590 - 24 Les Amazones 1

Début 18ème siècle.
****************
J’ai quitté le domicile de mes parents car ils voulaient m’envoyer au couvent parce que j’ai eu une aventure avec un cousin. Ça arrive à tout le monde, une première aventure un cousin ou une cousine.
Le couvent pour devenir une nonnette, jamais. Sans réfléchir, je suis partie avec quelques vêtements, du pain et du fromage. 
Pas facile pour une fille du peuple de gagner sa vie. Je comptais sur mon physique pour trouver une place. Je suis allée de marché en marché pour chercher un emploi. Vendre des légumes ou des fruits, ça me plairait. Hélas, les temps sont durs et les commerçants ont leurs femmes ou leurs filles pour les aider. Je reçois beaucoup de propositions pour du sexe, mais je ne ferai ça qu’en dernier recours. Alors que je refusais toutes ces propositions, un homme vient me dire :
— Va chercher des clients ailleurs.
— Mais je ne cherche pas de clients, Monsieur, je vous jure. Je cherche du travail.
Il me désigne un coin du marché en disant :
— Va rejoindre ces deux filles. C’est là que les bourgeoises viennent chercher une servante.
Je fais ce qu’il me dit, mais je n’ai aucune envie de devenir une servante... Quoique la servante d’un vieil homme riche, qui tombe amoureux fou de moi et qui m’épouse, ça m’intéresserait. J’attends que le policier ou le garde s’éloigne pour me proposer comme vendeuse aux commerçants. 
C’est le moment où un homme bien habillé accompagné d’une jeune femme me dit :
— Tu cherches du travail ?
— Oui Monsieur, mais...
— J’ai quelque chose à te proposer. Viens, on va aller en parler dans cette taverne.
C’est un endroit pour les maraîchers. On trouve une petite table libre. Le Monsieur me dit :
— Qu’est-ce que tu veux boire ?
— Un verre d’eau, mais si c’était possible d’avoir une tranche de pain, parce que...
Il appelle une serveuse et commande trois verres de vin et des œufs au lard. Je l’aime ! La servante apporte le vin. On boit tous les trois. Il me dit : 
— J’ai des questions à te poser mais je vais attendre que tu aies mangé. Dis-moi juste d’où tu viens et comment tu te retrouves à te proposer comme servante.
Je lui raconte :
— J’ai eu un amoureux, enfin un peu plus et quand mes parents ont su que j’étais... enfin que je n’étais plus...
La fille me dit :
— On a compris, continue.
— Ils voulaient m’envoyer au couvent, alors je me suis enfuie et je cherche une place chez un commerçant....
Mes œufs arrivent. Des œufs, du lard, du pain... un rêve. L’homme me dit :
— Mange, on parlera après.
— Merci Monsieur.
Je dévore mon plat. Et au moment de « saucer » mon assiette avec un bout de pain, je le regarde. Il me sourit et dit :
— Vas-y petite.
Il est gentil... Pourvu que je ne fasse pas un renvoi, tellement j’ai mangé vite. « Burp », il est discret heureusement. Ils me sourient tous les deux. Je dis :
— J’avais trop faim, j’ai mangé trop vite.
L’homme répond :
— Pas de problème. Voilà, je te propose un emploi chez des gens très importants. Logée, nourrie, habillée, payée... Tu auras des missions et tu devras les remplir... Tu t’appelles comment :
— Éden, Monsieur.
— Alors, Éden, qu’est-ce que tu en penses ?
— J’accepte avec plaisir, Monsieur.
Voilà : advienne que pourra... Je ne demande pas plus de renseignements, je suis assurée d’avoir un lit et un repas ce soir. Que demander de plus, quand on n’a rien ?
L’homme donne une pièce à la serveuse qui le remercie abondamment. Les clients s’écartent pour nous laisser passer. 
Une belle voiture nous attend... C’est la première fois que je monte dans un carrosse. On roule un bon moment, l’homme sommeille, bercé par la voiture. Je dis à la jeune femme :
— J’ai quand même peur...
Elle a l’air surprise et répond :
— Tu vas vivre des aventures et bénéficier d’importantes protections.
Elle pose la main sur mes cuisses. Aussitôt, je prends sa main et l’embrasse. Elle rit, puis me dit :
— Tu fais ce qu’on dit et si jamais Madame devait te punir, ce sera fait sans te blesser. J’ai été fouettée trois fois et mes fesses sont impeccables.
Je ris puis réponds :
— J’étais aussi fouettée par mon père.
— Regarde, on arrive.
Oh, bon sang ! On entre dans une très grande propriété et on se dirige vers un château gigantesque. On est chez le maître du monde ? La femme qui est gentille me dit :
— Viens avec moi.
On descend de la voiture ; je salue l’homme qui nous amenés et on se dirige vers les cuisines. Comme très souvent dans les châteaux, elles sont dans les sous-sols et immenses. Il y a des dizaines de servantes, ce château, c’est comme un grand village mais en plus beau, bien sûr. Tout le monde salue la femme qui m’accompagne. On monte au rez-de-chaussée, à l’arrière du château. Là, c’est le coin des femmes de chambre. Il y en a moins que de servantes, elles saluent aussi la femme. Elle leur dit :
— Je dois la présenter à Madame, il faut me la laver, la coiffer, la maquiller et l’habiller légèrement. Une des femmes de chambre répond :
— Bien madame.
Là, je suis prise dans un tourbillon de femmes de chambre qui me déshabillent, l’une d’elles dit ;
— Un bain ne sera pas du luxe.
— C’est que...
Je n’ai pas le temps d’expliquer, elle me met dans un baquet et ajoute des seaux d’eau... froide. Elle me lave les cheveux, puis le corps... Je tremble dans mon eau. Une fille me dit :
— Il faut te laver au moins une fois par semaine, comme nous.
— C’est que je me suis enfuie...
Elles n’écoutent pas. La partie agréable, c’est quand elles me sèchent avec des linges. Elles me coiffent, me maquillent et me parfument. Même ma chatte se retrouve parfumée...



