591 - 25 Les bateaux fleurs.

 La fille qui a les fesses marquées me dit :
— Présente-toi.
— Euh... je m’appelle Éden. Vous avez été... fouettée ?
— Ah oui, je te confirme, j’ai raté une mission... Je m’appelle Laure et l’amie qui me soigne, c’est Élodie.
— Euh... enchantée... Ça arrive souvent de se faire fouetter ici ?
— Chaque fois que tu ne réussis pas une mission.
Son amie qui lui soigne les fesses me dit :
— À elle de temps en temps... à moi, une fois en deux ans. 
Une jolie métisse entre dans la pièce et vient vers moi, c’est bête mais j’ai un mouvement de recul. Elle rit et me dit :
— Pas de panique, je ne vais pas te fouetter.
Je réponds :
— C’est que j’ai été surprise de voir les fesses de Mademoiselle.
— Ce ne sont que des marques, pas de blessures. Dans deux ou trois jours, on ne verra plus rien. On va boire quelque chose pour fêter ton arrivée. Ah ! Je m’appelle Chadia.
Je tends la main en disant :
— Moi, Éden.
Elle m’embrasse sur la joue et répond :
— Je sais...
Elle me prend par la taille et m’enlace en me serrant contre elle. Ça fait rire les deux filles. Laure, la fille fouettée, me dit :
— Et tu as intérêt à avoir la langue agile avec Chadia, sinon elle pourrait bien te fouetter. 
Chadia me dit :
— Fais pas attention, elle se moque de toi. 
Elle sort une bouteille d’un coin de la pièce en disant :
— On va boire un coup à ta santé. Tiens, à toi l’honneur.
Elle me tend la bouteille... Et si c’était du poison ? J’enlève le bouchon et je bois... Mmmh, c’est délicieux, c’est de l’alcool mais avec un goût de fruits. Je lui dis :
— Merci, c’est vraiment bon.
Elles boivent toutes, ce n’est pas du poison. D’autres filles arrivent. Il y a beaucoup d’Amazones. Chadia me dit :
— On doit aller chercher un lit pour toi... À moins que tu ne veuilles dormir avec moi...
— Oh oui !
J’ai dit ces mots avec tellement d’enthousiasme que ça fait rire les autres filles.
Le soir, on mange dans une petite salle à manger. Les filles m’interrogent un peu, pas trop, heureusement. Je colle Chadia, après tout, c’est ma partenaire.
Je reste au château plusieurs jours à lire sur la Chine et à dormir avec Chadia. Aujourd’hui, elle me dit :
— Demain, on va au Havre et après-demain, on part en Chine... 
On passe des mois en bateau, en faisant quelques escales pour se ravitailler. Chadia et moi, on se fait des câlins et on a quelques aventures avec des hommes, mais je préfère quand on est à deux. Elle est rassurée de voir que je couche facilement. On arrive enfin à Guangdong, que les Occidentaux appellent Canton. Il y a quelques Français sur place. Chadia a des documents qui nous ouvrent toutes les portes des Français. Pour les Chinois, elle parle un peu le mandarin et elle a un budget à dépenser. On dort chez un gros négociant français. Je ne sais toujours pas pourquoi je suis ici... euh.... mais si, je sais, quelqu’un veut une blonde.
On dort ensemble, Chadia et moi. Elle a beaucoup de patience.
***
Le lendemain, on déjeune et on remercie nos hôtes. On va vers le port et Chadia me dit :
— On va sur un bateau.
— Oh non, pas encore ! 
— Pas pour voyager... On est sur la rivière des Fleurs et on appelle certains bateaux des bateaux de fleurs, tu verras, ils sont très luxueux. Et ce sont aussi des bordels.
Je le regarde, elle ajoute : 
— Sur le bateau, tu as couché avec moi, le capitaine, les officiers, quelques matelots et même les deux mousses les plus âgées, alors ne viens pas jouer les saintes nitouches, c’est pas un bordel qui va te faire peur. 
— C’est vrai.  
— On va travailler quelques jours. 
Une barque nous attend pour nous déposer le long d’un grand bateau qui ressemble à une maison chinoise. On monte, par un vrai escalier en bois. Une jolie Chinoise, d’une vingtaine d'années, nous salue et dit quelque chose que seuls un Chinois ou Chadia peuvent comprendre. On entre dans une grande salle. Tout est luxueux sur la bateau, les meubles, les lits, les lanternes, les peintures. Il y a une dizaine de filles habillées de robes de soie sans manches et avec un petit décolleté rond. Les jupes arrivent aux chevilles, mais elles sont largement fendues sur le côté... Il y a des clients, certains flirtent avec une fille avant de l’emmener dans une chambre, sans doute. D’autres fument, sans doute de l’opium. J’ai vraiment l’impression d’avoir changé de planète. Non, j’ai effectivement changé de planète. Jusque-là, ça va, sauf qu’il y a une Chinoise plus âgée vêtue d’un kimono, avec une cravache à la ceinture. Les filles ont intérêt à être obéissantes, nous aussi, sans doute. La Chinoise aboie quelques mots. Chadia me dit :
— On doit se déshabiller...
Quand on est nues, la garde-chiourme dit quelque chose et aussitôt, les filles et les clients nous entourent. Les filles rient en voyant mes cheveux, en se cachant la bouche avec une main. Les clients caressent ma peau blanche et mes cheveux blonds. Ils sont aussi amusés par la peau brune et les cheveux frisés de Chadia. 
Une femme plus âgée crie quelque chose en mandarin. Chadia me dit :
— On doit la suivre.
Toujours nues, on va dans un étroit couloir. Elle toque à une porte et nous fait entrer dans une grande chambre, qui doit être à l’arrière du bateau et surplomber la mer. On salue l’homme qui s’y trouve en nous courbant à 45°. Il fait un vague geste vers un canapé. Chadia me prend par la main et on va s’asseoir. Il termine les petits dessins qu’il faisait sur une feuille, je crois qu’on appelle ça des idéogrammes. On attend... quoi ? qui ? C’est long... et puis le patron arrive, enfin je suppose que c’est lui parce qu’il est très gros, comme beaucoup de Chinois riches, les autres, les pauvres, ils ont faim et sont minces... J’espère que ça changera un jour... On se lève pour pouvoir nous plier devant lui. Il dit à l’homme qui écrivait, un truc qui doit ressembler à « fiche le camp ». Quoi que ce soit, l’homme sort. Le gros se déshabille, ah oui, c’est un gros Bouddha pas sympa. Il fait un signe avec l’index et le majeur. Chadia traduit :
— On doit se montrer. Fais comme moi.
On se met devant lui et je fais comme elle. On caresse nos seins, on tire sur les bouts. Puis, on se retourne pour se cambrer et on se met à quatre pattes, d’abord normalement, puis en écartant nos fesses. Chadia me dit :
— Mets-toi face à moi.
On s’embrasse. 



