594 - 28 A l'aventure.

Tout le monde applaudit la fin de tournage. Moi, je m’assieds dans un coin. Dans chaque épisode, on me fouette plusieurs fois, j’en ai vraiment assez. Et puis, je ne digère pas le séjour en centre de punition, même si ça n’a été qu’un jour. Pour tout dire, je déprime, mais bien. Qu’ils me remettent dans leur saloperie de centre et je... Le train de mes pensées noires est interrompu par une jolie Orientale, qui me dit :
— Qu’est-ce qu’il y a ? Tu n’es pas heureuse d’être la vedette d’une série qui marche ?
— C’est pour ça qu’ils m’ont envoyée en centre de rééducation....
— Tu les as pris de front. Il ne faut jamais faire ça, il faut négocier. D’ailleurs, celui qui a pris cette décision a reçu un blâme.
— Ils lui ont coupé un doigt ?
Elle rit et répond :
— Ce n’est pas un yakuza. Tu ne veux pas de mon aide ?
— Siiii... vous êtes la seule à venir me.... parler. Pardon, je... c’est dur pour moi...
Là, bien sûr je me mets à pleurer, genre « je suis seule face au monde cruel ». Elle me dit :
— Tu sais, il y a plusieurs dirigeants dans la société. Je représente un nouvel associé, un groupe important. J’ai proposé de parler avec toi. Je crois que tu as envie de voyager, d’un peu te changer les idées.
— Oh oui, Mademoiselle.
— Je m’appelle Sun-Hi. Si tu veux, on va imaginer un épisode dans lequel il ne t’arrivera rien de pénible.
Elle se lève et elle me tend la main. Je la prends. Elle ne sait pas encore à quel point je peux être « collante » pour me rassurer. Elle me dit :
— Tu es prête pour l’aventure avec moi ?
— Ouiiii, mais vous croyez qu’ils me laisseront partir ?
— On va voir.
Elle me sourit et m’entraîne. Non seulement tout le monde nous laisse passer, mais les gardes la saluent. On monte sur le toit de l’hôtel. Oh ! Il y a une petite piste et un hélicoptère. Je serre sa main. Elle me dit :
— Tu n’as pas peur quand même ?
— Siii.... 
— J’ai pas mal d’heures de vol.
Elle rit et ajoute :
— En hélicoptère !
On s’assied et on met une ceinture de sécurité. J’ai peur, oui, c’est bête ! Elle décolle... Je ferme les yeux. Elle me dit :
— Mange ça.
Elle me montre un paquet qu’elle a posé sur mes cuisses. J’ouvre, ce sont des moelleux au chocolat. Je lui dis :
— Oh, merci, j’adore ça !
— Je sais. Tu aimes les femmes, puis les hommes, les glaces, surtout brésiliennes, le guacamole, le homard et te faire rassurer.
Je la regarde tout en mangeant. Elle me plaît, elle est belle et tellement sûre d’elle.
Elle sent mon regard et me dit :
— Je te plais ?
— Oh oui...
— Tu veux savoir où on va ou tu me fais confiance ?
— Je vous fais confiance.
Même en mâchant des moelleux, je suis mal à l’aise dans les airs. Heureusement que le trajet est court. On atterrit bientôt sur un petit aéroport qui se trouve à côté de celui d’Incheon, à Séoul. Là, elle va acheter des billets et on passe la douane sans problèmes. Ensuite, on passe deux ou trois heures dans le free-shop, on mange et on fait des achats. Je sais juste qu’elle a envie d’aller en France.
En fin d’après-midi, on prend l’avion en première classe. Je serre sa main au décollage et à l’atterrissage. Entre les deux, on regarde un film, on mange, on boit... Grisée par les apéritifs, je lui raconte ma vie et mes galères. On dort un peu...
Le lendemain on arrive à Roissy Charles de Gaule. Elle me dit en français, plus en anglais :
— Il y a un village que j’aimerais voir en France.
— Vous... euh... tu parles français ?
— Oui, je parle plusieurs langues. 
On passe la douane toujours aussi facilement et je vois qu’elle a un passeport diplomatique. Donc on ne vérifie pas ses bagages : ni sa valise, ni moi.
Elle loue une voiture et on roule une centaine de kilomètres. Je vois des maisons à colombages, on est en Normandie, je pense. On arrive dans un petit village qui se compose d’une rue principale avec de jolies maisons anciennes. On dirait que cette rue n’a pas changé depuis plus d’un siècle. Elle se gare devant un hôtel restaurant. On entre, tout est ancien, je veux dire que tout semble d’époque. Elle dit à la fille de la réception : 
— Ma société, W W P, a retenu une chambre. 
— Certainement Mademoiselle. La chambre nuptiale.
Elle appelle un jeune homme pour qu’il aille chercher sa valise et garer la voiture. Il nous montre la chambre, c’est au premier étage. Elle est grande et ancienne, on dirait que tous les meubles sont centenaires. Même la baignoire est ancienne. Un balcon donne sur un superbe jardin... Elle me dit :
— C’est ici que Monet a logé quand il est venu s’installer à la campagne. Demain, on ira voir sa maison et ses jardins. Celui de l’hôtel est très beau aussi, paraît-il. On ira le voir après le repas... J’ai faim, on va manger.
— J’espère qu’il n’y aura pas trop de fans.
— Les gens sont plus discrets ici qu’à Séoul et puis il y en a quand même moins qui suivent les aventures d’Eden.
On mange sur la terrasse de l’autre côté de la rue du village. On boit du vin blanc doux et le menu me plaît beaucoup...
Ensuite on se promène dans le jardin. Il est grand et très beau. Le vin me donne du courage, je demande à Sun-Hi :
— Est-ce que... euh... 
— Quoi ?
— Je pourrai dormir avec vous ? J’ai peur la nuit.
— Tu as quel âge Éden ?
— Huit ans, madame.
Elle rit et répond :
— D’accord.
Oui, je sais, c’est un peu ridicule, mais ce que je vis ferait peur... à beaucoup de filles. Et puis, je suis sans doute atteinte d’une forme d’Asperger, comme l’avait dit un psy à l’école. Mais à ma place, n’importe quelle fille serait un peu affolée de ce qui lui arrive.
Elle prend ma main pour terminer la visite du beau jardin. En fait, je n’ai pas huit ans et on boit encore quelques verres d’alcool de framboise, avant de monter dans la chambre. Han-Sui va dans la salle de bain et elle en sort nue. Elle est belle et très peu « retouchée » pour une Coréenne du Sud. Je vais dans la salle de bain et j’en sors nue, moi aussi. Je la rejoins dans son lit et je me colle à elle comme une oreille de Vénus à son rocher. On est face à face et je lui demande :
— Je... euh...
— Tu as mouillé ton lange, bébé ? Tu veux que je te change ?
Elle rit. Je réponds :
—  Je voudrais vous lécher.