Quand je suis prête, l’une d’elles va chercher la femme qui m’a amenée ici. Elle me regarde et dit :
— Bravo les filles ,vous avez transformé une souillon en Comtesse.
Ça fait rire tout le monde.
Souillon, c’est dur quand même. La femme me prend par la main, on monte et on va dans un bureau rempli de meubles et de peintures, je n’ai jamais vu ça. Une belle femme est assise dans un fauteuil. Elle a une belle robe et des bijoux. La femme qui m’a amenée fait une révérence et elle me serre la main pour que je fasse la même chose. La belle dame dit :
— On l’a bien lavée ?
— Oui Madame, c’était une vraie fille des bois.
Une bête, quoi !! La dame me regarde et dit :
— Mets-toi nue.
Elle aime les femmes ? J’enlève ma robe en faisant attention à ma coiffure, puis mon jupon. Je suis juste vêtue de mes bas, mes chaussures et une odeur de savon. La dame dit :
— Une vraie jolie blonde, c’est ce qu’il nous faut. Rhabille-toi.
Je remets ma robe et elle ajoute :
— Maintenant, il faut aussi qu’elle soit un minimum futée. Dis-moi, blondinette, pourquoi a-t-on besoin de toi ?
Là, c’est mon avenir qui est en jeu. Il faut que je trouve ! Je prie mon ange gardien pour qu’il m’aide. Oui, il a trouvé ! On répond, mon ange gardien et moi :
— Je crois... que vous voulez obtenir quelque chose de quelqu’un qui se trouve dans un pays où il n’y a pas de blondes... et qui rêve de sexe avec une jeune femme blonde.
Elle répond :
— Pas mal, quel pays ?
Mon ange chéri, quel pays, vite... on répond :
— L’Afrique... ou la Chine.
— Bien. Tu as déjà entendu parler de Catherine de Médicis et de son escadron volant ?
Alors là, mon ange n’en sait rien et moi encore moins. Elle ajoute :
— Disons que tu vas faire partie des filles qui font des missions pour la France.
— Merci Madame.
— Mais il faut réussir ces missions.
— Oui Madame.
— Tu vas d’abord te familiariser avec la Chine...
Oh, j’avais bon. Elle désigne un gros livre qui est sur la table en disant :
— Prends ce livre et familiarise-toi avec l’histoire de la Chine pendant le voyage. On va te montrer ta chambre.
Elle fait signe à une servante qui est dans la pièce. Celle-ci me dit :
— Si vous voulez bien me suivre, Mademoiselle...
Je prends le livre et je fais une révérence à la dame. On sort de la pièce. La servante me dit : 
— On doit descendre et passer par le sous-sol.
Je lui demande :
— Dis, tu sais ce que je suis censée faire ici ?
— Des missions Mademoiselle, mais je n’en sais pas plus.
On descend dans les sous-sols des domestiques, puis on monte deux étages. La servante toque à la porte d’une chambre. On entend une voix :
— Quoi ?
La servante dit :
— Une nouvelle, mademoiselle.
— Bien, qu’elle entre.
La servante ouvre la porte et j’entre dans une grande chambre où il y a cinq lits et sur l’un d’eux, une fille couchée sur le ventre, les fesses marquées par un fouet, l’autre fille lui met de la pommade sur les fesses.
Ouch ! Ce n’était pas prévu ça !

À suivre.

Un grand merci à Bruce Morgan pour le super dessin.

Notre nouveau livre s’appelle : « Lizy, soumise autour du monde », il y a 60 illustrations de 

Bruce Morgan et vous allez l’adorer.
https://www.lamusardine.com/recherche?s=mia+michael&controller=searc












 

Commentaires

  1. Les aventures débridée d'Eden commencent ici. C'est un délice à savourer et à suivre

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