bizarre, elle se précipite. Je l’entends dire :
— Oui Monsieur...
—...
— C’est que je...
—...
— Oui Monsieur, ça n’arrivera plus.
—...
— Merci Monsieur.
Elle a l’air assez... déstabilisée, ce qui n’arrive jamais. Elle me dit :
— Demain tu auras une montre et je te préviens qu’à la prochaine désobéissance, on sera moins gentils avec toi et avec moi. Tu peux te lever. 
Je me lève et je suis contre ses gros seins et son ventre. Je lui dis :
— J’obéirai, je le jure et pardon si je vous ai...
Hostus arrive sur la terrasse en disant :
— La fessée fait un carton sur le Net.
Lili répond :
— Heureusement. Monsieur m’a passé un savon, sans suite grâce à la vidéo.
On est filmés même dans les chambres. Gilles (Hostus) pousse sur une télécommande et on voit toute la scène sur l’écran, depuis le moment où Lili me dit « Sois de retour dans un quart d’heure » jusqu’au moment où elle a « Monsieur » en ligne. Moi, je regarde mes pieds, je n’ai aucune envie de voir mes pauvres fesses « martyrisées », même si le mot est trop fort. Je dis à Lili :
— Je peux aller faire pipi, s’il vous plaît.
— Pour changer, tu joues les victimes. Allez, va pisser.
Je reste un moment sur les w.c. je pisse et je pleure. Je me passe un peu d’eau sur le visage et je retourne dans la chambre. La vidéo est presque finie... Je me vois quand même nue et à genoux sur la terrasse. Lili me dit :
— Comment se serait terminée ta petite visite au magasin ? Tu as l’intention de baiser avec tous les clients ? Même si la vidéo marche bien sur le Net, tu trouves que c’est un comportement pour la vedette de la série ? 
Oh ! Je suis quand même la vedette ? Je réponds :
— Je n’ai pas l’habitude qu’on me fasse des compliments... Je ferai ce que vous me dites.
— Tu as intérêt, parce que je n’ai aucune envie de passer une journée dans le pilori et toi non plus, je t’assure.
Je vais l’embrasser en disant :
— Ça n’arrivera plus, je vous jure.
J’embrasse aussi Gilles. On est à nouveau amis. Lili me dit :
— Viens, on va sur la plage, j’ai envie de me baigner.
Oh, non ! Je n’ai pas envie que tout le monde voie mes fesses rouges, mais je me tais. Bien sûr, tout le monde me regarde et me filme. Une jeune fille me demande plutôt gentiment :
— Je vous adore dans la série et... comment vont vos fesses, Mademoiselle Éden ?
Ça va être comme ça plusieurs fois.
Le soir, on reçoit nos textes, car on tourne demain après-midi.

À suivre.

Un grand merci à Bruce Morgan pour le super dessin.

Nos 7 livres illustrés sont ici : 
https://www.lamusardine.com/recherche?s=mia+michael&controller=search






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