674 - 71 Le vieux Jeannot.

      On arrive au sommet de la colline et on voit le village en contre-bas. Il y a des petites maisons qui entourent une place avec une église et un lavoir. Le plus grand bâtiment doit être le bar de Monsieur Edgard, il a deux étages et une grande terrasse avec des parasols.     
     On a fait un bond dans le temps, on est dans les années… disons 1950. 
     Nous descendons en aidant les personnes les plus âgées.        
     Le chemin vers le village n’est pas trop difficile. On arrive sur la place, je ne l’avais pas bien vue d’en haut, mais il y a un socle en pierre au centre, peut-être pour y mettre une statue me représentant. Tu devines comment, lectrice imaginaire ? Oui, penchée en avant la jupe tenue levée à deux mains, la culotte blanche sur les chevilles pour mettre en valeur la huitième merveille du monde : mes fesses... Je plaisante, bien sûr, mais j’ai quand même de belles fesses, comme beaucoup de filles du Sud. Monsieur Edgard nous fait les honneurs de son bar… Il précise :
     — Le soir ça deviendra peut-être un bar à filles. Monsieur Shendy n’a pas encore décidé.
     Mi-bar, mi-restaurant, mi-bordel… Trois « mi » c’est possible, ça ? Monsieur Edgard ajoute :
     — Dans le village, les filles doivent aider  les personnes âgées à trouver leurs maisons et à s’installer. Certaines maisons sont déjà habitées. 
     Un homme âgé, qui a un gros bâton en main pour remplacer une canne, pose la main sur mon bras en disant :
     — Vous pourriez m’aider Mademoiselle Fanny ?
     Je regarde Monsieur Edgard qui me fait oui de la tête. Est-ce que les gens les plus âgés sont des comédiens ? Ou est-ce que Monsieur Shendy aiderait vraiment les pauvres pour son karma ? Bah, un peu les deux, sans doute. Le vieux m’explique :
     — J’ai travaillé pendant des années dans le bâtiment et j’ai fait plusieurs chutes sur mon genou droit. Depuis, je boite.
     Voilà qui est passionnant. Qu’est-ce que je fous ici ? Je trouve vraiment qu’il faut aider les vieux et les pauvres, mais à Marseille, tout ça est organisé et il y a des gens qui sont payés pour ça. Mon vieil handicapé me dit :
     — Merci beaucoup, Mademoiselle Fanny. Hélas, je ne peux plus jouer à la pétanque avec mon genou en compote. Pourtant mon rêve serait d’embrasser vos fesses.
     Je sais… c’est le rêve de tous les hommes, non ? Mais je ne vais pas laisser chaque homme que je croise m’embrasser les fesses. Je lui dis :
     — On va d’abord chercher votre maison.
     Il a l’air un peu déçu. Il me raconte sa vie, sa femme qui l’a quitté pour un jeune maçon, son patron qui l’a renvoyé parce qu’il devenait handicapé. Je lève un peu les yeux au ciel. Il dit :
     — Je vous ennuie avec mes histoires, Mademoiselle Fanny ?
     Oh que oui, mais je dois faire attention à ce que je dis, ici. Je réponds :
     — Pas du tout, je fais la grimace pour l’égoïsme et la dureté des patrons.
     Ah ça, il est d’accord : il me le dit en détail… Je vais mourir d’ennuis ! Attention Fanny, tu es certainement surveillée. Les drones sont devenus de la taille des hannetons. On arrive enfin sur la place. 
     Attablée sur la terrasse de Monsieur Edgard, il y a une faune mélangée. Des gens de l’Estaque, jeunes et vieux, des jolies filles qui pourraient faire la Fanny presque aussi bien que moi et des gens riches habillés simplement, mais ceux-là, je les repère tout de suite. Ils boivent un pastis et mangent des olives, logique. Mon vieux me dit :
     — Vous pourriez m’aider à trouver mon logement, Mademoiselle Fanny ?
     Monsieur Edgard me surveille, alors j’arrête de lever mes yeux au ciel et je réponds :
     — Certainement, Monsieur Jeannot, montrez-moi votre plan.
     Les gens ont presque tous un plan en main, sauf les plus jolies filles, nous dépendons complètement de Monsieur Edgard. Il nous regarde justement et il lui dit :
     — Fanny fera ce que vous désirez.
     Il répond :
     — Vous êtes un ange, M’sieur Edgard.
     Je rectifie dans ma tête : mi-ange, mi-démon.
     Mais comme je n’ai pas du tout envie d’avoir des ennuis avec mon patron, je regarde le plan et je dis :
     — Je vais avec vous Jeannot.
     On part dans les ruelles et je trouve rapidement une assez grande maison à un étage. Les maisons m’avaient toutes semblé plus petites, vues d’en haut. Ici, c’est comme une colocation. Une grosse femme me dit : 
     — Tiens, Fanny, il paraît que tu es une servante ici et tu as intérêt à faire ce que les gens te demandent.
     — Oui Madame.
     Mais je pense « non Madame, je suis la star de ce village ». Elle poursuit :
     — Monsieur Jeannot, Fanny va vous conduire à la chambre 12 et si vous avez besoin de quelque chose, elle est à votre service. 
     Je trouve la chambre. Elle est grande et belle. « Monsieur » Jeannot me dit :
     — Vous êtes un ange, Mademoiselle Fanny.
     Alors, ça, j’espère que c’est enregistré. Il poursuit :
     — J’aimerais tant…
     Ah non, pas sucer une vieille bite ! Mais non, il poursuit :
     — Je voudrais embrasser vos fesses.
     Bon… d’accord… je baisse ma culotte et je lui tends mes fesses.
     Il dit :
     — Le rêve de ma vie…
     Il prend un coussin pour se mettre à genoux et il pose ses mains sur mes fesses et il les écarte. Eh, oh, ça ne se fait pas ça… mais en même temps, il lèche et enfonce sa langue dans mon anus. Ah, il s’est cassé le genou mais pas la langue, le vieux : il  enfonce carrément sa langue en moi… euh… Ça me plaît et même beaucoup… d’autant plus que je n’ai pas eu le temps de me laver ce matin et que…. Bref, il me lave. Je ne vais quand même pas jouir sous la langue d’un vieil handicapé !     