Puis elle se lève et me dit :
— Embrasse mes fesses.
On se caresse et on embrasse tout ce qu’on peut chez l’autre... Le patron dit quelque chose. Chadia traduit :
— On le fait bander. Première mission remplie. Maintenant, on doit le faire jouir. On va le lécher et puis tu vas t’asseoir sur son sexe.
Elle écarte doucement les grosses cuisses de l’homme et lèche ses couilles et son sexe. Quand il bande bien, Chadia me dit :
— Viens t’asseoir sur son sexe, ton visage vers le sien, et galope.
— D’accord.
Je le « monte » jusqu’à ce qu’il jouisse en moi. Nouveau signe de la main, pour que je dégage. Je me lève, la main en conque sur mon sexe pour éviter de tout saloper, à commencer par mes jambes. Il me montre un seau en bois. Je vais me soulager et il y a même un linge propre pour s’essuyer. Le gros parle assez longuement à Chadia. Quand il a fini, elle le salue, moi aussi et on sort de la chambre. Dans le couloir, elle me dit :
— On doit rester nue parce que c’est notre peau et notre pilosité qui les intéresse. On va passer une semaine ici, ensuite il nous remettra le document qu’on est venues chercher. Et tu l’as convaincu d’acheter ou de faire enlever des blondes dans le nord de l’Europe.
Super... enfin pas pour les filles nordiques.
***
On passe sept jours à se faire baiser par presque tous les hommes riches de Canton. Il suffit de la moindre plainte d’un client pour qu’on se retrouve en travers des jambes de la matrone qui nous zèbre les fesses avec sa cravache. Tout le monde est ravi, sauf moi. Ça arrive aussi à Chadia, mais moins souvent. Après six jours, je lui dis :
— Ils vont nous garder, on va être prisonnières !
— Non, il y a plein de choses que tu ne sais pas. La France va lui envoyer des blondes et en échange... Je te le dirai demain.
Ce qui est important, c’est qu’on part demain.
***
Le lendemain, un homme vient chercher Chadia. Je lui dis :
— Vous ne me laissez pas ici, hein ?
Elle hausse les épaules, style « elle est casse-pieds ». Je dois l’attendre une demi-heure avant qu’elle ne revienne enfin... 
— Ça te dirait de quitter ce bateau ?
— Oh oui !
On monte sur le pont pour prendre une petite barque qui nous amène sur le port. Là, elle me dit :
— Je connais le secret de la porcelaine chinoise.
Aaah... Je lui demande :
— Sur un document ?
Elle me montre sa tête du doigt, en disant :
— Non, là. On a encore à faire, puis, je te vends au bateau de fleurs.
Elle rit, moi, pas vraiment. On se dirige vers un grand Chinois qui tient la bride de trois chevaux. Chadia l’embrasse et me dit :
— Il s’appelle Zhen, c’est notre garde du corps et notre associé
Je le regarde. Il est grand mais mince. Chadia m’explique :
— C’est un expert dans la pratique du « Bai he quan », la Grue blanche du Fujian. 
Je la regarde avec de grands yeux. Elle ajoute :
— C’est un combattant expérimenté.
Il nous donne deux grands manteaux avec des capuches de façon à pouvoir nous dissimuler. Il a un grand sac en cuir derrière sa selle. On part. Où, pourquoi... mystère. On ne fait des arrêts que pour que les chevaux se reposent, boivent et broutent un peu d’herbe. Le soir, on s’arrête dans une forêt près d’une rivière. Chadia me dit :
— Je veux avoir de bons rapports avec Zhen. Et s’il a envie de toi fais ce qu’il veut.
— Je peux quand même dormir près de toi ? Je t’en prie, sinon je meurs.
Chadia rit et répond :
— Tu fais une belle amazone, toi !
— Vous avez le courage et l’intelligence, moi, je n’ai que mes cheveux et mes poils blonds.
— Et ton cul.
Elle rit, moi aussi, cette fois... elle peut me réduire à une paire de fesses, elle peut tout, du moment que je peux rester avec elle. Une femme seule est en mauvaise compagnie, surtout moi. Ma tête héberge des démons toujours prêts à... Chadia me dit :
— Tu n’as pas faim ?
— Oh si, je...
— Tu imaginais te retrouver seule dans cette forêt ?
— Oui...

À suivre.

Un grand merci à Bruce Morgan pour le super dessin.

Notre nouveau livre s’appelle : « Lizy, soumise autour du monde », il y a 60 illustrations de Bruce Morgan et vous allez l’adorer.
https://www.lamusardine.com/recherche?s=mia+michael&controller=search




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