613 - 11 Alice et le lapin.

— Debout.
C’est une fille que je ne connais pas qui me réveille. Elle me secoue et me dit :
— Mets cet uniforme, tu vas servir le repas.
— Oui Mademoiselle, je...
— Dépêche-toi.
Je crois que c’est une gynoïde. Je dois en parler : elles n’ont rien à voir avec les robots du 20ème siècle. On les appelle androïdes pour ceux qui sont de sexe masculin et gynoïdes pour celles de sexe féminin. Dans ma famille, nous n’en avions pas parce que dans notre milieu, ils sont trop associés à la prostitution des basses classes ou achetés comme « sex toys » par les célibataires. 
Nous avions des robots construits pour nous protéger et j’ai vu à quelle vitesse l’IA les a mis hors combat.
Les « ides » ressemblent tout à fait aux humains. La différence depuis que l’IA a pris le pouvoir, c’est qu’ils se perfectionnent à toute vitesse, ils sont plus intelligents et beaucoup plus forts physiquement que les humains. 
Un inconvénient pour les gens riches, comme je l’étais il y a des siècles, c’est qu’ils ne ressentent pas la douleur. Impossible de fouetter une gynoïde qui est vingt fois plus forte que vous et pourrait vous réduire en... puzzle. 
En ce qui concerne les prostitués gynoïdes ou androïdes, ils sont programmés pour ressentir certaines émotions.
— Aiieee !
Je viens de recevoir une gifle et je frotte ma joue brûlante. Je bredouille :
— Pardon..... je vous en prie, je...
Elle me coupe et dit :
— Habille-toi, pleurnicheuse.
Sur mon, lit il y a une petite jupe noire, un chemisier banc et par terre, une paire de chaussures plates. Quand je suis habillée, je descends dans la cuisine avec... Evalpha, c’est le nom de la gynoïde. Il y a plusieurs filles qui me ressemblent comme deux gouttes de... liquide vaisselle. On a le même uniforme et des cheveux blonds courts, même s’ils ont un peu poussé. Les yeux bleus, c’est fini, je suppose qu’on a dit aux autres comme à moi d’enlever les lentilles bleus. Elles ont déjà dû avoir affaire avec Evalpha, car elles se rapprochent l’une de l’autre en la voyant.
Elle nous compte, on est douze. Elle dit :
— Il en manque une.
Elle va ouvrir la porte de la cuisine, une fille est là. Elle lui dit :
— Et alors, tu n’es pas capable d’ouvrir une porte ?
— Pardon je... j’ai toqué et...
— Oui, c’est bon... Quand les invités seront là, des filles apporteront les plats et vous ne vous occuperez que d’un ou une invitée. Compris ?
On répond toutes :
— Oui Mademoiselle.
— Si on se plaint de l’une de vous, elle passera la journée au centre commercial après avoir été corrigée.
À voir la tête des autres filles, elles y ont toutes été et elles en ont peur. Elle nous dit :
— Suivez-moi.
On va dans une grande salle à manger. Il y a 13 couverts. Evalpha nous dit :
— Vous irez derrière une chaise, les mains croisées sur le bas ventre. Quand un invité arrive, vous ferez une révérence ou vous vous plierez en deux si c’est un Asiatique. Ensuite vous serez attentive à ses moindres désirs. C’est bien compris ?
On est bien éduquées ou on a peur d’elle, en fait les deux parce qu’on répond toutes ensemble : « Oui Mademoiselle ».
On attend debout, les mains sur la chatte, la tête baissée. Je pense... à ma vie d’avant... et à une amie que j’avais et qui me manque et... 
— Aiieee !
Je viens de recevoir une bonne claque sur les fesses. Evalpha me dit :
— Tu es sourde ?
— Pardon mademoiselle, je...
— Tais-toi. Je te disais « Tiens-toi mieux ».
Je me courbe en avant, je m’étais un peu redressée en pensant à ma vie d’avant. Elle a frappé suffisamment fort pour que j’aie les larmes aux yeux et certainement les fesses rouges. Sale garce de machine, si je savais comment faire, je lui enlèverais ses piles. Récemment, elles ont l’avantage et l’inconvénient d’avoir plus de force que les humains.
Les invités arrivent. D’abord... pépé-porc, suivi d’un beau jeune homme. Ensuite viennent des hommes et des femmes de tous les âges, habillés simplement, des ex-pauvres. Une rousse d’une vingtaine d’années me choisit, je lui fais une belle révérence puis je l’aide à s’asseoir. Elle me dit :
— Une claque de l’androïde, ça fait mal ?
On doit dire gynoïde ! Je réponds :
— Oui Mademoiselle, très mal.
Pépé-porc intervient et me dit :
— Montre tes fesses.
Je me tourne, relève ma jupe et montre mes fesses. Tout le monde rit, sauf les autres servantes. Pépé-porc dit :
— Si vous avez la moindre plainte au sujet des servantes, Evalpha corrigera la coupable.
Les autres servantes ont tout suivi et elles ont bien compris. On sert notre invité ou invitée. Surtout qu’elle ne fasse rien. C’est aux ex-ultras riches de tout faire à leur place. Les plats sont apportés par d’autres servantes. Ensuite, on sert la nourriture, les boissons, on ramasse leur serviette... Ils boivent du champagne et ils deviennent de plus en plus joyeux... et de plus en plus saouls. Mon invitée me caresse les fesses et me dit :
— Tu ne me reconnais pas ?
— On ne peut pas fixer les invités, Mademoiselle.
— Regarde-moi bien.
Je me penche et je regarde son visage. Oh merde, c’est Laurence, une de nos servantes et... je l’ai un peu fait punir.
Elle me dit :
— Je vois que tu... m’as... reconnue. Tu aimerais aller à quatre pattes sous la table, enlever mes baskets et lécher mes pieds ?
— J’obéirai à tous vos ordres, Mademoiselle.
D’autres filles sont déjà sous la table. De loin, Evalpha me fait signe d’obéir. Oui, bon, ça va, j’allais le faire.
Je me mets à genoux sous la table et j’enlève les baskets de mon ex-servante. Oui, les ex-pauvres s’habillent le plus simplement possible... et ils ne se lavent pas souvent... Surtout quand elles savent qu’une des filles de leurs ex-patrons sera à leurs ordres. Ses pieds sentent fort. Depuis que je suis devenue une quasi-esclave, j’ai appris qu’il faut vite lécher ce qui est sale et puis ça devient propre ! L’odeur passe-t-elle en moi ? 




