610 - 8 Un saut dans le vide.

 Juan claque des doigts devant mon visage et je comprends le message, on ne joue plus à la poupée. Je lui dis :
— J’aimais bien être votre poupée...
— On rejouera, tu restes ma sex doll. 
Il me reprend sur son épaule et on descend. J’aimerais rester avec lui, j’aimerais qu’il m’épouse. On rejoint Thor et Veda. Ils discutent avec un grand homme de la même tribu qu’eux. Juan et l’homme se saluent. Mon tabouret a disparu, alors Juan m’assied sur ses cuisses. Il me dit :
— Suce ton pouce et dors, bébé.
Il aime jouer, il n’y a pas de doute ! Je suis fatiguée et j’ai la tête sur l’épaule de mon amoureux ou de mon acheteur... Je dormirais bien, mais quelque chose me fait dresser l’oreille, c’est une image. 
Ils parlent de deux autres IA... C’est possible, ça ? Il y en a une en Asie et une Amérique. Qu’une IA devienne beaucoup plus intelligente que tous les hommes réunis, on s’y attend depuis des dizaines d’années. Mais de là à ce qu’elle développe une conscience du bien et du mal, on ne l’aurait jamais imaginé. En plus, elles sont trois maintenant. Est-ce que les deux autres veulent aussi, soi-disant, combattre la misère ?
Est-ce que je rêve ? Peut-être ai-je fumé un truc trop fort ou mangé des champignons qui font rêver. 
Soudain, ils s’arrêtent tous les trois de parler. Qu’est-ce qui se passe ? Ils ont peut-être un de ces nouveaux appareils très petits qu’on fixe derrière l’oreille. Juan répond :
— On part immédiatement.
On dit au revoir à la patronne et on sort. Dehors, Juan a aussi une moto, mais je dois m’asseoir derrière Veda, on fait à peine le poids d’un Juan à deux.
Je me colle à elle, on va peut-être à la plage, c’est ce que j’ai envie. Bientôt, d’autres motos et des voitures nous rejoignent... Ce n’est pas pour aller sur la même plage que nous. Dans mon ventre, j’ai soudain des papillons noirs qui se mettent à... voleter ! Oh non, je ne vais pas devoir sauter... Seigneur, je vais mourir de peur. 
Ce n’est pas du tout un meeting, comme Veda m’avait dit : on se gare devant un petit aérodrome. Je ne dis plus un mot. Veda me dit :
— Après ça tu seras libre, on se retrouvera et tu auras ce que tu veux, tu rencontreras même l’IA.
Mais je m’en fous, moi, de l’IA. Je veux retrouver ma liberté... Je dis à Juan :
— J’ai le vertige, j’ai peur...
Il me répond
— C’est sans danger.
Ouais, on dit toujours ça !!! Ensuite c’est un très mauvais rêve qui se déroule. On est une dizaine de filles, mi-bonne, mi-mauvaise comme moi, je suppose. On nous met un parachute sur le dos et on l’attache solidement. Je tremble de trouille. Je dis au mécanicien qui fixe le parachute :
— J’ai peur, je pourrai l’ouvrir tout de suite ?
— Ça se fera automatiquement. 
On monte dans l’avion. Une fille a l’air de prendre ça comme un amusement. Je lui dis :
— J’ai tellement peur.
Elle me prend par les épaules et elle me dit :
— Tu as bien vu de quoi était capable l’IA. On ne risque rien.
— Je peux rester près de toi ? Tu es si... cool...
— Bien sûr.
L’avion décolle. Je vais pisser de peur... Je n’ai plus de plancher sous les pieds, je suis dans un film d’horreur. On doit se mettre sur une file devant une ouverture qui donne sur le vide absolu. On accroche un genre de crochet au parachute de la première fille qui saute... 



