625 - 21 Les chaises longues.

 Cela fait un moment qu’on voit la mer, mais j’étais trop intéressée par la conversation avec notre pilote pour en parler.
On atterrit sur une piste qui ressemble à une cible. Tout autour de nous, il y a une haute palissade. Derrière il y a la mer, plusieurs grands hôtels, des piscines et même toute une série de bungalows. Je dis au chauffeur :
— Vous êtes gentil et je n’ai pas eu peur avec vous. Vous viendrez nous voir ?
Il rit et répond :
— C’est prévu, c’est moi qui donnerai des nouvelles à Madame.
— Monsieur le pilote, juste une dernière question, comment se fait-il que madame ne soit pas ici pour tout surveiller ?
— C’est sa sœur qui gère « la mer ». Je dois y aller, faites ce qu’on vous dit et tout ira bien.
Il remonte dans l’hélico et il s’envole, il a de la chance. C’est triste, je l’aimais bien. Je fais vite une petite prière :
— Seigneur, regardez ce qu’on a déjà souffert, sauvez-nous. 
Hélas, il n’y a pas d’éclairs dans le ciel, ni de grosse voix qui nous dirait :
— Je vais vous sauver mes filles....
On est devant une grille ouverte. À côté, il y a un grand panneau sur lequel il y a des dessins d’hommes et de femmes nus et beaux. En dessous, il est écrit « Centre des Mille Délices ». Il y a la queue, je veux dire une file de gens qui attendent pour entrer. Des femmes et des hommes seuls, des couples et même des gens plus âgés avec leurs fils ou leurs filles, de plus de 18 ans.
Deux gardes, certainement androïdes, les contrôlent. Quand on est proche, je vois que les arrivants doivent se déshabiller. Quand ils sont nus, les gardes leur mettent un collier autour du cou avec une petite plaque sur laquelle il est écrit en lettres lumineuses : « je suis à votre disposition ». Ceux qui les accompagnent ont une plaque où il est écrit « accompagnateur » et en dessous « à votre disposition ». Je touche tout doucement le bras de la jolie femme qui est devant nous et je lui dis :
— Pardon Madame mais cette plaque sert à quoi ?
Elle répond :
— Les gens qui ont cette plaque ne doivent pas payer et ils peuvent aller où ils veulent, mais ils doivent faire ce que veulent les VIP. Après avoir obéi à 10 personnes, ils sont libres d’aller presque partout gratuitement et ils peuvent garder leurs pourboires. Les accompagnateurs reçoivent des pourboires aussi, parce que certains aiment voir une fille sucer son père accompagnateur.



Elle rit ! Je lui dis :
— Merci Madame.
C’est à son tour. Un garde lui met un collier avec la plaque « je suis à votre disposition ». Elle me regarde et me fait un clin d’œil.
C’est à nous. Un homme arrive rapidement et il leur dit :
— Ce sont les nouvelles servantes et le frère.
Un des gardes nous dit :
— Montrez vos marques.
On montre nos fesses, sauf « joues rouges » qui est là avec son petit tube pour rester chaste. Le garde lui dit :
— Tu as de nouveau fait une bêtise, toi.
Il devient encore plus rouge, car tout le monde le regarde. Il répond :
— Oui Monsieur.
 