Je dois arrêter de penser à des bêtises, si la fille se plaint... je vais déguster. Je passe ma langue entre ses orteils, je les suce aussi. Elle dit aux autres :
— Si jamais on m’avait dit que la délicate Mademoiselle Mila de Machinchouette me sucerait les orteils... Putain, ça m’excite de la voir aussi humble...
Un homme lui dit :
— Mets une part de gâteau sous la table, tu marches dedans et elle aura son dessert en te léchant.
Ils trouvent tous que c’est une super idée.
Comme j’ai très faim, ça ne me dérange pas du tout de lécher son pied plein de gâteau. Elle me repousse du pied et met une jambe sur l’accoudoir de son fauteuil en disant :
— Lèche ma... chatte.
Je m’en fous... des chattes, j’en ai léché depuis que je suis au purgatoire de l’IA, sauf que Laurence doit se souvenir de ma phobie du sang et elle est en plein dans ses règles. Ça, je ne peux pas ! Je sors de sous la table et je mets une main sur mon sein gauche en disant :
— Mademoiselle, je crois que j’ai....
Je fais semblant d’avoir un gros malaise et j’ajoute faiblement :
— Je voudrais parler avec la... la gynoïde pour qu’elle...
— Eh bien, vas-y, j’ai pas envie que tu claques dans ma chatte. 
Je vais chez Evalpha et je lui dis :
— Mademoiselle... je fais un infarctus...
— Bon, viens.
Elle dit aux invités :
— On va voir ce qu’elle a.
Elle ajoute pour Laurence :
— Je vous envoie une autre fille.
— D’accord.
On sort de la maison. Le grand jardin n’est éclairé que par la Lune. Des rossignols chantent, oui, la nuit. Une odeur de jasmin flotte dans l’air. Elle me dit :
— Pourquoi tout ce cinéma, tu as vraiment envie d’avoir des ennuis ?
— Le sang, je ne peux pas. J’aime lécher une femme, mais pas pleine de sang. J’ai une vraie phobie.
Elle répond :
— Tu sais ce qui va t’arriver ?
— Oh oui, je le sais, j’ai désobéi... Il s’agit d’un crime impardonnable. Je suppose que vous allez me couper le cou ou dans le meilleur des cas, me torturer. J’essaierai de ne pas crier trop fort pour ne pas déranger les invités. Je regarde une dernière fois les arbres éclairés par la lune et je respire l’odeur des jasmins... Adieu Mademoiselle, je partirai pour l’enfer ou le paradis si j’ai assez payé mes fautes ces dernières semaines.
Elle me regarde et... elle rit. Une gynoïde qui rit. C’est possible ? Oui, elle rit !! Puis elle me dit :
— Le maître IA avait remarqué ton physique et ton potentiel comique.  
Je réponds :
— Torturez-moi, mais ne vous foutez pas de moi.
Elle rit à nouveau. Je sais, personne ne me croira et pourtant je jure que c’est vrai. Je lui pose une question idiote, au point où j’en suis :
— Vous pouvez rire et vous pouvez jouir aussi ?
— Oui, bien sûr.
— Oh, regardez, le lapin avec sa montre, il court derrière Alice... Il lui fait un croche-pied relève sa robe et la nique. Au-dessus d’eux, le Chat de Cheshire a un grand sourire, tout en jouant avec sa queue.
J’ajoute :
— Vous êtes Alice et moi le lapin, on devrait s’entendre.
Elle me fait le sourire du chat. Puis, elle écoute... et elle me dit :
— Tu vas rester quelques jours avec moi et avec d’autres filles qui sont dans la même situation.

À suivre.

Un grand merci à Bruce Morgan pour le super dessin.
Notre nouveau livre s’appelle : « Lizy, soumise autour du monde », il y a 60 illustrations de Bruce Morgan et vous allez l’adorer.
https://www.lamusardine.com/recherche?s=mia+michael&controller=search





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