    Quoique... Je lui dis :
     — Vous léchez très bien, Monsieur, mais je dois continuer.
     Il répond :
     — Je me suis cru dans la Vallée des Merveilles à lécher le derrière d’une fée. 
    Çà, c’est joli… J’aime les fées… Il me dit :
    — Vous reviendrez… le matin, avant… euh…
    La vallée des Merveilles est un très grand site archéologique dans les Alpes Maritimes. Il est poète, le Jeannot. Je réponds :
     — Oui, si Monsieur Edgard est d’accord, je reviendrai avec plaisir.
     Il est ravi… C’est vrai que c’est gratifiant de faire plaisir aux handicapés, surtout s’ils vous lèchent aussi bien le cul !
     J’aide d’autres vieux à s’installer, mais ils se contentent de me caresser les fesses. Monsieur Edgard m’appelle. Il me dit :
     — Tu aides les gens un peu à contrecœur, non ?
     — C’est-à-dire… au début un peu, mais… Je ne savais pas ce qu’il voulait.
     — Monsieur Shendy, n’a pas apprécié. Tu n’as changé d’attitude que lorsque le vieux avec un genou foutu t’a lèche le cul… et ensuite tu as fait une prise de conscience…
     — Oui, c’est vrai, Monsieur.
     — Monsieur Shendy te donne une petite punition.
     Eh ! Une punition parce que j’ai aidé des vieux… au début sans enthousiasme, c’est vrai. Je lui dis :
    — Il faut juste me laisser un peu de temps… je n’ai pas l’habitude d’obéir et je ferai ce que vous me dites, mais...
     Il me coupe la parole en disant :
     — Je connais ton père et je sais que tu étaies punie quand tu étais capricieuse. Il te donne la plus petite des punitions pour pouvoir tester le pilori, je crois que ça te fera du bien et ça va plaire à tout le monde.
     — Mais….
     — Quand tu as quelque chose à te reprocher, tu dois assumer. Je ne veux entendre que « Oui, Monsieur ». Tu as compris ?
     — Oui, Monsieur.
     Il me prend par la main et m’amène au centre de la place où il y a un socle en pierre et trois marches pour y accéder. Trois mecs costauds y amènent… un pilori. Un instrument pour punir les gens du temps de l’inquisition… enfin ce genre. Je serre doucement le bras de Monsieur Edgard, tout en faisant le visage le plus triste possible. Il me dit :
     — Monsieur Shendy pense que tu as besoin d’une petite leçon. Toutes les filles y passeront.
     — Pardon Monsieur, je…
     — Grimpe.
     Je monte les trois marches les larmes aux yeux : ce truc en bois me fait peur.
Monsieur Edgard me dit : 
     — On fera des photos de toi et tes fesses dans le pilori et elles deviendront des cartes postales en vente dans le café. N’est pas une bonne idée ?
     Je change complètement d’attitude et réponds :
     — Je ferai ce que vous me dites patron, mais ne me frappez pas.
     Il rit et répond :
     — Mais voilà la Fanny que je veux. N’empêche qu’une demi-heure de punition, c’est très peu. 
     — Je serai obéissante, Monsieur.
     Il répond :
     — Je sais. 
     Il dit à quelqu’un :
     — Va chercher Aïcha
     Oh ! Elle est là ? Je ne l’avais pas encore vue. Elle arrive et je lui dis :
     — Bonjour Mademoiselle, je suis contente de vous voir.
     — Moi aussi, petite.