La fille sans peur qui est devant moi me dit :
— Tu vois, le parachute s’ouvre automatiquement.
— Oouuuiii...
Elle saute, c’est mon tour. On accroche mon parachute et on me pousse et... je m’évanouis.
***
Quand je reviens à moi, je suis étendue sur du sable. Un homme me fait respirer des sels comme au 19e siècle. Ça me réveille tout à fait. La fille sans peur me dit :
— Tu es vivante, petite.
— Aaah... euh... oui... mer... ci.
Veda s’approche de nous, elle crie :
— Tu n’aurais pas pu faire un effort ?
Je pleure et bredouille :
— Je... l’ai pas fait ex... près... 
— Tu écopes d’un mois de travaux avec les filles qui n’ont pas osé sauter et d’autres qui ont foiré leurs épreuves.
Je gémis :
— On se reverra ?
Veda répond :
— Tu réussis ton saut et on fera équipe.
J’aimerais bien m’évanouir encore un petit coup, mais ça ne marche pas comme ça. Un homme me dit : 
— Rejoins ce groupe.
Ce sont ceux qui ont raté, comme moi. Ils ont tous environ mon âge. On se ressemble, les filles et les garçons. On est minces, pas très grands et beaux. On part tous ensemble... en avion et sans confort, on reçoit de l’eau et des biscuits. Qu’est-ce que j’en peux si je me suis évanouie ?
***
On atterrit des heures plus tard. Comme on n’a pas survolé de mer, je suppose qu’on est en Afrique du Nord. On descend tous de l’avion, un homme vient me chercher, ainsi qu’une autre fille et deux garçons. Il nous fait monter dans sa vieille voiture. Il nous conduit devant un grand bâtiment entouré de beaux jardins. Il nous montre l’entrée du doigt. Pauvre, il n’a pas appris à parler ? Ou alors il trouve ça trop fatigant.
Quand on arrive devant les grilles, elles s’ouvrent. On pénètre dans les jardins. On a essayé de parler en voiture, mais le chauffeur nous a dit :
— Vos gueules !
Donc, depuis, on ferme nos gueules ! On monte les marches vers l’entrée principale, mais une voix nous dit :
— Entrée de service, côté gauche.
Bon... On trouve un escalier qui donne sur une grande cuisine-cave. Plusieurs servantes sont occupées à nettoyer ou préparer de la nourriture. Je me suis souvent retrouvée dans une cuisine, ces derniers temps... Eh oui ! J’ai eu le malheur de naître dans une famille riche et puis de m’évanouir quand j’ai dû faire face à ma pire phobie : le vide. Une femme colorée et bien en chair est assise dans un fauteuil d’osier. Je lui fais une révérence, les deux autres filles et les garçons aussi. Je lui dis :
— Je suis Mila et je...
Elle me fait signe de me taire et me dit :
— Je sais qui tu es, une petite pimbêche UR qui n’a pas su saisir sa chance.
— Je me suis...
Elle me coupe la parole à nouveau en disant :
— Tu parleras si je te pose une question.
Les gens qui ont un peu de pouvoir deviennent... méchants ! Oui, je parle comme une enfant. Elle nous dit :
— Mettez les uniformes qui sont là. Ceux de gauches pour les garçons et de droite pour les filles.
J’enlève le peu que j’ai et je mets une culotte et une robe-tablier courte qui se boutonne vers l’avant. Elle pue, mais tout pue depuis que j’ai quitté ma famille. Je me mettrais bien à pleurer, c’est tellement injuste tout ce qui m’arrive. Je paie un maximum le fait d’avoir un tout petit peu malmené certaines de nos servantes. La chef de cuisine dit :
— Stefanie, va présenter la fille avec un gros cul à Monsieur.
Sale garce ! Les fesses, c’est ce que j’ai de plus beau. On me l’a... enfin, je le sais.
Je suis la servante... On monte l’escalier, je veux lui demander quelque chose mais elle se retourne et met le doigt en travers de ses lèvres. D’accord, on doit se taire... On arrive au rez-de-chaussée. Stefanie toque à une porte. Un grognement lui répond. C’est une bête qui se trouve à l’intérieur ? On entre et je vois l’énorme derrière d’un homme à genoux entre les jambes d’un jeune homme. Oh non ! Je reconnais ce derrière, c’est celui de mon grand-père. Je l’ai vu et même léché quand il était le « chef du cul » de notre famille. Je suis  certaine que ma grand-mère a dû le tromper. Il n’est pas de notre famille... oui mais alors, il n’est pas le père de ma mère... Je dois arrêter de penser à ça. L’IA me fait bien payer mon évanouissement. Dans la pièce, il y a l’odeur de pépé-porc, comme on l’appelait, et ça pue. Il est gras et sans un poil, le contraire de mon Juan chéri. Il se retourne et me dit :
— Et alors, tu ne dis plus bonjour ?
— Pardon, bonjour grand-père, la dame a dit...
— Viens ici.
Il est toujours entre les cuisses du jeune homme, la joue contre son petit sexe et ses couilles. L’odeur provient des deux hommes, de pépé-porc et du jeune homme qui est mignon mais cradingue, comme disent les gens du peuple... Pépé-porc me dit :
— Tu m’as beaucoup critiqué.
— Pardon grand-père, je...
— Je sais que tu m’appelles pépé-porc.
— Non, pardon, je...
— Tu vas recevoir une bonne fessée. Je me suis échauffé avec mon petit chéri. Montre-lui tes fesses, Marco.
Le jeune homme se lève et se retourne. Il a des fesses bien rouges, comme les miennes. Pépé-porc les embrasse et il me dit :
— Tu vas faire ce que je dis sinon tu vas avoir les fesses encore plus rouges.  D’abord, on va terminer de le sucer. Tu sais que ça fait une semaine que je l’empêche de jouir ? Tu aimerais avoir tout ce sperme dans ta bouche, hein petite vicieuse ? 
— Non, grand-père.
Il est très différent de mon idéal masculin et il sent fort. 
Pépé-porc lui lèche les couilles puis il le suce. Il est beau, Marco, c’est presque excitant de le voir se faire lécher. Pépé-porc enlève la bite de sa bouche pour me dire :
— Montre-lui tes nichons, je sais que ce petit con aime les femmes.
J’ouvre la robe-tablier pour montrer mes seins à Marco... Il les caresse, puis il m’embrasse, se raidit et, à mon avis, il jouit dans la bouche du pépé-porc qui avale tout avec un sourire béat.

À suivre.

Un grand merci à Bruce Morgan pour le super dessin.

Nos 8 livres illustrés par Bruce Morgan sont ici.
https://www.lamusardine.com/recherche?s=mia+michael&controller=search





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