666 - 63 Un ange en enfer.
Je suis nu ou disons uniquement vêtu d’une auréole et d’une paire d’ailes. Je voudrais simplement être avec Fanny, collé à elle, le nez dans son aisselle… On serait en voyage de noce et elle préfère ma langue aux grosses bites des autochtones, j’aurais l’odeur de sa chatte sur le visage et son goût dans la bouche, elle dirait : « C’est toi que... » Je me retourne et je vois Fanny, elle tord un peu la bouche, ouch ! Message reçu ! Je file à tire d’ailes vers un groupe d’amis de Monsieur. Oui, je les reconnais : les hommes sont plus âgés que les amis de Fanny. Parmi les femmes, il y a quelques épouses plus jeunes et belles et puis des jeunes femmes, starlettes, ou mannequins qui sont là parce qu’elles plaisent aux maris ou aux épouses... Monsieur et Madame sont avec leurs amis. Ils sont faciles à reconnaître, l’âge comme j’ai déjà dit et puis les hommes sont patibulaires, je dirais riches bien sûr, il doit y avoir des hommes politiques et des hommes qui font des affaires louches, c’est souvent le même job, non ?
Je dois arrêter de penser et me proposer à ces racailles richissimes. Je n’ose pas interrompre leurs conversations. Je bouge un peu et un homme me dit :
— C’est rare qu’il y ait des anges parmi nous, qu’est-ce que tu veux ?
— Pardon, c’est Mademoiselle Fanny qui… euh…
Il continue ma phrase :
— Fanny qui t’envoie proposer ton cul.
— Euh... non Monsieur, je….
Je ne sais pas comment le dire, ils devraient tous savoir que mon cul ne sera disponible qu’après la nuit de noces. Monsieur leur dit :
— Il vient lécher ce qu’on veut, c’est ça petit ange, non ?
— Oui Monsieur.
Il se tourne vers un gros type encore moins appétissant que les autres et il lui dit :
— Il te tente ?
Le gros répond :
— Mouais…
Pourquoi j’ai toujours droit aux plus moches ? Il doit avoir une entité, dans le ciel ou les enfers, qui s’amuse. Je vais devoir sucer ce type qui m’inspire autant que la charogne décrite par Baudelaire. Je préférerais qu’on soit dans un livre d’Apollinaire ou de Pierre Louÿs. J’arrête de penser à ça, parce que le gros s’est levé. L’un de ses amis lui dit :
— Fais-nous un beau spectacle, Ramon.
— Compte sur moi.
Il crie :
— Les filles, vous voulez voir comment on envoie une ange au paradis ?!
Des filles s’écrient :
— Ouiiii…!
Ma demi-sœur Lisa dit :
— Soi-disant qu’il n’aime que les femmes, j’ai toujours pensé qu’il était gay.
N’importe quoi ! Les filles arrivent autour de nous, Fanny en tête. C’est quoi cette histoire de m’envoyer au paradis ? Je suis hétéro, moi, sauf quand Fanny me force à faire des exceptions. Le Ramon se déshabille et des amis l’applaudissent. Il est gros, très poilu et il ne sent pas bon. C’est le diable qui organise tout ça depuis l’enfer ? Il me souffle même à l’oreille :
« Décris le mieux, sinon je t’envoie une sale maladie et Fanny te jettera ».
D’accord, c’est dans ma tête, mais j’ai une phobie des maladies. Et puis le Ciel, les dieux, les démons, c’est de toute façon dans nos têtes…
Ramon doit avoir une bonne soixantaine d’années, il est très gros, genre 130 kg, très poilu, très suant et il sent fort. Quoi ? Ben, le porc pas lavé. Il se couche par terre souplement, pour un gros. Il me dit :
— Viens te faire sucer ta toute petite bite, mon petit ange.
Ils sont tous ravis du spectacle. Je me couche sur lui tête-bêche. Si j’étais gay et s’il était propre, ce ne serait pas désagréable, mais moi, j’adore les femmes. Angel me dit :
— Quelques coups de cravache pour te stimuler ?
NON ! J’embrasse ses couilles suantes et puis son gros sexe mou et je tire la peau pour dégager le gland qui pue, appelons un chat, un chat… D’autant que j’adore les chattes. Si jamais un éditeur veut publier mon livre dans un siècle ou deux, je ne veux pas qu’il vomisse sur son super clavier. Disons juste que ce gland ferait fuir une bande de phacochères en rut. Je le lèche parce que j’obéis à tout ce que me dit Fanny et, en plus, j’ai peur de la cravache d’Angel. Le sale gros lèche mes couilles qui doivent reposer sur son visage. Lisa me disait : « Tu as des couilles comme des minuscules noisettes ». Il demande à Fanny :
— Je peux lui mettre un doigt dans le cul, pendant que je suce sa minuscule bite, Fanny ?