     Elle m’aide à me déshabiller. C’est magique : il y a de plus en plus de gens sur la place. Des vieux, des plus jeunes vraiment « peuple » et puis des hommes bien habillés, style short et Dockside aux pieds, accompagnés de jolies filles, qui vont sans doute travailler chez Monsieur Edgard, comme moi. Rapidement, je suis aussi nue que le jour de ma naissance. Je suis « la » Fanny, donc j’ai l’habitude de montrer mes fesses ou même d’être nue en public, mais ici, je suis gênée. Quand je suis nue, Aïcha soulève la partie supérieure de la planche articulée du pilori. Au centre, il y a deux découpes pour la tête et de chaque côté, deux découpes pour les poignets. Ces endroits sont recouverts de cuir rembourré. D’un côté, c’est mieux que du bois et des échardes, mais on ne peut pratiquement plus lever la tête, je dois regarder le sol. 
Je me mets en position la tête et les poignets dans les découpes de la planche du bas. Aïcha abaisse lentement la planche du haut pour m’emprisonner. Elle pose la main sur mes fesses en disant :
     — Ce n’est pas tout...
     Il y a des anneaux sur les deux côtés de la base du pilori. Elle y attache mes chevilles, je suis donc obligée de bien écarter les jambes. Je suis penchée en avant, les jambes très écartées et les fesses en l’air. J’ai de plus en plus envie de pleurer. Aïcha vient me mettre de l’écran total sur la peau qui est au soleil.
     Au secours ! Je veux rentrer chez moi !
     Monsieur Edgard monte sur le socle du pilori. Il me dit :
     — Alors, tu vois que ce n’est pas trop dur.
     Je me contente de gémir, mais bien. Il secoue la tête en disant :
     — Un peu de dignité, petite.
    Ça fait rire les spectateurs qui l’entendent. Comment être digne, attachée les fesses à l’air et la chatte aussi exposée ? Il dit :
     — On va te mettre une casquette pour que tu n’attrapes pas une insolation.      
     Une spectatrice dit :
     — Elle a de la chance d’avoir un patron aussi attentionné.
     Oh oui, quelle chance : j’ai mal au cou, au dos, aux poignets, aux chevilles… Oui, j’exagère un peu, mais j’ai surtout peur des conséquences en étant nue, attachée et… offerte à la foule.
    Monsieur Edgard revient avec une casquette-tête de poule ou de dinde. Elle est blanche avec une crête rouge sur le dessus, des gros yeux, et le bec sert de visière. Tout le monde rit et ils font des photos avec leurs téléphones. Il n’y a que le vieux Jeannot qui se contente de dire :
     — Tu es toujours la plus belle, Fanny.
     C’est le seul gentil et il lèche bien le cul en plus. 
     Au bout d’un quart d’heure, j’ai mal partout, en plus il y a des mouches ou d’autres insectes volants qui viennent se gaver de ma sueur. Aïcha me donne une claque sur les fesses. Je pousse un cri et elle me dit :
     — C’était un taon et ils piquent.
     Je déteste ça... Je lui dis :
     — Merci Mademoiselle, c’est bientôt fini ?
     — Oui, tu as presque fait ta demi-heure… Le patron arrive.
     Heureusement que Monsieur Edgard est de parole. Il pose la main sur mes fesses et il me demande :
     — Tu as été sage, c’est bien et je suis sûre que tu as compris la leçon. Mais dis-moi quand même en quoi elle consistait.
     — Je suis une servante à votre service et à celui des villageois.
   
À suivre.

Merci à Bruce Morgan, pour le super dessin.

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