Elle se couche sur le dos et moi entre ses jambes. J’embrasse sa chatte à pleine bouche. Elle me dit :
— Je sais que tu aimes ça, mais moi, je ne te ferai rien.
Je ne réponds pas, d’abord parce que j’ai mon cher majeur pour me donner du plaisir et ensuite parce que c’est difficile de parler, la langue dans une chatte.
Je la lèche et heureusement, elle ne s’est pas encore lavée... Après l’alcool de framboise, je suis grisée par les odeurs de cette fille du pays du Matin Calme. Je lèche très doucement son clitoris. Il faut un moment avant qu’elle ne s’agite et finisse par jouir. Je remonte dans le lit et je me colle à ses fesses et son dos. 
***
Le lendemain, quand on est réveillées, elle s’étire et j’en profite pour embrasser son aisselle. 


Ça la fait rire. Je lui dis :
— J’adore votre odeur.
— Je dois sentir la chèvre.
— Alors j’adore l’odeur des chèvres.
Elle rit à nouveau et elle me dit :
— Je ne me lave pas si tu aimes ça.
— Oh oui...
Il fait beau. On va prendre le petit-déjeuner sur la terrasse de l’hôtel. J’aime les petits-déjeuners français : pain au chocolat, croissants, confiture...
Ensuite on prend la rue du village jusqu’à un long mur... il y a une file de gens pour visiter. Han-Sui téléphone et aussitôt un homme vient nous chercher et nous fait entrer par une petite porte. On rencontre un des directeurs qui nous fait visiter la maison et les jardins. C’est magnifique. Han-Sui me photographie devant l’étang aux nymphéas et sur le petit pont japonais. Dans le magasin, elle m’achète un livre sur Monet. J’aime vraiment ses tableaux.
Le midi, on va manger sur une des terrasses de la rue principale. Elle me dit :
— Tu sais, j’ai réfléchi au fait que tu te plaignais d’être maltraitée dans la plupart des épisodes et j’ai une idée pour inverser les rôles. Ça te plairait ?
— Oh oui... Soumise, je veux bien, mais pas le fouet. Je peux tout à fait jouer un autre rôle. Je veux dire, être enfin du côté du manche du fouet. 
— Je suis occupée de réfléchir à un ou deux épisodes. Je t’en parlerai dans l’avion, ça te changera les idées. En attendant, on va aller dans un hôtel de la société qui a un spa très cool. 
Elle paie l’hôtel. Une voiture nous attend. On dirait qu’il suffit qu’elle pense à quelque chose pour l’avoir. La voiture nous dépose devant un grand hôtel. Elle va parler avec une des filles de la réception. Une jeune femme vient nous saluer et elle nous amène dans un vestiaire. On se déshabille, la femme prend nos vêtements et on va dans une salle de massage. On n’est pas lavées mais ça n’a pas l’air de déranger les masseuses japonaises. Han-Sui parle avec elles. Combien de langues parle-t-elle ? Le massage me détend... tellement que je lui dis :
— Je n’ai pas peur en avion avec vous. Vous ne voulez pas me parler de l’épisode suivant ?
— Si tu oses me le demander, c’est que tu vas mieux. Bien, voilà à quoi j’ai pensé... 

À suivre.

Un grand merci à Bruce Morgan pour le super dessin.

Notre nouveau livre s’appelle : « Lizy, soumise autour du monde », il y a 60 illustrations de Bruce Morgan et vous allez l’adorer.
https://www.lamusardine.com/recherche?s=mia+michael&controller=search







Commentaires

  1. Bonjour Mia, j'ai vraiment adoré ton dernier livre. J'aime beaucoup ta plume
    Je me regale à chacune de tes publications.
    Amitiés
    Patrick

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    1. Bonjour Patrick, c'est très gentil... tu veux parler de Lizy ?

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  2. Un récit tout en douceur et plein de sensualité , tout comme toi, très chère Mia

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    1. c'est très gentil, mais pour la douceur... pas vraiment :o)

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  3. La douceur est notion toute relative... tout dépend de ce qu'il y a eu avant, ou après, voire les deux 😈

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  4. L'excitation me fait souvent devenir sauvage 😈

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