NON ! Mais elle répond :
— Bien sûr.
— Aaaaaaiiie !!!
Il enfonce son gros doigt dans mon cul. J’ai très mal au début, mais il touche un endroit très sensible. De l’autre main, il prend mon sexe et le fourre dans sa bouche. Pour un hétéro, c’est une horreur… sauf que son doigt dans mon cul et mon sexe dans sa bouche… euh… j’ai beau me répéter, j’adore Fanny, je n’aime que les femmes, je déteste les hommes, c’est vrai, mais Ramon est un virtuose… Je pense à Fanny mais ça m’excite encore plus. Tout mais ne pas jouir parce qu’un homme me suce. Je détesterais ça et...
— Oooohhh, ouiiiiii, je.……….
Je jouis et j’ai honte… vraiment, mais, je n’ai plus rien fait depuis des jours avec mon sexe dans l’étui... Je jouis couché sur cet homme pas propre, j’ai honte, surtout que Fanny me voit. Elle dit :
— Et alors, menteur de petit salopard ? Attends… Angel !
— Aiiiiieeeee !
Angel me donne quelques coups de cravache sur les fesses. Ramon dit :
— J’adore voir ça et…. Aaahhhh… ça vient.
Angel me dit :
— Avale tout !
Nouveau coup de cravache. Le sperme de Ramon envahit ma bouche, ce n’est pas la première fois depuis que je suis avec ma… déesse que je dois lécher un sexe et avaler du sperme.
J’entends Fanny dire :
— Je vais épouser un ange gay…
Rires… Ramon me donne une claque sur les fesses et dit :
— Bouge.
Alors là, avec un immense plaisir. Comme je viens de l’écrire, j’ai déjà été obligé de sucer des bites et avaler du sperme, mais la honte suprême, c’est avoir joui parce qu’un homme me suce. Ça ne m’était arrivé qu’avec le patron du magasin de vêtements, je te le jure, futur lectrice du futur, j’aime cette forme qui sent fort le pléonasme, ou plutôt non, la répétition. Pour le moment, j’ai un gros souci, car Fanny lui dit :
— S’il aime les hommes, il ne m’intéresse pas. Tu le veux, Ramon ?
— Je ne vais pas refuser un cadeau, merci ma belle.
Non, ce n’est pas possible, elle joue cruellement avec moi. Ramon ajoute :
— Dis, il sanglote sur mes couilles, merci pour l’intention, mais je ne saurais pas quoi en faire.
Il me redonne une bonne claque sur les fesses en disant :
— Allez, dégage.
Oh que oui !! Je vais vite me mettre à genoux devant Fanny et… elle me caresse la tête en disant :
— Y a pas de honte à avoir, petit ange… si con et si fragile… Je te garde si tu as la franchise d’avouer que…
Je sais quoi. Pour elle, je dis :
— Pour rester avec vous, je suis prêt à n’importe quoi, comme dire « Oui, je suis gay ».
Elle répond :
— Allez, va faire la pute et lécher les invités. Avec le sourire, n’est-ce pas ?
Je fais le sourire le plus tremblant du monde. J’obéis à Fanny et je vais me proposer mi-ange, mi-pute, mi-pleurnicheur. Non, trois « mi », on ne peut pas… Bah, ça fera peut-être rire quelqu’un, quelque part…
Il y a deux groupes : d’abord les amies et amis de Fanny et Lisa, qui dansent et boivent. Ensuite les amis de Monsieur avec leurs femmes ou leur maîtresse ou les deux. Monsieur m’appelle :
— Eh, petite fiotte !
Je ne connais pas ce mot et je le trouve très laid. Ça ne m’empêche pas d’aller vite me mettre à genoux devant lui. Je le déteste, mais… il me dit :
— Tu as remercié Ramon de t’avoir envoyé au 7ème ciel. ?
— Euh… je...
La jolie brune qui est entre lui et sa femme dit :
— Il n’a même pas remercié Ramon, alors qu’il a tout lâché dans sa bouche. Cet ange gay est une petite racaille.
Je regarde discrètement Fanny qui est avec ses amies. Elle me fait un tout petit signe de la main, du genre « calme-toi ». La main qui monte et descend un tout petit peu. Hélas, Monsieur a remarqué cette minuscule complicité entre nous et il n’aime pas ça du tout. La salope de brune lui dit :
— J’en connais qui ont été dans le glory hole pour moins que ça… Un ange, ce serait mignon.
Quelle sale garce, j’aime les femmes mais pas les riches. Enfin, sauf Fanny. La brune me dit :
— Tu vas aimer ça, tu es un grand garçon… euh… non, un petit garçon. Comme on a vu que tu adores sucer des bites et avaler le sperme, tu vas être gâté.
Rires… Monsieur crie :
— Angel !