Il nous dit :
— OK, suivez ce garde.
On entre dans le Centre et le garde nous dit :
— Suivez-moi. 
Comme il m’a soigneusement regardée, j’ose lui dire :
— Pardon monsieur, on sera aussi à la disposition des gens ?
Il attend un moment et répond :
— Bien sûr, mais d’une autre façon, madame vous expliquera. 
— Merci monsieur.
On entre et je suis surprise de voir un très grand village de luxe. Il y a des hôtels, des bungalows presque à perte de vue sur la plage, des restaurants, des cafés. Il y a beaucoup de monde et presque tous les gens sont nus. On repère très vite... les pauvres, ceux qui ont un collier avec une plaque lumineuse. Les riches font leurs choix parmi les nouveaux arrivants.
 Il y a aussi des servantes vêtues d’un short noir et d’un chemisier blanc sans manches. Elles ont aussi un collier et une plaque sur laquelle il est écrit « bonne à TOUT faire ». 
On croise deux hommes sans plaques, des riches... le genre que notre IA aurait transformés en domestiques... Hélas, notre IA est désactivé. Il n’a pas d’alliés ? Si, j’en suis sûre... Je dois revenir à mes moutons : deux gros hommes pas jeunes et nus qui ont déjà une demi-molle en nous examinant. L’un d’eux dit à notre garde :
— C’est quoi ça ?
Il doit avoir des instructions dans une oreillette de filer doux avec ces deux-là, parce qu’il les salue et répond :
— Deux esclaves occidentales achetées dans une vente aux enchères et un homme envoyé par Madame Zhang.
Il se tourne vers nous en disant :
— Tournez-vous les filles :
On obéit et, une fois de plus, les hommes passent le doigt sur notre marque pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’une décalcomanie ou d’un tatouage, comme si ça ne se voyait pas que c’est brûlé dans notre chair. Le garde leur dit :
— Je les amène chez Madame, elles seront rapidement à votre disposition.
Bien fait pour leurs sales... têtes de riches... Les pauvres, ils doivent attendre, trop dur !
Le garde nous conduit dans un grand bungalow avec un beau jardin fleuri. Il nous dit tout bas :
— C’est « madame », vous savez comment la saluer ?
On répond tous les trois :
— Oui monsieur.
On entre dans le jardin. Grâce à une pièce d’eau il fait frais. Celle qui doit être la sœur de Madame Zhang est là, assise à l’ombre d’un grand arbre. Elle est nue, mais pas « refaite », ses seins tombent un peu et elle a du ventre. Sur la table devant elle, il y a une série d’écrans. Elle est occupée à lire et elle ne nous regarde pas. Le plus surprenant, c’est qu’un homme uniquement équipé d’un étui pénien, comme notre « joues rouges », lui fait de l’air à l’aide d’un grand éventail au bout d’un bambou. 
Je vois ça en vitesse, parce tous les trois, on se met à quatre pattes et on pose le front sur le sol. On reste comme ça, les fesses en l’air, avant qu’elle regarde... son beau-frère en disant :
— Toi, dégage.
Il répond :
— Oui Maîtresse 
Il sort du jardin. Elle nous dit :
— Relevez-vous.
Elle ajoute :
— Je ne supporte pas les pleurnicheurs. Tous les hommes sont comme ça, vous ne trouvez pas ?
Elle nous dirait le soleil est bleu et la mer orange, on lui répondrait comme on le fait :
— Oui, madame.
— Venez plus près de moi et montrez-moi vos fesses.
On fait ce qu’elle demande et là, on bénéficie de la fraîcheur produite pas son ventilateur humain. Cool... Elle passe le doigt sur nos fesses en disant :
— C’est joli... et quoi qu’on dise... il faut des esclaves femmes aussi.
Ah ben non, les hommes conviennent beaucoup mieux ! C’est ce que je pense mais je ne le dis pas. Pourtant, je suis sûre qu’elle serait d’accord avec moi. Elle nous explique :
— Ici, il y a plus ou moins deux parties, l’une pour ceux qui veulent des filles et l’autre pour les hommes.
Je comprends... plus ou moins. 
— Votre travail sera le nettoyage le matin et le sexe l’après-midi. Vous obéissez aux gardes mâles ou femelles et tout se passera bien. Allez !
Je regarde Inès et on se met à quatre pattes, les fesses en l’air, notre marque au fer rouge vers le ciel. Je n’ai pas le temps de faire une petite prière qui de toute façon ne sert à rien... jusqu’à présent. On sort de ce joli jardin et de la fraîcheur de l’éventail. Le garde nous attend dehors. Il nous dit :
— Il est tard, vous allez travailler sur la plage... Vous mangerez ce soir. De toute façon, vous aurez le ventre bien rempli ce soir.
Il rit, quel sale con ! On le suit vers une plage protégée par des palissades. Il y a un beau restaurant avec une terrasse qui donne sur la plage. Il fait signe à une serveuse vêtue d’un string noir, ce qui est... un uniforme vraiment mini. Les serveuses sont toutes asiatiques.
Elle se plie en deux et il lui dit :
— Va chercher madame.
— Oui monsieur.
Elle revient rapidement avec une grande femme bien en chair. Qu’est-ce qu’il y a comme gros, voire obèse, ici. On dirait qu’ils n’ont pas de chirurgiens androïdes ou alors, c’est l’IA de la région qui les veut comme ça. On se met à quatre pattes devant elle, le visage sur le sol. Elle nous dit :
— Embrasser mes pieds.
On embrasse ses pieds. Eh ! Faut les laver, les pieds ! Elle dit :
— Belle image de l’Occident aux pieds de l’Asie... Bon, debout !
On se lève. Elle nous dit :
— Juste à temps, on va ouvrir dans cinq minutes.
Ensuite, elle nous examine comme un maquignon examinait une pouliche au temps jadis. Elle pince nos seins et nos fesses, passe le doigt sur notre garantie de qualité, nos marques. Elle nous dit :
— Vous allez être incorporées à une chaise longue, votre travail sera de lécher ou de sucer le sexe qui sera devant vous.
Incorporée à une chaise longue, mais bien sûr, ça a toujours été mon rêve !! Elle appelle une serveuse et lui dit :
— Va installer ces esclaves dans les sièges 24 et 25. 
Elle se plie en deux en disant :
— Oui madame.
Puis, à nous :
— Suivez-moi.
Sur la plage, on va dans un endroit protégé par les palissades. Il y a une série de chaises longues en plastique transparent. Ce qui est vraiment surprenant, c’est qu’elles sont très hautes et qu’il y a un trou. En dessous, il y a des filles à genoux, dont les têtes dépassent et se trouvent à peu près à l’endroit où la personne a ses organes génitaux. On nous a dit que les esclaves sont des objets, ici, c’est plus vrai que jamais. Seules concessions pour la bonne marche des sex toys humains, un petit parasol les protège du soleil, au cas où la personne dont elles ont le sexe sous le nez voudrait qu’on ferme le grand parasol qui les protège.
C’est pas très clair ? C’est vrai, ce n’est pas facile à décrire. Bon, imaginez toute une série de têtes qui émergent d’un trou dans une chaise longue... Ah, voilà les clients qui arrivent, des hommes et des femmes VIP sans doute, tous des Asiatiques pas jeunes, pas beaux.

À suivre

Un grand merci à Bruce Morgan pour le super dessin.

Notre nouveau livre s’appelle : « Lizy, soumise autour du monde », il y a 60 illustrations de Bruce Morgan et vous allez l’adorer. Il est ici :
https://www.lamusardine.com/recherche?s=mia+michael&controller=search

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