La fille arrive aussitôt en disant :
— Oui Monsieur.
— Colle-le dans le glory hole et mets le panneau « ce soir gratuit. »
Monsieur pousse un gros soupir et il me dit :
— Manifestement, ma fille n’est pas assez sévère avec toi, ça te fera le plus grand bien, tu verras.
Angel me prend par une oreille et elle me tire, plié en deux et gémissant derrière elle. On sort de la grande salle et on va dans une pièce où il y a des gardes et des écrans. On voit tout ce qui se passe dans le club et à l’extérieur. Le garde me prend par la main tandis que je frotte mon oreille. Il dit à Angel :
— Je vais l’installer Mademoiselle.
— Laisse-le au moins deux heures et essaie-le si tu veux.
— Merci Mademoiselle.
Elle s’en va. Le garde me prend par la main en disant :
— Tu vas être sage ?
— Oui Monsieur, j’ai peur.
— Bah, toutes les filles y passent un jour ou l’autre, quand un client se plaint.
On prend l’ascenseur et on descend au rez-de-chaussée, puis dans une pièce allongée dans laquelle il y a une vingtaine de… bassines devant une paroi. Presque toutes les bassines sont occupées par des filles et deux garçons. C’est déjà surprenant, mais ils sont à genoux dans la bassine, les mains attachées derrière le dos et leurs têtes disparaissent dans une ouverture percée dans le mur. Plusieurs ont des marques sur les fesses. Le garde me dit :
— Ce sont celles ou eux qui ne sucent pas bien, des clients se sont plaints.
Il ne reste que deux bassines de libres. Le garde m’en désigne une en disant :
— Mets-toi à genoux, face au trou.
Il y a des trucs qui recouvrent complètement le fond de la bassine. Le garde me dit :
— Ce sont des grains de maïs pour que les punies soient… au taquet. De plus, grâce à toi, ce soir, c’est gratuit. Note qu’en temps normal, c’est très très bon marché, Monsieur soigne sa réputation de mécène.
Mécène, lui ? Si je n’étais pas en enfer, j’éclaterais de rire...
Je me mets à genoux et je gémis, ces grains de maïs me rentrent dans les genoux. Le garde m’attache les mains dans le dos et il met ma tête dans l’ouverture. Il attache une large bande de cuir qui bloque ma tête hors du trou. Mes seuls points d’appui, ce sont mes genoux sur les grains de maïs.
Je suis où ? En enfer, je l’ai déjà dit ! À gauche et à droite, il y a des filles qui sucent des bites et le panneau « ce soir gratuit » attire les radins et les fauchés, mais aussi les clochards et les junkies. Un homme dégoûtant sort une bite dégoûtante de son pantalon dégoûtant. Quoi, trois fois le même mot ? Oui, je deviens fou ici. Tout est dégoûtant. L’homme frotte son gland sur mon visage et ma bouche en disant :
— Quel honneur de se faire sucer la bite par Cucul, dit Petite bite, dit Le petit ange gay.
Il rit, les voisins qui se font sucer par une fille punie aussi. Comment ils savent ça, eux ? Ils ont du me voir sur le Dirty Net. J’ai mal aux genoux et je suce une bite… oui, dégoûtante, ça fera quatre fois.
Je reste là une éternité, si on compte en impression et pas en temps réel. Après avoir sucé tout ce que le quartier compte comme clochards, junkies, curieux… le garde ou quelqu’un arrive enfin derrière moi. Je vois une lumière rouge qui s’allume au-dessus de moi, on me caresse les fesses. Le garde attend que j’aie fini de sucer mon dernier client et il me détache. Je suis toujours à genoux sur les grains de maïs... J’ai mal partout mais surtout aux genoux et à la mâchoire.
— T’as beaucoup de chance, une heure, c’est une petite punition.
Je réponds à tout hasard :
— Merci Monsieur.
Je regarde les pauvres filles, toujours à genoux dans leurs bassines. Quelle cruauté ! Voulant savoir pourquoi elles sont punies, je dis au garde :
— Monsieur, s’il vous plaît, ces filles sont là simplement parce qu’un client s’est plaint ?
— Non, elles ont vraiment fait quelque chose. Toi, tu vas aller à la toilette, puis bien te laver, parce que tu pues comme 36 cochons.
Oh ça, je ne demande pas mieux.
À suivre.
Dessin de Bruce Morgan.
Bruce vend plus de 1500 dessins originaux signés, qu’il a faits pour nos livres. Si vous êtes intéressé, voici son mail : brucemorgan@hotmail.fr
Vous pouvez voir les dessins sur nos blogs gratuits :
https://mia-michael-et-bruce-morgan.blogspot.com/
et https://leslivresdemia.blogspot.com/
Je cherche un nouvel éditeur, pour Bruce et moi. 1000 mercis à qui pourrait nous aider.
A suivre
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